Brenda Biya, fille du président camerounais fait courageusement son coming-out
Publié le 25/07/2024 à 09:04 - Édité le 25/07/2024 à 09:13Points clés à retenir :
- Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya, publie son coming out à la fin du mois de la fierté sur Instagram avec une déclaration d'amour publique à sa compagne brésilienne.
- Tout en résidant à Genève, la jeune de 26 ans brave les lois de son pays d'origine, le Cameroun, qui poursuit l'homosexualité.
- Face à une plainte pour "incitation à la pratique de l’homosexualité" par une association camerounaise anti-dépénalisation de l'homosexualité, Brenda Biya maintient sa position et souligne la nécessité d'une conversation ouverte sur la haine et l'intolérance que la communauté LGBTQ+ rencontrent au Cameroun.
- Paul Biya, père de Brenda et président du Cameroun, n'a montré aucun signe de soutien ou de condamnation suite à cette révélation, témoignant d'un silence éloquent au sommet de l'État.
- La conversation autour des droits des personnes homosexuelles s'étend au-delà du Cameroun, soutenue par les voix positives venant de l'Europe et la communauté LGBT + à l'échelle internationale.
Le mois de la fierté à peine terminé, Brenda Biya, fille du président camerounais Paul Biya a donné un tourbillon à la communauté LGBT locale avec son affirmation publique d'amour pour sa compagne d'origine brésilienne. Cette déclaration, qu'elle a postée le dernier jour de juin sur Instagram, a suscité diverses réactions dans son pays natal où l'hostilité envers l'homosexualité est omniprésente.
Entre Genève où elle réside et le Cameroun, la jeune femme de 26 ans brave les lois de son pays d'origine qui pénalise l'homosexualité. Elle déclare à travers un post : "Je suis folle de toi, et je veux que le monde le sache", avec une photo où elle est aperçue embrassant sa petite amie. Quant à savoir pourquoi elle a fait cela, sa vidéo de réponse sur TikTok éclaire cette célèbre phrase de Harvey Milk : "L'amour c'est l'amour et on ne peut pas le cacher".
Le refus de l'intolérance
Suite à son coming out public, Brenda se voit confrontée à une plainte pour "incitation à la pratique de l’homosexualité". A l'origine de cette accusation, une association camerounaise anti-dépénalisation de l'homosexualité qui, bien que ne représentant que 5000 voix, influe sur l'opinion publique.
Brenda Biya, toutefois, persiste et signe. Elle aborde sa situation avec courage tout en étant consciente des conséquences. "Les choses ont pris un tournant chagriné", explique-t-elle, avant d'ajouter que ce tumulte pourrait également être une inspiration pour un changement potentiel au Cameroun.
Un silence éloquent au sommet de l’État
De son côté, Brenda Biya, n'a pas reçu de riposte de la part de son père, Paul Biya, qui préside le Cameroun depuis presque un demi-siècle. Au Cameroun, la loi reste inflexible en condamnant les relations entre personnes du même sexe à des peines pouvant varier de six mois à cinq ans d'emprisonnement.
La révélation de Brenda souligne la nécessité d'une discussion plus large sur les droits des personnes homosexuelles dans un pays où la haine et l'intolérance demeurent largement acceptées. Cette discussion, soutenue par de nombreux commentaires positifs partout en Europe et par le soutien de la communauté LGBTQ + et d’organisations à travers le monde est une première étape courageuse d'une discussion qui dépasse les frontières du Cameroun.
Dans cette ère d'ouverture croissante malgré un nombre toujours trop important d'obstacles, que nous évoque ce voile levé sur la situation LGBT au Cameroun par l'intermédiaire de Brenda Biya ? Sommes-nous prêts à rejoindre son combat pour la reconnaissance de tous et à quel point cette réalité vous interpelle-t-elle ? À vos partages, à vos avis. 😉🌈
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