Bérangère Couillard réagit durement face aux nouvelles législations anti-LGBT italiennes
Publié le 28/07/2023 à 17:35 - Édité le 28/07/2023 à 17:37Les alarmes sonnent en Italie, où une remise en question troublante des droits des personnes LGBT est en cours. Le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni semble vouloir éliminer les mères non biologiques des documents officiels concernant les enfants issus de la PMA. Bérangère Couillard, notre ministre chargée de l'égalité entre les sexes et de la lutte contre les discriminations, exprime son effroi face à ce qu'elle qualifie d'"atteinte choquante aux droits LGBT".
"Lorsque le nom de la mère non biologique est effacé des actes de naissance des enfants de couples de femmes, le second parent se voit alors dépossédé de tous ses droits", déplore la ministre.
Cette inquiétante mesure semble être la dernière en date d'une série de durcissements de la part du gouvernement italien en matière de droits des personnes LGBT.
Un climat tendu et des lois restrictives
Le débat fait rage en Italie, où les droits de la communauté LGBT sont constamment remis en question. L'union entre personnes du même sexe est légale depuis 2016. Cependant, l'adoption pleine et entière d'enfants nés de PMA est entachée d'un flou juridique, laissant la décision finale entre les mains des autorités locales.
De plus, les parlementaires italiens ont entamé, ce mercredi, des discussions sur une proposition de loi visant à durcir l'interdiction de la gestation pour autrui (GPA), en la rendant illégale même lorsqu'elle est pratiquée à l'étranger. Cette loi est soutenue par le mouvement de Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia.
Une lutte pour les droits LGBT face à des lois draconiennes
L'Italie possède l'une des législations les plus sévères d'Europe concernant la GPA. En effet, toute personne "organisant, réalisant ou faisant la promotion" de la GPA risque entre trois mois et deux ans de prison, ainsi qu'une amende allant de 600.000 à un million d'euros.
Ces derniers mois, la tension a augmenté en Italie à propos de ces questions. Un membre du parti de Meloni a même qualifié la GPA de crime "plus grave que la pédophilie" en mars dernier. En Italie, les unions civiles sont autorisées, mais le mariage ou l'adoption par des couples de même sexe restent interdits. De même, la procréation médicalement assistée est légale pour les couples hétérosexuels, mais reste inaccessible pour les couples de même sexe et les femmes seules.
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈