Selon une étude les discriminations peuvent augmenter les risques de cancer chez les personnes LGBT

Publié le 24/03/2024 à 08:59 - Édité le 24/03/2024 à 09:10
Selon une étude les discriminations peuvent augmenter les risques de cancer chez les personnes LGBT
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Points clés à retenir :

  • L'orientation sexuelle et l'identité de genre peuvent influencer notre santé en raison de facteurs tels que l'homophobie et la transphobie.
  • Le "stress minoritaire", sous-produit de l'oppression, est un facteur de risque de santé grave et potentiellement nuisible chez les personnes LGBT+.
  • Le rapport de l'American Cancer Society (ACS) de 2024 a révélé que les lesbiennes, gays, bisexuelles et la communauté transgenre sont plus susceptibles de consommer de l'alcool et de fumer, ce qui nuit à leur santé.
  • Plus de la moitié des adultes LGBT+ ont été victimes d'agressions dans les centres de santé, ce qui engendre une forte résistance aux soins médicaux nécessaires.
  • Dans certains États des États-Unis, notamment l'Arkansas, la Floride et l'Ohio, les professionnels de la santé peuvent légalement refuser des soins aux patients queer.
  • Les personnes transgenres atteintes de cancer ont souvent des diagnostics plus avancés, reçoivent moins de traitement et ont un plus mauvais pronostic pour certains types de cancer.
  • Selon un rapport britannique de 2021, un septième des britanniques transgenres a été refusé des soins de santé par leur médecin à cause de leur identité de genre.


Les impacts silencieux sur la santé de l'homophobie et la transphobie

Fait souvent omis des cours d'éducation à la santé, l'orientation sexuelle et l'identité de genre peuvent devenir de réels facteurs de risque oncologique.

La raison ? L'homophobie et la transphobie, le stress qu'elles induisent et la discrimination qu'elles propulsent. Des récentes découvertes montrent à quel point milieu social, orientation sexuelle et identité de genre interagissent pour influencer notre santé.


Le "stress minoritaire", un facteur de risque négligé

Peu connu du grand public, le "stress minoritaire" est une réalité fréquemment rencontrée par les personnes queer. C'est ce qu'a mis en lumière le rapport de l'American Cancer Society (ACS) de 2024, selon lequel les personnes LGBT+ ont des comportements potentiellement nuisibles à la santé tels que la consommation excessive d'alcool ou le tabagisme, souvent pour se libérer de ce stress.

C'est ainsi que l'ACS a pu constater que les personnes lesbiennes et gays avaient 27% de plus de chances de fumer que les hommes et femmes hétérosexuelles.

Pour les hommes et femmes bisexuelles et transgenres, principalement les femmes trans, ce pourcentage montait respectivement à 66% et dépassait celui des personnes cisgenres.


Discrimination santé : une réalité incontestable

Ce fut un fait établi par le rapport : plus de la moitié des adultes LGBT+ ont subi des agressions dans les centres de santé à un moment donné.

Ces agressions incluent des insultes, des micro-agressions, du harcèlement sexuel et de la violence physique et morale. Il n'est donc pas étonnant que de nombreux adultes LGBT+ évitent les soins de santé à la suite de telles expériences.

Et à l'ère où le droit à la santé est universel, il n'est rien de moins qu'ahurissant de constater que neuf États américains dont l'Arkansas, la Floride et l'Ohio, autorisent les professionnels de la santé à refuser leurs services aux patients queer.

Sur ceux ou celles qui osent franchir les portes de nos hôpitaux, les personnes trans atteintes de cancer présentent souvent des diagnostics plus avancés, reçoivent moins de traitement et ont un mauvais pronostic pour certains types de cancer par rapport aux personnes cisgenres, selon le même rapport.

En guise d'apothéose, un rapport britannique de 2021 a également révélé qu'un septième des britanniques transgenres a été refusé des soins de santé par leur médecin en raison de leur identité de genre.

Il est grand temps que notre société prenne à bras le corps ces problématiques. Informer, prévenir, légiférer : sont autant de moyens d'agir pour la santé de nos concitoyens queer. ✊🏻 🏳️‍🌈

 Source : cancer.org

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Carbonell Wilfried
Je suis le fondateur de cette communauté. Je suis amoureux de mon chat Joseph et j'adore l'odeur du Whisky. J'essaie de temps à autre d'écrire des petites chroniques afin de tenter d'égayer le monde LGBT.



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