Le nouveau Premier ministre Barnier inquiète la communauté LGBT+
Publié le 05/09/2024 à 21:20 - Édité le 05/09/2024 à 21:30Points clés à retenir :
- Michel Barnier, actuel Premier Ministre, a voté contre une loi dépénalisant l'homosexualité pour les mineurs de plus de 15 ans en 1981. Ce vote est maintenant sous le feu des projecteurs, suscitant l'inquiétude de la communauté LGBT+.
- Malgré le temps écoulé, les voix militantes LGBT+ et des organisations telles que Stop Homophobie et l'AFDH ont exprimé leur consternation face à ce vote du passé, y percevant un signe potentiel d'intolérance dans le gouvernement actuel.
- En contexte des années 80, ce vote s'inscrit dans une tentative d'abolition d'une mesure discriminatoire dans le Code pénal français : l'âge de consentement était fixé à 15 ans pour les relations hétérosexuelles, et 18 ans pour les relations homosexuelles.
- Barnier avait voté contre son abrogation, aux côtés de 154 députés dont Jacques Chirac et François Fillon. Cependant, une majorité de l'Assemblée avait été en faveur de l'égalité de l'âge de consentement qui sera adoptée en 1982.
- Cet héritage du Premier Ministre se révèle comme un défi, alors même que Barnier est surtout reconnu pour son rôle dans les négociations du Brexit et sa position d'ancien ministre des Affaires étrangères.
Michel Barnier, le fraîchement nommé Premier ministre d'Emmanuel Macron depuis le 5 septembre 2024, est au centre d'une tempête médiatique suscitée par son héritage politique.
Une préoccupation majeure des défenseurs des droits LGBT+ est son vote de 1981 contre une loi visant à dépénaliser l'homosexualité pour les mineurs âgés de plus de 15 ans, alors qu'il était député du RPR, sous la direction de Jacques Chirac.
Quoique ce vote ait eu lieu il y a quatre décennies, il revient hanter Barnier. Les voix militantes LGBT+ soulignent que ce comportement, même appartenant au passé, est "discutable" au regard de notre époque.
Des organisations de première ligne telles que Stop Homophobie, représentées par Maxime Haes, et l'AFDH (Association des Familles Homoparentales), ont mené la charge en exprimant leur consternation publiquement, notamment face à l'intensification des violences faites aux personnes LGBTQIA+. De son côté, l'Inter-LGBT a véhémentement qualifié cette nomination de "consternante", y voyant un signal potentiel d'hostilité du gouvernement envers les droits LGBT+
Un Premier Ministre entre héritage Brexit et 'l'ombre de la minorité'
Barnier, surtout distingué par son rôle essentiel dans les négociations du Brexit et sa position en tant que ministre des Affaires étrangères sous Chirac, se trouve confronté à nouveau à cette page controversée de son passé.
Dans les années 80, la question concerne une différence flagrante dans le Code pénal français, lequel stipulait un âge de consentement sexuel différent pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles, fixé respectivement à 15 et 18 ans.
Confronté à une levée de boucliers visant à abolir cette mesure discriminatoire, Michel Barnier, avec 154 députés incluant également Jacques Chirac et François Fillon, avait voté contre son abrogation.
Néanmoins, une majorité de l'Assemblée (327 députés) s'était prononcée en faveur du texte, conduisant en 1982 à l'égalité de l'âge de consentement quels que soient les genres des partenaires. Le vote de Barnier reste, pourtant, gravé dans les mémoires.
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈