Deux femmes lesbiennes brutalement assassinées en Afrique du Sud
Publié le 04/09/2024 à 20:32 - Édité le 04/09/2024 à 20:43Points clés à retenir :
- Le 27 août 2024 à Edendale, en Afrique du Sud, un couple de femmes lesbiennes - Nombulelo Bhixa et Minenhle Ngcobo - est sauvagement assassiné en plein jour.
- Suspecté d'être un crime homophobe, l'auteur supposé est l'ancien partenaire masculin de l'une des défuntes qui n'arrivait pas à accepter sa nouvelle relation.
- Les jeunes femmes étaient en route pour prendre un taxi quand l'attaque a eu lieu, provoquant consternation et fureur au sein de la communauté LGBT+.
- L'association Uthingo Network a vivement critiqué cet acte et a pointé du doigt l'homophobie omniprésente en Afrique du Sud, particulièrement en zone rurale.
- Leoni Chamane, leader de l'organisation trans Iphimbo Lothingo, dénote l'absence de la communauté LGBT+ dans les statistiques sur les violences de genre et la nécessité de campagnes de sensibilisation.
À Edendale, en Afrique du Sud, le 27 août 2024 restera comme une date tragique dans l'histoire de la communauté LGBT+. Nombulelo Bhixa, 28 ans, et Minenhle Ngcobo, 22 ans, un couple de femmes homosexuelles, sont tombées sous les balles dans ce qui est décrit comme un crime de haine.
Un ex-partenaire comme suspect
L'auteur présumé de ce double meurtre est l'ex-compagnon masculin de l'une des victimes. Selon la presse locale, ce dernier aurait eu du mal à accepter que son ex-partenaire partage à présent sa vie avec une femme. Suite à de continuelles intimidations, l'une des victimes avait même souscrit, préalablement au drame, une ordonnance de protection contre lui.
Émoi et indignation dans la communauté LGBT+ locale
Ces deux assassinats en plein jour, alors que les femmes faisaient route vers un taxi, ont suscité une réaction de stupeur et de colère parmi les proches et la communauté LGBT+ locale. L'association Uthingo Network, qui défend les droits de cette communauté, a vigoureusement condamné cet acte en le pointant comme un exemple de plus de la violence homophobe endémique en Afrique du Sud, notamment dans les zones rurales. L'organisation appelle à une intervention rapide pour renforcer les législations sur les crimes de haine et à une meilleure éducation des forces de l'ordre.
Leoni Chamane, dirigeante de l'organisation trans Iphimbo Lothingo a, elle aussi, dressé un constat navrant : celui de l'invisibilité des personnes LGBT+ dans les statistiques sur les violences de genre et du manque cruel de campagnes de sensibilisation.
Source : ThePinkNews
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