27 personnes traduites en justice pour homosexualité au Nigeria, dès le 9 septembre
Publié le 27/08/2024 à 09:34 - Édité le 27/08/2024 à 09:38Points clés à retenir :
- Le Nigeria prévoit de juger 27 personnes pour "activités homosexuelles illicites" à partir du 9 septembre 2024.
- L'accusation concerne 15 femmes et 12 hommes âgés de 20 à 40 ans, originaire de diverses régions du pays.
- Le groupe a été arrêté le 20 juillet 2024 par la force de vigilance Etsu lors d'une fête à l'hôtel Cosmas à New Karu, près d'Abuja.
- Les "activités homosexuelles illicites" incriminées sont interdites par la loi nigériane, risquant une peine maximale de 14 ans de prison ainsi que la possible fermeture de l'hôtel Cosmas.
- Les individus ont néanmoins été libérés sous caution administrative en attendant la préparation de leur procès.
- Cet incident remet en question la difficulté persistante des personnes LGBT+ au Nigeria, où leur modes de vie sont criminalisés.
Le Nigeria, pays célèbre autant pour sa vitalité culturelle que pour ses politiques contestées, se prépare à juger 27 individus pour "activités homosexuelles illicites". Composé de 15 femmes et 12 hommes originaires de différentes parties du pays, le groupe attend son procès qui débutera le 9 septembre 2024.
Étant âgés de 20 à 40 ans, ces 27 individus ont été arrêtés en plein coeur de l'été, le 20 juillet 2024 précisément. Par qui ? Par le groupe Etsu, une force de vigilance ayant pris d'assaut l'hôtel Cosmas situé à New Karu, proche de la vibrante Abuja.
Ces individus ont été appréhendés lors d'une fête, un rassemblement célébrant sans doute les joies de l'existence et la beauté de la diversité humaine. Hélas, ce bel élan de liberté a été stoppé avec une accusation forte : participation à des activités LGBT+. Une accusation qui, dans ce contexte, est grave car ces activités sont interdites par le droit nigérian.
Un répit avant la tempête : libération sous caution des suspects
Une petite lueur d'espoir a néanmoins brillé dans ce ciel orageux : les suspects ont été libérés sous caution administrative. Cette pratique consiste à placer la ou le suspect en liberté pendant que le procès est en préparation, et ce dans l'attente de la comparution devant le tribunal, qui à son tour se charge de délivrer les convocations.
Ne tintons néanmoins pas de trompettes prématurées : le combat judiciaire s'annonce âpre. En cause, le risque d'une peine maximale de 14 ans de prison auxquels les suspects font face, incluant une éventuelle fermeture de l'hôtel Cosmas à la suite de l'incident qualifié "déplorable".
Alors que l'arène judiciaire se prépare pour ce procès démarrant le 9 septembre, nous sommes rappelés à la réalité trouble et troublante : en Nigeria, l'expression homosexuelle reste un délit condamnable. Les personnes LGBT+ confrontées à ce système judiciaire subissent de sévères peines, témoignant d'une discrimination active face à leur choix de vie.
Face à cette dure réalité, concitoyens, amis LGBTQ+, comment réagissons-nous ? 👥 Trouvons-nous normal que la liberté soit grevée par l'identité que l'on choisit d'embrasser ?
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