Le Maroc panique et polémique pour un arc-en-ciel sur des manuels scolaires
Publié le 13/09/2024 à 11:50 - Édité le 13/09/2024 à 11:53Points clés à retenir :
- Un élu marocain, Mustapha Ibrahimi, du parti conservateur PJD critique l'apparence des nouveaux manuels scolaires qui, selon lui, reflète les couleurs du drapeau arc-en-ciel.
- Mustapha Ibrahimi accuse le gouvernement marocain de permettre la diffusion de tels éléments, qualifiant leur présence de "dangereuse" et demande une enquête.
- Le gouvernement marocain ne s'est pas exprimé sur cette affaire, alimentant les rumeurs et les inquiétudes.
- Au Maroc, l'homosexualité est criminalisée par l'article 489 du Code pénal, avec une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à trois ans.
- Cette polémique rappelle des tensions similaires dans d'autres pays d’Afrique tels que la Tunisie, où les documents relatifs à l'homosexualité ont été exclus de la Foire internationale du livre.
Au Maroc, sur la scène politique, une affaire semble faire couler beaucoup d'encre. Le parti conservateur PJD (Parti de la Justice et du Développement) a vivement réagi après la parution des nouveaux manuels scolaires arborant des couleurs faisant écho au drapeau de la communauté arc-en-ciel.
Controverse autour des manuels scolaires : les valeurs islamiques menacées ?
Mustapha Ibrahimi, un élu de ce parti conservateur, a clairement exprimé son charriage face à cette situation, aussi a-t-il mis ses sentiments par écrit dans une correspondance adressée à Chakib Benmoussa, ministre en charge de l'Education nationale.
Le membre influent du PJD a même brandi le terme "dangereux" en commentant le design des livres récemment distribués, laissant planer une accusation sourde sur le gouvernement marocain d'autoriser la propagation de tels éléments. Dans son combat contre la « dégradation » des valeurs islamiques soudainement menacées, Ibrahimi ne manque pas d’interpeller les autorités et de les engager fermement à diligenter une enquête pour tirer les choses au clair.
L'inertie du gouvernement alimente les inquiétudes
Le pouvoir en place n'a, jusqu'à maintenant, pas cru bon d'éclairer sa position par rapport à cette affaire, laissant galoper les rumeurs et nourrir les préoccupations. Le Maroc réprime en effet les actes homosexuels via l'article 489 du Code pénal, sanctionnant toute personne reconnue coupable à des années d'incarcération, pouvant aller jusqu'à trois ans.
La tension présente autour de cette nouvelle polémique faire jaillir à la surface d'autres épisodes de tension en lien avec la thématique LGBT+ sur le continent africain. Un exemple édifiant vient de Tunisie où des documents évoquant l'homosexualité avaient été purement et simplement écartés à la Foire internationale du livre, signe du malaise persistant sur cette question dans la zone Maghreb.
Une onde de choc qui interroge et pousse au débat : respect des valeurs ou peur de l'autre ? L'occident est-il le dernier rempart indépassable de l'homophobie ?
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