EXISTRANSINTER : Marche pour les droits des personnes trans et intersexes

Publié le 15/05/2023 à 09:21 - Édité le 15/05/2023 à 09:29
EXISTRANSINTER : Marche pour les droits des personnes trans et intersexes
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Samedi 13 mai 2023 à Paris, des centaines de personnes, majoritairement jeunes, se sont mobilisées pour défendre les droits des personnes trans et intersexes, souvent exposées à la précarité et à la discrimination. Sous une marée de drapeaux arc-en-ciel et brandissant des pancartes colorées, les manifestants ont exprimé leur solidarité et leur soutien envers ces communautés. Parallèlement, cette manifestation a également servi de plateforme pour exprimer leur opposition à la loi sur l'immigration, perçue par beaucoup comme injuste et discriminatoire.


Un cortège avec une moyenne d'âge assez jeune

Alice Vaude, 21 ans, membre du collectif ExisTransInter et l'une des organisatrices de la marche, a vigoureusement critiqué "la loi Darmanin qui vise en priorité l'expulsion des sans-papiers". Elle a rappelé que "un grand nombre de trans sont migrants et un grand nombre de migrants sont trans". Selon elle, ces personnes font face à de nombreux obstacles, notamment "un non-accès complet au travail, et de grandes difficultés matérielles".

Des pancartes rédigées dans plusieurs langues reflétaient la solidarité internationale de la communauté transgenre. L'une d'entre elles, en espagnol, proclamait : "la lutte trans-féministe n'a pas de frontière".

Maëlle Hirret, 20 ans, membre de l'association "Le Flirt", a expliqué à l'AFP que "beaucoup de migrants demandent à venir en France pour accéder à leur transition, qui dans leur pays n'est pas toujours possible ou alors réprimée, et nous militons pour qu'ils aient un accès facilité". La manifestation a ainsi été l'occasion de rappeler les nombreux défis auxquels les personnes transgenres et intersexes sont confrontées, tout en appelant à une plus grande solidarité et à un engagement renouvelé en faveur de leurs droits.


Revendications, égalité des droits et visibilité 

Maëlle Hirret plaide pour "la démédicalisation des transitions". Elle raconte son expérience personnelle, expliquant qu'elle s'est vu refuser "pendant plus d'un an les hormones nécessaires au changement de genre" par des médecins.

Le changement de genre reste un processus compliqué à faire accepter, comme le souligne Melvin Lacoste, un lycéen de 19 ans participant pour la première fois à une marche trans. Selon lui, "il y a encore trop de discriminations, de rejets des familles, de suicides". Zoé Soulaire, 18 ans, qui défilait à ses côtés, renchérit : "encore aujourd'hui dans les familles c'est tabou, un homme qui se maquille ça provoque du dégoût, des moqueries, il faut un vrai changement de mentalités dès l'école". Ces témoignages mettent en lumière l'urgence d'une transformation sociétale pour une meilleure acceptation et compréhension des personnes transgenres et intersexes. Preuve en est ce fait divers où des parents trans se battent pour la reconnaissance de leur enfant.


Trans-parentalité 

Au milieu de la manifestation à la Place de la République, des pancartes proclament "Parents de trans, pas trans-parents". Catherine et Alexis, qui ont choisi de ne pas donner leur nom de famille pour respecter l'anonymat de leur fils transgenre, témoignent de leur "incompréhension" initiale lors du coming-out de leur enfant.

Nous ne savions même pas ce que cela signifiait", admet Alexis, désormais membre de l'association Outrans, qui organise des groupes de parole pour les parents concernés. "Il y a des enfants trans qui sont victimes de discrimination et d'exclusion au sein de leur propre famille, et nous devons changer cela", déclare ce père à l'AFP. "L'objectif de nos groupes de parole est de permettre aux parents de partager leurs expériences et de normaliser cette situation : ce n'est pas la fin du monde, les enfants font souvent des choses inattendues", ajoute-t-il.


Informations de la marche

  • Lieu : Place de la république - Paris
  • Date : samedi 13 mai 2023 à 14h
  • Participation libre
  • Organisation : ExisTransInter ainsi qu'une quinzaine d'autres associations
  • 26ième marche organisée par le collectif d'ExisTransInter

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Carbonell Wilfried
Je suis le fondateur de cette communauté. Je suis amoureux de mon chat Joseph et j'adore l'odeur du Whisky. J'essaie de temps à autre d'écrire des petites chroniques afin de tenter d'égayer le monde LGBT.



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