Daphné Bürki : Je ne supporte plus le mot enc*lé. C'est une insulte homophobe
Publié le 20/06/2023 à 11:13 - Édité le 20/06/2023 à 11:19Daphné Bürki, connue pour son esprit vif et son franc-parler, a choisi de prendre position contre l'homophobie lors de l'émission télévisée Quelle Époque. Lors de la promotion de la nouvelle saison de DragRace France, elle a soulevé un point important concernant l'utilisation du mot "enculé" qui est fréquemment entendue dans diverses situations, allant des écoles aux terrains de football et même aux plateaux de télévision.
"Je ne supporte plus ce mot. Il y en a tellement d'autres dans la langue française. Et moi je vous souhaite d'aller vous faire enc*ler parce que ça peut être très chouette !", a déclaré Daphné Bürki en réponse à une blague de l'humoriste Paul de Saint-Sernin.
Les répercussions des mots : une réalité souvent ignorée
Daphné Bürki a souligné l'importance de la conscientisation face à l'utilisation de certains termes qui peuvent être considérés comme des agressions verbales. Elle a mis en évidence que l'expression en question est une forme d'homophobie, en expliquant comment le choix des mots peut avoir un impact négatif, surtout lorsqu'ils véhiculent une connotation dévalorisante.
En outre, elle a rappelé que l'homophobie en France n'est pas un mythe, en mentionnant que les adolescents homosexuels sont harcelés sept à huit fois plus que les autres au collège. Daphné a tenu tête à certains des autres participants de l'émission, notamment Thierry Ardisson et Christophe Dechavanne, qui l'accusaient de faire du "politiquement correct" ou qui tentaient de minimiser la gravité de l'expression.
Acclamée sur les réseaux sociaux
La prise de position de Daphné Bürki a été chaleureusement accueillie sur Twitter, où de nombreux utilisateurs, y compris des membres de la communauté LGBTQ+, l'ont saluée en tant qu'alliée. Un journaliste a tweeté :
"Daphné Burki a une nouvelle fois prouvé à quel point elle était une solide alliée de la communauté LGBT+. Elle a toute ma gratitude. Et cela d'autant plus qu'elle fait face à des interlocuteurs qui lui reprochent de faire du 'politiquement correct' ou s'emploient à minimiser la dimension homophobe du terme".
Daphné Bürki a contribué à sensibiliser le public sur l'importance de la réflexion quant à l'utilisation des mots et leurs implications, en particulier lorsqu'il s'agit de questions sensibles liées à l'orientation sexuelle. Ce sont juste des mots mais ceux-ci tuent encore aujourd'hui, l'homophobie ordinaire et du quotidien doit sans cesse être dénoncée. Bravo Daphné pour cette prise de position, cela fait du bien de l'entendre. 🙏
Rappel sur les chiffres de l'homophobie en France
- Taux de harcèlement : Les jeunes LGBT sont 3 fois plus susceptibles d’être victimes de harcèlement à l'école en France.
- Actes homophobes : En 2020, SOS Homophobie a recensé une augmentation de 26% des témoignages d'actes homophobes par rapport à 2019.
- Violences physiques : Plus de 22% des actes homophobes signalés impliquent des violences physiques.
- Rejet familial : 18% des jeunes LGBT ont fait l'objet de rejet de la part de leurs familles à cause de leur orientation sexuelle ou identité de genre.
- Discriminations au travail : 20% des personnes LGBT ont été victimes de discriminations au travail en raison de leur identité.
- Tentatives de suicide : Les personnes LGBT sont environ 4 fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide au cours de leur vie en France.
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