Les femmes transgenres bannies des compétitions d'échec, une totale aberration !
Publié le 18/08/2023 à 08:17 - Édité le 18/08/2023 à 08:24Face à l’augmentation des demandes de reconnaissance des joueuses transgenres, la FIDE a pris la décision "éclairée" de les priver de leur droit de participer aux compétitions mondiales. Bien sûr, cela n'est que temporaire; seulement le temps d'élaborer une nouvelle réglementation, qui pourrait prendre... deux années délicieusement longues. Que d’efficacité ! 🙄
« Dans le cas où le sexe a été changé d’homme à femme, la joueuse n’a pas le droit de participer aux épreuves pour femmes, jusqu’à ce qu’une nouvelle décision de la Fide soit prise », stipule la FIDE, clair comme de l'eau de roche.
Le péril invisible des femmes trans aux échecs
Dans un monde où l’agilité mentale est bien plus cruciale que la force physique, la FIDE semble néanmoins voir les femmes trans comme une menace fantôme pour les femmes cisgenres. Comme l'écrit Ana Valens, journaliste trans et joueuse d’échecs, dans un article pour The Mary Sue:
« Je ne pense pas être plus intelligente que la plupart des femmes cis et je ne pense pas non plus que mes années de pré-transition m’aient donné un avantage inné aux échecs. »
Mais non, selon la FIDE, les femmes trans doivent être confinées dans une catégorie ouverte, sans doute pour éviter qu'elles n'utilisent leurs super-pouvoirs trans pour gagner des parties d’échecs.
Dans un sport qui célèbre la stratégie, l'intelligence et la patience, la décision de la FIDE de restreindre la participation des femmes transgenres aux compétitions mondiales d'échecs est non seulement discriminatoire, mais aussi profondément illogique. L'argument selon lequel il existe une "différence biologique" entre les femmes cisgenres et les femmes transgenres est absolument sans fondement dans le contexte des échecs. Ce n'est pas un sport où la force physique, l'endurance ou la vitesse jouent un rôle; il s'agit purement et simplement de la puissance de l'esprit, de la tactique et de la stratégie. Invoquer une soi-disant "différence biologique" comme prétexte pour exclure des compétitrices transgenres de la scène mondiale n'est rien d'autre qu'une tentative déguisée de légitimer la discrimination.
Et pour les hommes trans ? Oh, rien de spécial
Curieusement, cette nouvelle politique draconienne ne semble pas concerner les hommes trans qui participent dans les catégories masculines. Mais, bien sûr, ils seront dépossédés de tous les titres obtenus dans la catégorie féminine avant leur transition. Ils pourraient les récupérer, mais seulement après avoir prouvé leur "retour" à l’identité féminine et conservé la licence initiale. Logique implacable, n’est-ce pas ?
« Quel est l’intérêt de cette mesure ? Les femmes transgenres seraient-elles naturellement meilleures aux échecs ? Serions-nous trop intelligentes pour jouer avec des femmes cis ? » s’interroge Ana Valens, la journaliste.
Ainsi, les échiquiers du monde se parent d'un nouveau rôle : celui de nouveaux champs de bataille de l’injustice et de la discrimination. 😬
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