Europe : Coalition (mesquine) des évangéliques américains et des orthodoxes contre la communauté LGBTQ+

Dans une récente révélation, nous avons découvert que les mouvements anti-LGBTQ+ en Europe sont nourris par l'ingérence de forces externes, notamment des organisations évangéliques américaines et l'Église orthodoxe russe. Ce phénomène inquiétant met en péril l'avenir des pays des Balkans occidentaux en ce qui concerne leur adhésion à l'Union européenne.

Des législateurs européens ont sonné l'alarme sur l'afflux massif de fonds, s'élevant à plusieurs centaines de millions d'euros, qui soutiennent une véritable "guerre culturelle" visant à réduire à néant les droits des personnes LGBTQ+ en Europe. La majorité de ces fonds proviennent des États-Unis et de la Russie, souligne le Parlement européen dans une résolution récente.

L'interférence étrangère, la désinformation et les attaques orchestrées par des entités malveillantes sont préoccupantes, surtout à l'aube des élections européennes de 2024. Pas moins de 50 organisations participent à ce jour au financement d'activités anti-LGBTQ+, allant à l'encontre de ce qu'elles nomment "l'idéologie du genre".

L'Europe voit une augmentation des mouvements anti-LGBTQ+, ciblant spécifiquement la santé sexuelle et reproductive, les droits des femmes et les personnes LGBTQ+", stipule le rapport parlementaire de l'UE. "Ces mouvements génèrent de la désinformation pour renverser les avancées en matière de droits des femmes et d'égalité des sexes. Ils reçoivent des millions d'euros de financement étranger, public ou privé, notamment de Russie et des États-Unis.

Stratégies et financements: un mode opératoire inquiétant

Les observateurs des droits de l'homme ont mis en garde contre l'évolution des stratégies employées par ces acteurs externes, qui deviennent de plus en plus sophistiquées grâce à une augmentation des financements et des campagnes de désinformation.

Des acteurs de l'extrême droite américaine et de l'Église orthodoxe russe, principaux protagonistes du mouvement anti-LGBTQ+, ont joint leurs forces pour augmenter le financement d'acteurs ultra-traditionalistes en Europe. Leur objectif spécifique : cibler les droits des LGBTQ+. Ce réseau complexe d'agences, soutenues par la droite chrétienne et des oligarques russes, s'immisce au sein des institutions européennes de défense des droits de l'Homme pour infiltrer des positions de pouvoir et mener une diplomatie antisexiste.

Ces tactiques incluent le SLAPPs (poursuites judiciaires stratégiques contre la participation publique), le blanchiment d'argent et de réputation, le harcèlement physique, l'envoi d'escadrons de combat rémunérés aux marches LGBTQ+, le piratage des appareils des journalistes grâce au logiciel Pegasus, et l'utilisation de fermes à trolls pour diffuser de la désinformation contre les militants LGBTQ+.

L'incidence sur l'adhésion à l'UE

Un exemple récent de ces interférences étrangères est la Gay Pride géorgienne du 8 juillet. Le groupe anti-LGBTQ+ Alt Info, affilié à la Russie, a déclenché une attaque contre le festival de Tbilissi. Mariam Kvaratskhelia, directrice de la Pride, a qualifié l'attaque de "planifiée à l'avance".

"Nous pensons que cette opération a été planifiée pour saboter la candidature de la Géorgie à l'UE", a-t-elle confié à Reuters.

Cette attaque, ainsi que les difficultés rencontrées par la Géorgie dans sa demande d'adhésion à l'UE, représentent une menace majeure pour son avenir européen. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, a fermement condamné ces "perturbations violentes", rappelant que "la rhétorique anti-LGBTQ+, la désinformation et la violence n'ont pas leur place dans ces débats".