Homosexualité, sextape, infidélité, ça chauffe pour les mollahs en Iran
Publié le 12/09/2023 à 09:17 - Édité le 12/09/2023 à 09:21Vous avez probablement entendu parler du célèbre adage, "fais ce que je dis, pas ce que je fais". Et bien, il semble que cette expression soit devenue la maxime non officielle des autorités iraniennes en matière de moralité et d'éthique. Oui, ces mêmes autorités qui s'érigent en gardiens de la chasteté et du comportement "moral" n'hésitent pas à s'accorder des exceptions à la règle. Saeid Golkar, spécialiste de l'Iran, souligne que pour bon nombre de ces éminences, "la religion s’arrête à la porte de la maison".
Des secrets bien gardés qui fuitent
La vague de vidéos compromettantes s'échappant des coulisses du régime est à ce point devenue courante qu'elle ne choque même plus le public iranien. Des conseillers municipaux aux imams de renom, personne ne semble épargné. Mais attendez une seconde, ne serait-ce pas le même régime qui punit sévèrement, voire de mort, les actes homosexuels ? Bien sûr, mais seulement si vous n'êtes pas Reza Tsaghati, chef des affaires religieuses d'une province, qui s'est contenté d'un licenciement. Ah, l'ironie !
Ce qui est certain, c’est que les renseignements iraniens possèdent de très nombreuses vidéos compromettantes et les utilisent pour faire pression sur les élites.
Répression féroce: l'autre face de la médaille
Tandis que ces hauts responsables jouissent d'une sorte d'immunité, les citoyens lambda subissent une répression sans précédent. Plus de 500 manifestants ont été tués par les forces de l'ordre et des dizaines de milliers croupissent en prison. Les femmes ne sont pas en reste; les voiles mal ajustés sont devenus un motif suffisant pour être battu à mort, comme dans le cas de Mahsa Amini.
Le théâtre de l'absurde a trouvé une nouvelle scène en Iran. La question reste : jusqu'à quand le public va-t-il tolérer cette hypocrisie flagrante ? Mais, chut ! Ne posons pas trop de questions. Après tout, questionner l'injustice, c'est déjà y résister, non ?
Source: Radio Gilan, un compte Telegram géré par un journaliste iranien en exil
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