Sénégal : Le cadavre d'un homme homosexuel déterré et brûlé en public
Publié le 02/11/2023 à 11:03 - Édité le 02/11/2023 à 11:06Profanation et violence post-mortem
Dans un acte choquant de violence post-mortem, la ville de Kaolack au Sénégal a été le théâtre d'une profanation horrifique. Un homme, soupçonné posthumément d'homosexualité, a vu sa sépulture violée. Son corps a été exhumé, traîné puis incinéré en public dans un acte qui montre que l'homophobie peut transcender la mort.
Le déferlement de haine en ligne et hors ligne
La scène d'une brutalité inouïe a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, attirant l'attention internationale. Des captures d'écran des vidéos témoignent de la foule rassemblée, assistant impassible au brasier où le corps est consumé, tandis que certains filment avec leurs smartphones. Le respect pour la victime interdit la diffusion de ces images qui ne font que répandre le spectre de la violence.
La victime, identifiée seulement par ses initiales "C.F.", avait été inhumée dans l'intimité familiale avant que la foule ne décide d'exercer son propre jugement motivé par des rumeurs d'homosexualité. Cette exécution sauvage rappelle les dangers que rencontrent les hommes gays dans un pays où leur existence est criminalisée.
Les réactions locales et internationales
Face à cet événement, les membres d'une association africaine de défense des droits LGBT+, souhaitant rester anonymes par sécurité, ont fait part de leur indignation et de leur tristesse. Ils ont également œuvré pour faire retirer les vidéos les plus explicites des réseaux sociaux, afin de protéger la dignité de la victime. Cette tragédie rappelle que même après la mort, l'intolérance et la haine peuvent sévir, et que la lutte pour les droits humains et la dignité doit continuer.
Source: France24
Recevez nos articles, nos actualités et nos dossiers toutes les semaines. Restez éveillés ! 🏳️🌈