La chasse aux drag-queen continue et réussie sur Mérignac
Publié le 12/02/2024 à 09:34 - Édité le 12/02/2024 à 09:55La ville de Mérignac a été le théâtre d'un débat houleux suite à l'annulation d'un stage de drag-queen prévu pour les jeunes âgés de 11 à 17 ans durant les vacances scolaires.
Initialement organisé par La Maison des jeunes et de la culture (MJC) en collaboration avec le centre LGBTI+ de Bordeaux, le Girofard, cet événement a du être abandonné suite à des protestations. Le programme de l’événement est disponible ici.
Des protestations virulentes
La décision d'annuler ce stage est survenue après la diffusion d'une pétition ayant recueilli plus de 7000 signatures (à ce jour 12 février 2024). Les organisateurs (Parents vigileants, une association de parents d'élèves proche D'Éric Zemmour) ont fait état de messages haineux, de menaces personnelles et de nombreux appels exprimant leur opposition.
Le programme offert par le stage se voulait libératoire et créatif. Proposant une réflexion sur le genre et les stéréotypes, les jeunes participants étaient invités à créer leur propre personnage en jouant sur les codes de genre. Le tout se déroulait dans un environnement respectueux et en adéquation avec leur âge. Les fausses informations sont un véritable fléau.
Hyper-sexualisation ou expression de soi ?
Une des controverses majeures a été l'accusation d'hyper-sexualisation des enfants. Mais examinons de plus près : le spectacle de drag-queen pour les jeunes se veut adapté à leur public. Ils sont avant tout un espace d'expression créative et ludique, sans aucune connotation sexuelle.
N'oublions pas que le genre et la sexualité sont deux concepts distincts. La Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) Chemin-Long animation loisirs (Clal) visait à créer un espace de discussion sur le genre, les stéréotypes et la façon dont nous pouvons briser les rôles traditionnels. Rappelons ici que parler de genre n'est pas synonyme de sexualisation.
Où trouvez-vous l'aspect sexualité en dessous de cette image ? 😒
Vers une remise en question des tabous
Il s'avère donc pertinent de se questionner sur les raisons réelles de l'opposition à ce stage. Serait-ce la peur de challenger les conceptions traditionnelles de genre ? De permettre à nos jeunes de questionner et d'explorer les stéréotypes de genre qui sont ancrés dans notre société ?
Cette annulation pourrait-elle cacher une résistance au changement, à la liberté d'expression et à la remise en question des stéréotypes ? Ces questions restent ouvertes et méritent une réflexion approfondie.
Bref total soutien aux drag-queens et autres créatures 🏳️🌈✊🏻💕
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