Belgique : Vote unanime pour l'interdiction des thérapies de conversion
Publié le 23/07/2023 à 11:43 - Édité le 23/07/2023 à 11:44Jeudi dernier, à l'exception de l'abstention du Vlaams Belang, la Chambre a approuvé de manière presque unanime un projet de loi visant à interdire les pratiques de conversion. Ce texte, proposé par la secrétaire d'État à l'Égalité des Chances, des Genres et à la Diversité, Marie-Colline Leroy (Écolo), ainsi que son collègue, le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open Vld), a pour objectif de pénaliser ces méthodes.
Pratiques de conversion : qu'est-ce que c'est ?
Les pratiques de conversion tentent de décourager, d'éradiquer ou de changer l'identité de genre, l'expression de genre ou l'orientation sexuelle d'une personne. Elles peuvent adopter des formes pseudo-médicales, exercer une pression psychologique sur la personne concernée en exploitant le sentiment de honte, ou recourir à des méthodes qui portent atteinte à l'intégrité physique. Ces méthodes ne sont soutenues par aucune base scientifique.
Pénalisation des pratiques de conversion
Avec ce projet de loi, non seulement les pratiques de conversion seront proscrites en Belgique, mais également toute tentative, incitation, offre et publicité de ces méthodes. Les infractions à cette nouvelle loi seront sanctionnées par une peine d'emprisonnement de 8 jours à 2 ans et/ou une amende de 208 à 2.400 euros.
En outre, le tribunal pourra imposer une interdiction professionnelle (jusqu'à 5 ans) si la pratique de conversion a été commise dans un contexte professionnel.
"C'est un grand pas en avant dans la lutte pour l'égalité des genres et la diversité en Belgique", a déclaré la secrétaire d'État Marie-Colline Leroy.
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