Un médecin canadien radié 3 mois de pour avoir mégenré un patient transgenre
Publié le 16/01/2024 à 15:41 - Édité le 16/01/2024 à 15:53L'histoire nous vient du Québec, où un médecin-généraliste montréalais a écopé d'une radiation de trois mois. En cause, un manque de respect et une attitude jugée inappropriée envers un patient, un homme trans qui, cherchant à démarrer un traitement hormonal, s'est vu nié son identité de genre par le professionnel de santé. Le patient, en consultation avec celui qui était son médecin de famille depuis 2018, a essuyé un refus de son praticien qui affichait une réticence affichée à prescrire un tel traitement, optant plutôt pour le réorienter vers un collègue. Information relayée par le quotidien La Presse, le 15 janvier dernier.
L'échange professionnel s'est envenimé quand le médecin a présenté une description approximative et stigmatisante des effets secondaires de la transition, associant cette dernière à un comportement agressif. De plus, il a catégoriquement refusé d'accepter l'identité masculine de son patient, arguant du fait que « génétiquement une femme » en fait référence au caryotype classiquement associé au sexe féminin, deux chromosomes X. L'enregistrement audio de leur conversation, réalisé par le patient, a permis de documenter ces faits. Cependant, cette interaction s'est conclue par le médecin rejetant le patient de son cabinet médical et mettant fin à leur conversation.
La procédure judiciaire et ses résolutions
Suite à cet incident, une plainte a été déposée par le patient. La première analyse de cette affaire par le médecin examinateur n'a pas établi de comportement discriminatoire, mais plutôt une défaillance dans la dynamique professionnelle et un manque d'estime envers le patient. Non satisfaite de ce verdict, la personne concernée a porté l'affaire auprès du Collège des médecins pour une investigation plus approfondie.
C'est alors que le médecin mis en cause a plaidé coupable. Il a reconnu que l'interaction témoignait, au minimum, d'une confiance mutuelle brisée, élément indispensable dans une relation de soin. En conséquence, il doit respecter une période de radiation de trois mois, suivie d'une autre de deux mois. Ce cas prouve une fois de plus l'importance du respect de l'identité de genre dans le domaine médical et dans les interactions quotidiennes. Des pratiques plus inclusives et respectueuses des identités de genre diverses sont donc vivement encouragées.
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