Kenya : les femmes trans sont violées, battues et humiliées selon une enquête
Publié le 12/06/2023 à 13:17 - Édité le 12/06/2023 à 13:23En quête de sécurité après avoir fui son domicile en Ouganda, Cyara Kaira, une femme transgenre, a trouvé refuge dans le camp de réfugiés de Kakuma au Kenya en mai 2021. Elle espérait y trouver la paix, mais la réalité fut tout autre. Dans ce camp, elle a été confrontée à des agressions et des discriminations dues à son identité de genre.
Violences et discriminations au sein du camp
À Kakuma, Cyara a dû partager un espace de vie avec des personnes de différentes cultures, dont beaucoup étaient ouvertement hostiles envers la communauté LGBTQ+. Elle raconte que certains pensaient que tuer une personne LGBTQ+ leur garantirait une place au paradis.
- Les personnes transgenres sont victimes de violences physiques.
- Elles sont souvent déshabillées de force pour que les gens voient leurs organes génitaux.
- Leurs logements sont attaqués avec des machettes, des pierres, et des bâtons.
Cyara a déclaré à PinkNews: "Nous avons des blessures. Nous avons été recousus plusieurs fois. Nous avons été battus. Nos maisons ont été incendiées. Nous sommes sans abri. Imaginez être sans abri dans un camp de réfugiés - chercher où dormir, chercher de la nourriture, chercher la sécurité." Un rapport récent de la NGLHRC et d'Amnesty International confirme les expériences de Cyara. Basé sur des entretiens avec 41 demandeurs d'asile et réfugiés LGBTQ+, il révèle que les violences et violations des droits de l'homme sont monnaie courante à Kakuma, souvent avec la complicité des autorités.
Le combat pour la liberté et la sécurité
Une autre femme transgenre du camp, Pretty Peter, originaire elle aussi d’Ouganda, partage une histoire similaire. Après avoir été rejetée par sa communauté et sa famille, elle pensait trouver un refuge sûr à Kakuma. Cependant, elle a également été victime d’attaques violentes et de discriminations. Pretty Peter raconte: « Tout le monde veut vous battre si vous portez une robe. Tout le monde vous regarde comme si vous étiez le diable. » À l’heure actuelle, l’avenir est incertain pour les personnes comme Cyara et Pretty Peter, qui ignorent combien de temps prendra le traitement de leur demande d'asile. Elles lancent un appel pressant à la communauté LGBTQ+ internationale pour les soutenir. Cyara implore: « Plaidez pour notre droit à la liberté car nous traversons beaucoup d'épreuves. Nous avons besoin de votre voix car nous sommes sans voix ». Reconnaître et de répondre aux défis auxquels sont confrontés les réfugiés transgenres dans des camps comme Kakuma est d'utilité mondiale. Leur quête de sécurité et de liberté doit être soutenue par des actions concrètes et une sensibilisation à l'échelle mondiale.
Source : Thepinknews
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