🇻🇪 Venezuela : 33 personnes de la communauté LGBTQ+ arrêtées arbitrairement
Publié le 27/07/2023 à 13:59 - Édité le 27/07/2023 à 14:05Le mercredi 26 juillet, sous le ciel vénézuélien, une mobilisation a éclaté comme un appel à la liberté. Les familles de 33 membres de la communauté LGBTQ+, qui ont été arrêtés de manière arbitraire dans un espace privé au Venezuela, ont fait entendre leur voix devant les portes d'un tribunal à Valencia, située au cœur du pays. Elles ont scandé d'une voix forte et unifiée : « Il n'y a pas de délit ! ».
Des arrestations polémiques et une absence d'explications
Selon les informations relayées par la presse locale, ces arrestations ont eu lieu dans l'après-midi du dimanche 23 juillet, pendant ce qui a été qualifié de « fête sexuelle ». Les défenseurs des droits des personnes LGBTQ+ ont crié à la « persécution » et à la « criminalisation de l'homosexualité ». À ce jour, aucune déclaration officielle des autorités n'a été faite.
Audience reportée et accusations réfutées
Initialement prévue pour le mardi 25 juillet, l'audience de présentation au tribunal a été reportée à minuit, et jusqu'à mercredi après-midi, aucune session n'avait été organisée. Plusieurs avocats soutiennent que les arrestations pourraient avoir été effectuées en vertu de l'accusation d'« AàP », une infraction qui punit les actes obscènes commis en public, pouvant entraîner des peines de trois à quinze mois de prison.
« Ils ont été arrêtés illégalement dans un lieu privé (...), ce qui viole leurs droits », a déclaré le militant Eduardo Franco. « Il n’y a aucun type de délit ».
Ces avocats réfutent toutefois cette accusation, affirmant que l'opération a été menée sans mandat. Ils exigent en conséquence la libération immédiate des 33 hommes.
La communauté LGBTQ+ au Venezuela lutte depuis des années contre les discriminations, sans que la loi ne lui accorde des droits fondamentaux tels que l'égalité dans l'accès au mariage ou le changement d'identité de genre.
La condition de la communauté arc-en-ciel au Vénézuela
Au Venezuela, la situation des personnes LGBTQ+ est précaire. Malgré une certaine visibilité acquise ces dernières années, leurs droits fondamentaux sont souvent bafoués. En l'absence de législation protégeant spécifiquement leur communauté, ils sont confrontés à la discrimination et à la violence homophobe et transphobe, amplifiées par un climat social et politique souvent hostile. Bien que des mouvements de la société civile se mobilisent pour leur cause, le combat pour l'égalité d'accès au mariage et le droit au changement d'identité de genre reste un défi considérable dans ce pays d'Amérique du Sud. Le cas récent des 33 membres arrêtés illustre les problématiques auxquelles ils sont confrontés au quotidien.
Source : Komitid
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