Vers une éclipse des personnages LGBTQ dans le cinéma hollywoodien ?

Points clés à retenir :

• La quantité des personnages LGBTQ sur le grand écran est en décroissement selon une étude de GLAAD.
• Sur 256 œuvres cinématographiques de 2023, seuls 27,3% mettaient en scène au moins un rôle LGBTQ.
• La diversité est en recul avec 122 moins de figures LGBTQ que l'année précédente.
• La présence des personnes transgenres est quasiment inexistante : seulement deux rôles de l'année.
• Les acteurs LGBTQ en situation de handicap sont aussi insuffisamment représentés (2 apparitions).
• La distribution de personnages primaires masculins (56%) surpasse largement ceux nominativement bisexuels, ainsi que féminins et non-genre.
• L'intégrité des rôles LGBTQ, testée par le biais du test de Vito Russo, est uniquement respectée par Amazon.
• Selon la PDG de GLAAD, la représentation onique de l'histoire LGBTQ est doublement bénéfique : d'un point de vue éthique et économique.

La pellicule enregistre l'écho d'un repli alarmant en terra Hollywoodiana. En effet, la constellation d'acteurs et de personnages LGBTQ dans les films grand public semble être en déroute. Dans quête incessante de représentativité, reculer n'est pas une option. Pourtant, GLAAD, l'association phare pour la défense des personnes LGBTQ et contre la diffamation, met en lumière un triste constat dans son étude annuelle intitulée "Studio Responsibility Index".

Un cinéma moins multicolore en 2023

Patrons de Netflix, de Apple TV+, de Lionsgate et grands distributeurs d'Hollywood, tenez-vous prêts ! Sur les 256 films analysés en 2023, seulement 27,3% incluaient un personnage LGBTQ, soit une chute d'un maigre point par rapport à l'année antérieure, mais suffisant pour questionner l'évolution de la diversité représentative.

Si le nombre des personnages LGBTQ apparents dépasse le cap des 150, le décompte est pourtant amère : une diminution nette de 122 personnages par rapport à 2022. Un panorama franc et net, renforcé par la faible présence de hommes et femmes trans, qui ne sont que deux apparitions. Malgré la volonté affichée, les stéréotypes persistent, à l'instar du film "¡Que Viva Mexico!" où une femme transgenre mal interprétée invite à l'introspection.

Mélodie en discorde pour la diversité des personnages LGBTQ

Profondément sensibles à l'inclusion, notons que ce sont les LGBTQ handicapés qui souffrent le plus d'une absence de visibilité, leur nombre s'effondrant de onze à seulement deux apparitions.

Le cinéma semble aussi ne pas rougir de sa fascination pour les figures masculines, ces dernières dominant l'écran avec un peu plus de la moitié des personnages (56%). Le non-genre et les femmes continuent malheureusement à raser les murs du côté obscur de l'écran - équivalent à 39% et 5% respectivement.

Autre point discordant, la représentation des personnages bisexuels. Courageusement affichés dans 19 films, ce n'est cependant que la face visible d'un iceberg insuffisamment exploré.

Les réalisateurs face à leur miroir

Comment juger la qualité d'un film en matière de flux LGBTQ ? Au creux de la pellicule du "Studio Responsibility Index" se cache le fameux test de Vito Russo. Pour le réussir, une seule condition : faites briller un personnage LGBTQ sans stéréotype ni fioriture. Parmi l'onde de distributeurs à passer sur le gril du test, seul Amazon arrive à le démêler tandis que NBCUniversal et Netflix se débrouillent correctement. Les autres ? Le chemin semble encore semé d'embûches.

L'avertissement est donné par Sarah Kate Ellis, PDG de GLAAD. Sublimer les histoires LGBTQ est non seulement un impératif éthique, mais aussi un vecteur assuré de succès lorsque le studio est vraiment engagé. Car après tout, si le cinéma est le miroir de notre société actuelle, n'oublions pas qu'il est également un puissant guide pour notre futur.

Action et introspection sont de mise 🎬

Et vous, que pensez-vous de ces chiffres ? Inclinons-nous vers le progrès ou observez-vous un recul ? Ouvrons ensemble le débat sur la diversité à l'écran.💬🌈