Saint-Senoux : Quatre mois de prison ferme pour attaque homophobe lors d'un atelier drag-queen
Publié le 16/10/2023 à 07:51 - Édité le 16/10/2023 à 07:56Le 9 octobre 2023, un jugement marquant a été rendu à Rennes. Le tribunal correctionnel a statué contre un individu impliqué dans un incident inacceptable. Il s'agit d'un ancien leader de l'Action française à Rennes, impliqué dans l'organisation d'une manifestation illégale et dans l'incitation à la haine. Cette manifestation s'est déroulée à Saint-Senoux, lors d'un atelier éducatif animé par des drag-queens, dont l'objectif était de sensibiliser sur l'égalité des genres.
L'homme en question, un étudiant de 24 ans de Sciences-Po Rennes, a écopé de quatre mois de prison ferme, avec en plus une interdiction de porter une arme pendant trois ans. Ce verdict revêt une importance capitale dans la lutte contre la haine et la discrimination envers la communauté LGBT+.
Le déroulement de l'incident
Le 13 mai dernier, un groupe de personnes masquées est apparu devant la médiathèque de Saint-Senoux. Armés de tracts et de mégaphones, ils ont perturbé l'atelier en propageant des slogans et des messages haineux. Selon les témoignages, le leader du groupe n'avait pas le visage complètement masqué et a été identifié comme étant le jeune étudiant.
Il a utilisé un mégaphone pour lire un tract qualifiant les personnes LGBT+ de "dégénérées" et scandant des slogans tels que "Moins de trans, plus de France". Une rhétorique clairement homophobe et transphobe qui ne peut être tolérée dans une société qui se veut égalitaire et inclusive.
La portée du jugement
Face à cette action inexcusable, la justice a donc statué. Le procureur avait même requis une peine de six mois de prison ferme, mais le jugement final a été de quatre mois, sans possibilité d'aménagement pour purger la peine à domicile. Une décision qui fait écho au combat continu pour les droits et la dignité des personnes LGBT+.
Il est intéressant de noter que le militant en question avait déjà une certaine notoriété sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Marc Visada. Il était aussi l'un des organisateurs et ne peut donc se dédouaner de ses responsabilités dans cette affaire. Un verdict qui, espérons-le, servira de dissuasion pour toute action future de ce genre.
Alors que les incidents haineux à l'encontre de la communauté LGBT+ semblent être en augmentation, ce jugement pourrait constituer un tournant, en montrant que de telles actions ne seront pas tolérées. C'est un pas dans la bonne direction pour assurer la protection des individus LGBT+ et leur droit à vivre sans crainte ni discrimination.
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