Agression d'un ado gay de 15 ans à Grenoble : l'homophobie non prise en compte
Publié le 17/04/2024 à 08:28 - Édité le 17/04/2024 à 08:42Points clés à retenir :
- Un adolescent de 15 ans, ouvertement gay, a été violemment agressé à Grenoble le 4 mars dernier par un groupe de cinq mineurs.
- L'agression n'a pas seulement été physique mais aussi à travers les réseaux sociaux où ils ont partagé sans son consentement des photos et vidéos personnelles.
- Les blessures ont résulté en une incapacité totale de travail pour quatre jours. Toutefois, la qualification de "motivation homophobe" n'a pas été retenue par le parquet.
- Le procureur de la République, Éric Vaillant, s'est engagé à reconsidérer cette caractérisation lors du procès.
- Les agresseurs seront jugés en juin pour des charges liées à des violences commises en réunion.
- La DILCRAH et Aurore Bergé, ministre en charge de la lutte contre les discriminations, ont exprimé leur soutien à la victime.
- Laura Pfister, adjointe à l'Égalité des droits à la mairie de Grenoble, a souligné l'accroissement des actes violents envers la communauté LGBTQIA+.
Grenoble : Violente agression homophobe envers un adolescent gay
Un fait malheureux s'est produit à Grenoble le 4 mars dernier. Un adolescent de 15 ans, ouvertement gay, a été la cible d'une agression perpétrée par un groupe de cinq mineurs âgés de 14 à 16 ans.
Brutalisé, dépossédé de son téléphone mobile tout en subissant des insultes à caractère homophobe, ce jeune homme a vécu un véritable cauchemar. Mais l'acharnement ne s'est pas arrêté à cette agression physique.
Les cicatrices invisibles de l'homophobie
En effet, l'humiliation a continué de plus belle après l'incident. Des photos et vidéos personnelles ont été partagées sans son consentement sur divers réseaux sociaux par ces mêmes agresseurs.
Ces derniers n'ont pas hésité à contacter également la famille de la victime, rendant l'épreuve encore plus traumatisante. Ses blessures physiques ont mené à une incapacité totale de travail de quatre jours.
Malgré les caractéristiques semblant indiquer une motivation homophobe derrière cette agression, le parquet n'a pas jugé utile de retenir cette caractérisation à ce stade de l'enquête. Éric Vaillant, le procureur de la République, s'est toutefois engagé à reconsidérer cette qualification lors du procès.
Les assaillants seront entendus devant le juge en juin, pour des charges liées à des violences commises en réunion. Le principal suspect est actuellement sous couvre-feu en attendant son procès.
Soutien des pouvoirs publics
La Délégation Interministérielle de Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT+ (DILCRAH) ainsi que la ministre en charge de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, ont exprimé leur soutien à la victime. Laura Pfister, adjointe écologiste à l'Égalité des droits à la mairie de Grenoble, a également apporté son soutien en rappelant l'augmentation inquiétante des violences à l'endroit de la communauté LGBTQIA+ en France.
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