Hoshi cyberharcelée prend sa revanche, prison ferme pour son bourreau
Publié le 04/06/2023 à 10:52 - Édité le 04/06/2023 à 11:52Le 2 juin à Paris, un jeune internaute, Maël H., âgé de 21 ans, a été condamné à huit mois de prison, dont six avec sursis probatoire, pour avoir harcelé en ligne la chanteuse Hoshi. Celle-ci avait fait l'objet d'une campagne de messages haineux et homophobes suite à un baiser qu'elle avait échangé sur scène avec une danseuse en 2020. Maël H., qui n'était ni présent ni représenté par un avocat à l'audience, a été condamné à payer 5 000 euros de dommages et intérêts à la chanteuse, dont le véritable nom est Mathilde Gerner.
Les faits et la réaction de la chanteuse
Le tribunal correctionnel a reconnu Maël H. coupable de harcèlement moral en ligne, aggravé par le fait qu'il a été commis en raison de l'orientation sexuelle de la victime. Ce délit pouvait lui faire encourir jusqu'à six ans de prison. Hoshi n'a pas assisté au procès, expliquant par le biais d'une lettre lue par son avocate qu'elle n'avait pas "la force" de revivre "cette bulle d'angoisse" causée par "les milliers" de harceleurs "qui se cachent derrière des pseudos".
Aujourd’hui se tenait le procès.
— Hoshi (@HoshiOfficial) June 2, 2023
Voici la lettre lue par mon avocate ce matin. pic.twitter.com/XRmpm6OOL4
Détails du harcèlement
Le harcèlement dont a été victime Hoshi a commencé il y a plus de trois ans et a eu un impact significatif, estimé à 21 jours d'incapacité totale de travail (ITT), selon l'avocate de la chanteuse, Laura Ben Kemoun. Le 14 février 2020, lors de sa nomination aux Victoires de la musique, Hoshi avait embrassé une danseuse sur scène après avoir interprété son titre "Amour censure", qui dénonce l'homophobie. Maël H. a été identifié comme l'un des auteurs des messages répétés, haineux et homophobes adressés à la chanteuse après cet acte militant.
- Autres responsables: Cinq autres personnes, mineures, ont également été identifiées pendant les investigations menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris.
Lors de son audition, Maël H. a avoué avoir envoyé à Hoshi plusieurs messages la traitant de "grosse truie", "sale gouine" ou "sale lesbienne", et avoir créé de multiples comptes sur les réseaux sociaux dès que l'un était bloqué. Il a affirmé qu'il n'avait rien écrit de "diffamant" ni de menaçant, qualifiant ses actes de "paroles en l'air" ou de "messages peu cordiaux".
Illustration : Photo Celine Nieszawer/Leextra via opale.photo
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