Royaume-Uni : Une nouvelle législation transphobe pour les femmes transgenres au travail

Points clés à retenir :

• Une décision récente de la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme (EHRC) limite le droit des femmes transgenres, sans un certificat de reconnaissance de genre (GRC), à postuler à certains postes explicitement réservés aux femmes.
• Ces emplois incluent notamment ceux situés dans les centres d'accueil pour femmes victimes de violences conjugales.
• Ce changement de politique légalise l'exclusion des femmes trans de ces postes et oriente les employeurs vers une discrimination potentielle.
• L'EHRC affirme que ces types d'annonces discriminatoires sont en général illégales, à moins qu'elles ne concernent des postes spécifiquement réservés aux femmes.
• La présidente de l'EHRC, Kishwer Falkner, insiste sur l'importance de clarifier ces exemptions aux obligations professionnelles dans la loi sur l'égalité.
• Il est à signaler que l'EHRC avait suscité des controverses en 2023 en suggérant que le terme "sexe" dans la loi sur l'égalité pourrait être redéfini pour signifier "sexe biologique".

De nouvelles barrières à l'emploi pour les femmes transgenres

Victoire pour certains, déclin pour d'autres : effectivement, le monde du travail vient de prendre un virage progressiste paradoxal. D'après une décision récente de la Commission pour l'égalité et les droits de l'homme (EHRC), les femmes trans, dépourvues d'un certificat de reconnaissance de genre (GRC), se voient désormais privées du droit de candidater à certains postes clairement destinés aux femmes.

Des spécificités pourtant cautionnées par la loi

On retrouve parmi ces emplois, ceux des centres d'accueil pour femmes victimes de violences conjugales. Cette mesure, issue des dernières mises à jour de l'EHRC, légalise l'exclusion des femmes trans de tout emploi s'affichant "réservé aux femmes" et oriente ainsi les employeurs vers une potentialité discriminatoire.

Cette mesure singulière n'a pas manqué de bouleverser les règles de l'emploi, en définissant clairement les conditions de légalité des annonces discriminatoires. Il nous paraît essentiel de rappeler que ces dernières peuvent être illégales si elles restreignent l'accès à l'emploi en raison de critères protégés par la loi sur l'égalité de 2010 tels que la religion, l'orientation sexuelle et le handicap.

L'EHRC déclare sans détour que ces annonces, si spécifiques soient-elles, sont généralement illégales, sauf pour certains emplois particulièrement circonscrits aux femmes. À titre d'exemple, une femme trans qui dispose d'un certificat d'identité de naissance est considérée juridiquement comme femme. Celle sans - dans l'état actuel des choses - est reléguée dans le non-droit dans le contexte d'une offre d'emploi qualifiée de féminine.

Rien d'étonnant si on suit une logique déterminée par les lois du Royaume-Uni, puisque ce pays n'encourage pas l'auto-identification, laissant ainsi le changement légal de sexe lié à la dysphorie de genre sous le contrôle et l'approbation des médecins.

L'EHRC entre maintien de l'ordre légal et critiques

La présidente de l'EHRC, Kishwer Falkner, assure, en conséquence, que les exemptions aux exigences professionnelles de la loi sur l'égalité devraient être précisées pour plus de clarté juridique. Elle ajoute la possibilité pour l'EHRC de prendre des mesures "au cas par cas" pour faire respecter les nouvelles consignes émises, et son implication directe pour faire respecter ladite loi.

L'EHRC a toutefois suscité des émotions controversées en 2023 lorsqu'il a été révélé qu'elle avait conseillé à la ministre de l'égalité de l'époque, Kemi Badenoch, que la définition de « sexe » dans la loi sur l'égalité pouvait être redéfinie pour signifier « sexe biologique ». Pour les femmes trans, il s'agit là, sans aucun doute, d'un amère pilule à avaler.

Et vous, quel regard posez-vous sur cette situation? Faites valoir votre opinion et leur faisons face ensemble! Le débat est ouvert. Soumettons ces décisions à une lumière critique, pour un monde professionnel juste et inclusif. 💪:transgender_flag:🌈 #Débat #Inclusion #DéfisLGBT

Source : Thepinknews