Des militants d'extrême droite condamnés pour agression homophobe lors de la célébration de la victoire du RN
Publié le 14/06/2024 à 11:19 - Édité le 14/06/2024 à 11:26Points clés à retenir :
- Quatre militants du Rassemblement National et du GUD ont été condamnés par la justice française pour une agression homophobe survenue à Paris.
- Les peines prononcées varient de six mois avec sursis pour certains à cinq et sept mois de prison ferme pour les autres, les amenant à une détention immédiate.
- La victime, un jeune homme qui s'identifie comme homosexuel, a été agressé verbalement et physiquement par cinq individus.
- L'un des accusés, Gabriel Loustau, est une figure phare d'une ligue étudiante ultra-conservatrice, le GUD. Il a été condamné à six mois avec sursis pour "non-assistance à personne en danger".
- Les accusés ont tenté de nier leur implication malgré une preuve accablante, notamment un message texte se moquant de l'agression.
- Durant leur arrivée au poste de police, ils ont entonné des chants militaires et des insultes homophobes, témoignant une fois de plus de leur haine envers la communauté LGBT.
- Les avocats des accusés, Me Roland Poynard et Me Capucine Collin-Lejeune, ont fait appel, affirmant un manque de preuves concrètes.
Rassemblement National et actes homophobes
L'annonce de la semaine est tombée le mercredi dernier : une cour de justice en France a prononcé une condamnation envers quatre militants d'un courant d'extrême droite. Cette condamnation fait suite à une agression à caractère homophobe survenue au cœur de Paris. Cela s'est produit dans le sillage des élections européennes où le parti du Rassemblement national (RN) s'était distingué.
Sévères condamnations émises
Les quatre hommes ont écopé de sanctions en faisant un séjour en prison, cela va des six mois avec possibilité de conserver la liberté jusqu'à sept mois ferme. Les accusés ont démontré lors de la détention préventive, leur rattachement à des collectifs ultra-nationalistes, ils ont revendiqué en l'occurrence leur appartenance au RN et au GUD, acronyme d'Union de Groupe de Défense, une ligue étudiante d'orientation ultra-conservatrice.
Liées à des actes de violence, les peines de cinq et sept mois de prison ferme imposées nécessitent une mise en détention instantanée des individus jugés coupables. L'option du port d'un anklet (le bracelet électronique en français) sera étudiée dans les jours à suivre.
Courte description des protagonistes
Des cinq individus qui ont agi contre la personne agressée, deux d'entre eux comprenaient Gabriel Loustau, une figure phare au sein de GUD et son acolyte. Gabriel est grevé de six mois avec sursis pour "non-assistance d'une personne en danger". Le père de ce militant homophobe a exprimé sa satisfaction quant à l'implication son fils dans ces actes commis.
En dépit des évités le 12 juin, la victime, jeune et dans la vingtaine, et qui a été violentée à coup de poing, n'était pas représentée à la cour ce jour-là.
Selon ses déclarations relayées par les enquêteurs, on y apprend qu'il a été agressé par cinq individus tandis qu'il se promenait sereinement. L'un d'entre eux aurait hurlé des propos discriminatoires à son égard : "truc sale, gay, tu es un trans".
Ils ont tenté de se dissocier du crime commis en dépit des charges prononcées à leur encontre. Parmi les preuves déconcertantes figure un texto envoyé par l'un d'eux peu de temps après l'incident où il déclare que lui et ses amis ont "viré un gay".
Au cours de la première audition et à l'arrivée au poste de police, les quatre accusés se sont fait distinguer par leurs chants militaires et insultes homophobes : "Le règne du Bardella viendra, le temps du retour d'Hitler est proche" peut-on lire. Visiblement, un serviteur de l'État aurait été menacé en répondant par : "tu verras ce que demain te réserve".
Ces affirmations correspondaient à des "comportements gratuits de violence" d'une "gravité singulière", comme décrit par la voix du procureur.
En contraste, les avocats défendant les accusés ont lancé un appel à la révision des sanctions en justifiant le manque de preuves solides. Selon eux, aucune décision politique ne devrait influencer les évaluations du tribunal. Me Roland Poynard et Me Capucine Collin-Lejeune pensent que seule l'objectivité des faits commis doit guider l'issue du jugement.
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