Ouganda : le président veut réexaminer la loi anti-homosexualité
Publié le 28/04/2023 à 10:14 - Édité le 28/04/2023 à 10:21Le mercredi 26 avril, le président ougandais Yoweri Museveni a lu une lettre dans laquelle il demande aux parlementaires de « réexaminer » une loi anti-LGBT+ ougandaise très controversée. Le président a insisté pour que la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe soit maintenue, tout en précisant que le fait d'être homosexuel ne devrait pas être criminalisé (une pirouette classique et indigne de l'homophobie universelle).
Lueur d'espoir pour les LGBT Ougandais
En Ouganda, le pouvoir fait marche arrière sur la loi anti-LGBT+. Le président Yoweri Museveni demande un réexamen du texte par les parlementaires. Selon lui, certaines dispositions de la loi sont floues et d'autres doivent être reconsidérées et révisées.
Le président ougandais, dans son message adressé aux députés, demande que la distinction soit clairement établie entre le fait d'être homosexuel et la pratique des relations sexuelles entre personnes du même sexe, car selon lui, seul l'acte constitue l'infraction.
Yoweri Museveni exige également que l'article obligeant à dénoncer les pratiques homosexuelles soit revu, une disposition qui présenterait des défis constitutionnels et pourrait causer des conflits dans la société.
Une semaine auparavant, le président ougandais, qui considère l'homosexualité comme une déviance, avait été invité par des élus de son propre parti à réexaminer le texte avant sa promulgation. Cette initiative a été soutenue par le procureur général adjoint, qui estime que certaines dispositions sont trop vagues et peuvent être contraires à la Constitution.
Indignation de l'ONU et de l'Union Européenne
La loi anti-LGBT+ controversée a été votée il y a un mois au Parlement, venant renforcer l'arsenal juridique déjà en place contre les pratiques homosexuelles dans le pays. Les peines de prison n'ont pas été précisées au public, mais selon les militants et défenseurs des droits LGBT ougandais, elles pourraient aller de la perpétuité à la peine de mort.
L'adoption de cette loi avait suscité une vague d'indignation à l'échelle internationale, avec des dénonciations virulentes de l'ONU et de l'Union européenne, qui craignent qu'elle ne remette en cause les relations politiques et économiques avec l'Ouganda.
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