Le Sport en France est-il un terrain de jeu pour l'Homophobie et la Transphobie ?
Publié le 06/09/2023 à 08:16 - Édité le 06/09/2023 à 08:23Selon une enquête d'Ipsos et la Fédération Sportive LGBT+, trois quarts des Français estiment que l'homophobie est un problème prévalent en France, et cette perception s'applique également aux milieux sportifs. Pour être clair : ce n'est pas parce qu'on a foulé la pelouse d'un stade qu'on a éradiqué le préjugé. Alors, où en sommes-nous vraiment dans la lutte contre l'homophobie et la transphobie dans le monde du sport en France ?
Le Stade, un endroit pour célébrer l'amour du Sport mais aussi l'intolérance
Oh, le football ! Rien de tel que de se rassembler pour célébrer le sport tout en diffusant des insultes homophobes, n'est-ce pas ? Selon l'enquête, 40% des Français croient que les sports d'équipe, notamment le football et le rugby, sont les plus problématiques pour les hommes gays, les femmes lesbiennes et les hommes et femmes trans. Et ce n'est pas tout. Un quart des personnes pratiquant un sport d'équipe pense que des termes tels que "pédés" et "enculés" sont une expression populaire sans conséquence. Ah, la banalisation de la haine, toujours aussi charmante !
"40% des Français ont déjà été témoins ou visés par une insulte homophobe telle que "pédé" ou "gouinasse"", selon l'IPSOS.
Les conséquences réelles de l'intolérance dans le Sport
En cas de découverte de l'homosexualité ou de la transidentité d'un nouveau venu, près de la moitié des personnes interrogées s'attendent à des réactions négatives. Et les chiffres montent quand on s'attarde sur la communauté LGBT+. Après avoir été victimes d'agressions verbales ou physiques, 29% ont décidé de cacher leur orientation sexuelle et 15% ont même arrêté le sport. Oui, vous avez bien entendu. Le terrain de jeu s'est transformé en un terrain miné où l'on risque sa dignité et sa sécurité.
"Un quart ont rapporté avoir vu ou vécu une agression verbale à ce sujet; 60% auprès des LGBT+."
Qu'attendons-nous pour agir ?
La majorité des Français pense que des mesures doivent être prises pour lutter contre l'homophobie et la transphobie dans le sport. Alors que 78% des personnes interrogées souhaitent que l'on "aille plus loin dans la lutte contre les LGBTphobies dans le sport", moins de la moitié pense que des choses sont faites en ce sens. Il serait peut-être temps de faire passer le message que le sport est, en théorie, une célébration de l'humanité dans toute sa diversité.
Source des chiffres et des données : Enquête Ipsos et Fédération Sportive LGBT+ 2022
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈