Punani de DragRace France brise le silence : «Oui, je stresse de tenir la main de quelqu'un!»
Publié le 11/08/2023 à 14:19 - Édité le 11/08/2023 à 14:26S'il y a bien un instant où les téléspectateurs ont dû éteindre leurs lumières pour ne pas que l'on voie leurs larmes couler, c'est lors de ce poignant témoignage de Punani, une dragqueen candidate de la saison 2 de "DragRace France" lors de l'épisode 6. Avec un éclat brut de sincérité, elle avoue : "Je stresse de tenir la main de quelqu'un dans la rue." Ah, la douce France! Le pays des droits de l'homme, des fromages et du "laissez-faire". Et bien sûr, le paradis où tenir la main de son partenaire relève du parcours du combattant pour certains. Une ironie croustillante, n'est-ce pas ?
La confession qui dérange
Dans un univers où tout brille, où les perruques rivalisent avec les étoiles et où les talons peuvent toucher le ciel, cette confession de Punani a jeté un froid. C'était comme si, sous tous ces fards et paillettes, se cachait une réalité que beaucoup préfèrent ignorer, ou du moins feindre d'ignorer. Une réalité où un simple geste d'affection en public devient un acte de rébellion.
Miroir à double facette
Car cette peur, aussi absurde qu'elle puisse paraître pour certains, est le quotidien de nombreux homosexuels, qu'ils soient filles ou garçons. Si Punani a su mettre des mots sur cette anxiété, combien d'autres n'osent même pas évoquer leur douleur ? Et tout cela parce que monsieur et madame Tout-le-Monde pensent encore qu'en 2023, deux hommes ou deux femmes main dans la main, c'est comme voir un alien débarquer pour le café.
La peur de s'afficher publiquement reste un fardeau pesant pour de nombreux homosexuels. Malgré les avancées légales et les efforts pour une plus grande acceptation sociétale, beaucoup vivent encore dans l'ombre, craignant les jugements, les moqueries et, dans les cas les plus extrêmes, les agressions. Cette crainte est ancrée dans une histoire de stigmatisation et de persécution, qui malheureusement perdure encore dans certaines poches de notre société. À titre personnel, j'ai aussi du mal à m'assumer publiquement avec mon amoureux (Coucou Martin ✨), même à 34 ans...
Clap de fin sur l'hypocrisie
Alors, oui, le témoignage de Punani était émouvant. Mais surtout, il était nécessaire. Car si on rit, si on s'émeut, si on vibre avec ces dragqueens qui offrent du spectacle, n'oublions jamais la réalité qu'elles représentent, parfois avec douleur. Alors, chers lecteurs, la prochaine fois que vous croisez deux amoureux se tenant par la main, souriez-leur. Et si votre voisin fait la grimace, dites-lui que vous en avez marre. Marre de l'intolérance. Marre de la peur. Et surtout, marre de l'hypocrisie. 😤
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