Bagneux sous le choc : inscriptions homophobes sur la demeure de Claire Gabiache
Publié le 16/01/2024 à 09:49 - Édité le 16/01/2024 à 09:54Le sentiment d'indignation et de réprobation se fait ressentir dans la banlieue parisienne, précisément à Bagneux dans les Hauts-de-Seine. Dimanche 14 janvier 2024, Claire Gabiache, une militante féministe et conseillère municipale qui oeuvre activement dans la défense des droits des personnes se reconnaissant dans l'acronyme LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) et pour l'égalité entre les sexes, a constaté des inscriptions homophobes tracées au devant de son domicile. Se mobilisant sans tarder, elle a porté plainte à la suite de cet événement.
Des inscriptions ambiguës et troublantes
Les premières impressions de Mme Gabiache étaient plutôt de nature positive. En découvrant des mots tels que "Fier·e" et "Bravo les homos" datés de la veille, elle a cru à un soutien bienveillant venant de complices. Cependant, sa surprise fut grande en constatant son nom effacé sur son interphone avec un feutre noir. Elle a alors réalisé que ces inscriptions recélaient une nuance de sentiment malveillant.
Après un tour d'horizon rapide du voisinage, il apparaît clairement que le ciblage était précis, les marquages n'affectant que sa résidence. Claire Gabiache, alerte et déterminée dans sa résistance face à ces attaques, a déposé plainte sans attendre, affirmant qu'aucun acte de la sorte ne doit être ignoré, étant donné ce qu'elle estime être une intensification d'actions hostiles envers les questions LGBT.
📄 Communiqué de presse Solidarité avec Claire Gabiache, conseillère municipale en charge de la lutte contre les discriminations. « Nous n’accepterons pas les intimidations », déclare Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux pic.twitter.com/K9VSijrsbr
— Ville de Bagneux (@VilledeBagneux) January 15, 2024
Une communauté inquiétée par une violence croissante
Mme Gabiache n'est malheureusement pas un cas isolé. La marée de violences à l'encontre des défenseurs des droits LGBT est en hausse, comme en témoigne l'agression d'Oriane Filhol, adjointe chargée des solidarités, de l’accès aux droits et à la lutte contre les discriminations à la mairie de Saint-Denis, le mois précédent. Selon Claire Gabiache, une recrudescence de l'animosité à l'égard de la communauté LGBT est observable, particulièrement sur les réseaux sociaux, véhiculée par une droite extrême qui gagne en puissance.
Afin de mettre à l'abri sa progéniture, Claire Gabiache s'est vu imposée la nécessité de quitter certaines plateformes en ligne depuis environ un an. En effet, bon nombre d'agressions virtuelles contre cette cause pour laquelle elle se bat chaque jour, sont devenues omniprésentes, et ce, malgré son engagement à promouvoir la non-violence.
En dépit de ces circonstances défavorables, le soutien se manifeste de différentes manières. En effet, la maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable du parti communiste, a sans hésitation condamné cet acte, et maints élus ont montré leur solidarité envers Claire Gabiache.
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