Portugal : Vers une interdiction des thĂ©rapies de conversion, Amen ! đ
PubliĂ© le 21/04/2023 Ă 18:11 - ĂditĂ© le 21/04/2023 Ă 18:30Le parlement portugais a adoptĂ© plusieurs projets de loi Ă©largissant les droits des personnes LGBT+ le vendredi 21 avril 2023. Parmi les mesures votĂ©es figure l'interdiction des "thĂ©rapies de conversion" visant Ă modifier l'identitĂ© de genre ou l'orientation sexuelle. đ
Le 21 avril 2023, le parlement portugais a adopté en premiÚre lecture plusieurs projets de loi visant à élargir les droits des LGBT +, notamment en interdisant les « thérapies de conversion » visant à modifier l'identité de genre ou l'orientation sexuelle.
Le Parti socialiste au pouvoir, qui dispose de la majoritĂ© absolue au Parlement, a proposĂ© un texte prĂ©voyant des peines allant jusqu'Ă deux ans de prison pour toute personne reconnue coupable de pratiques qui « facilitent ou font la promotion » de ces « thĂ©rapies ». đ€
D'autres partis ont Ă©galement soumis des projets de loi similaires, et les diffĂ©rents textes devront maintenant ĂȘtre fusionnĂ©s en une seule loi avant leur adoption finale. Le Parlement a Ă©galement adoptĂ© des textes en faveur de l'autodĂ©termination de genre dans le contexte scolaire.
Dans un rapport publié en février dernier (2023), la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, a alerté sur la pratique continue des « thérapies de conversion » en Europe.
Commission européenne : l'ange gardien des LGBT
La Commissaire aux droits de lâHomme du Conseil de lâEurope, Dunja Mijatovic, a publiĂ© en fĂ©vrier un rapport alertant sur la persistance des « thĂ©rapies de conversion » en Europe, qui continuent dâĂȘtre pratiquĂ©es en toute lĂ©galitĂ© et gĂ©nĂ©ralement sous un prĂ©texte mĂ©dical ou religieux.
Ces pratiques, qui peuvent inclure les Ă©lectrochocs, la prise dâhormones ou les rites dâexorcisme, ont des consĂ©quences dramatiques sur les personnes LGBTI, avec notamment des risques de dĂ©pression, dâanxiĂ©tĂ©, de haine de soi ou de pensĂ©es suicidaires.
Selon ce rapport, au moins 2 % des personnes LGBTI de lâUnion europĂ©enne ont subi ces pratiques et 5 % se sont vues proposer une conversion. Malte a Ă©tĂ© le premier pays europĂ©en Ă les interdire en 2016, et depuis plusieurs autres Ătats comme lâAllemagne, la GrĂšce, lâAlbanie ou la France ont suivi. Des projets dâinterdiction sont Ă©galement Ă lâĂ©tude dans dâautres Ătats.
Une pratique moyenĂągeuse et totalement inefficace
Les thérapies de conversion, également appelées thérapies de réorientation sexuelle, sont des pratiques non-scientifiques et non-éthiques qui visent à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne.
Ces pratiques ont Ă©tĂ© largement dĂ©noncĂ©es par les organisations de santĂ© mentale et les dĂ©fenseurs des droits des LGBT, car elles peuvent causer des dommages psychologiques et physiques. â ïž
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les thérapies de conversion sont inefficaces :
- L'orientation sexuelle et l'identitĂ© de genre ne sont pas des choix : il s'agit de traits intrinsĂšques Ă chaque individu, qui ne peuvent pas ĂȘtre modifiĂ©s par des thĂ©rapies ou des interventions.
- Les thérapies de conversion sont basées sur des théories obsolÚtes et non-scientifiques : ces théories ont été discréditées depuis longtemps par la communauté scientifique et médicale, et il n'existe aucune preuve scientifique fiable que ces thérapies fonctionnent.
- Les thérapies de conversion peuvent causer des dommages psychologiques et physiques : les personnes qui subissent ces thérapies peuvent souffrir de stress, d'anxiété, de dépression, de troubles alimentaires, de traumatismes psychologiques, de perte d'estime de soi et d'autres problÚmes de santé mentale. De plus, certaines pratiques utilisées dans ces thérapies, comme les électrochocs ou la privation de sommeil, peuvent causer des dommages physiques et permanents.
đ Les thĂ©rapies de conversion sont inefficaces car elles sont basĂ©es sur des thĂ©ories obsolĂštes et non-scientifiques, elles sont nĂ©fastes pour la santĂ© mentale et physique des personnes qui les subissent, et elles ne peuvent pas changer l'orientation sexuelle ou l'identitĂ© de genre d'une personne.
Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/portugal-adoption-en-premiere-lecture-de-l-interdiction-des-therapies-de-conversion-20230421
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