Ouganda : Les lois anti-LGBT entraînent une augmentation inquiétante des persécutions
Publié le 29/09/2023 à 18:28 - Édité le 29/09/2023 à 11:30En mai de cette année, l'Ouganda a renforcé sa position en tant que l'un des pays les plus anti-LGBT+ du monde en promulguant la loi sur l'anti-homosexualité (AHA). Cette législation pénalise non seulement les relations homosexuelles, mais introduit également la peine de mort pour ce qu'elle qualifie d'"homosexualité aggravée". Cette loi a été accueillie par une condamnation mondiale, notamment de la part des organisations de défense des droits LGBT+ et des organismes de droits de l'homme.
Augmentation des abus anti-LGBT+ par des individus privés
Des données récentes de la coalition Convening for Equality (CFE) révèlent une tendance inquiétante. Alors que l'AHA était censée mettre la communauté LGBT+ en danger, la majorité des abus proviennent désormais de citoyens privés plutôt que d'acteurs étatiques. Entre janvier et août 2023, 306 violations des droits fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ont été enregistrées. Étonnamment, seulement 25 de ces incidents impliquaient des acteurs étatiques.
Réponse internationale et implications
Le président américain Joe Biden a qualifié l'AHA de "violation tragique" des droits de l'homme et a indiqué que les États-Unis reverraient leur relation avec l'Ouganda, y compris la possibilité de sanctions. Le département d'État américain a également mis à jour ses conseils de voyage pour l'Ouganda, citant "la criminalité, le terrorisme et la législation anti-LGBT+".
Arthur Kayima, un activiste des droits humains queer en Ouganda, a critiqué la loi, affirmant qu'au lieu de s'attaquer aux véritables problèmes de l'Ouganda, le gouvernement attaque le droit fondamental à l'existence de la communauté LGBT+.
Le rapport suggère que l'AHA a radicalisé le grand public, entraînant une augmentation des arrestations aidées par la foule. Cette loi a essentiellement transformé le public en exécuteurs de cette chasse aux sorcières contre la communauté LGBT+.
En résumé, la loi contre l'homosexualité en Ouganda a non seulement institutionnalisé la discrimination, mais a également habilité les citoyens privés à agir en tant que justiciers, marginalisant davantage la communauté LGBT+. La communauté internationale doit rester vigilante et envisager toutes les options disponibles pour contrer cette grave violation des droits de l'homme.
On ne peut s'empêcher d'avoir une énorme pensée à toute la communauté LGBT+ ougandaise qui souffre quotidiennement de ces légilsations inhumaine...
Illustration Phill Magakoe (AFP)
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈