KOSA : La loi qui veut protéger les enfants des contenus transgenres
Publié le 05/09/2023 à 09:45 - Édité le 05/09/2023 à 09:47Le Kids Online Safety Act, ou KOSA, est une loi américaine qui se présente comme un chevalier blanc de la protection des mineurs en ligne. Son objectif ? Réguler l'accès des jeunes aux réseaux sociaux et renforcer la confidentialité. Mais, oh surprise, certains de ses fervents défenseurs voient en elle un outil pour censurer les contenus LGBTQ+, en particulier ceux liés à la communauté trans.
La sénatrice Marsha Blackburn, une des grandes figures derrière cette loi, a déclaré que KOSA servirait à "protéger les enfants mineurs des influences transgenres dans notre culture".
Des dispositions troublantes
La loi KOSA n'est pas nouvelle. Elle a été présentée pour la première fois en 2022 et a été récemment relancée en mai 2023. Elle bénéficie d'un soutien bipartisan (démocrates et républicains), ce qui est assez rare pour être souligné. Même le président Biden a encouragé son adoption. Mais attendez, il y a un hic. Certaines de ses dispositions pourraient être exploitées pour cibler spécifiquement les contenus transgenres.
Le projet de loi oblige les plateformes à prendre des mesures contre des problèmes tels que "l'anxiété, la dépression, et les comportements suicidaires", des termes souvent utilisés pour stigmatiser la communauté transgenre.
Le risque d'une censure rampante
Les plateformes de médias sociaux sont déjà critiquées pour leur autocensure, surtout quand il s'agit de contenus LGBTQ+. Avec KOSA, cette tendance pourrait s'institutionnaliser. Les plateformes pourraient craindre des poursuites judiciaires et donc opter pour une censure préventive des contenus LGBTQ+.
Des organisations comme GLAAD ont déjà signalé que les contenus LGBTQ+ sont souvent démonétisés ou supprimés.
KOSA est une loi qui mérite une attention particulière. Elle a le potentiel de créer un fossé entre les militants LGBTQ+ et les organisations qui sont censées les soutenir. Ce n'est pas une simple spéculation. Des organisations anti-LGBTQ+ ont déjà exprimé leur soutien à la loi, ce qui devrait nous faire tous réfléchir.
Le bureau de Marsha Blackburn a contesté ces inquiétudes, affirmant que KOSA "n'a pas pour but de cibler ou de censurer une personne ou une communauté". Suite au prochain épisode...
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈