Victime d'Agression Lesbophobe à Montpellier : le Combat de Laura pour la Justice
Publié le 12/06/2024 à 19:39 - Édité le 14/06/2024 à 10:53Points clés à retenir :
- Laura, victime d'une agression lesbophobe n'attendait certainement pas à faire la une de l'actualité lorsqu'elle s'embrasse avec sa petite amie dans les rues de Montpellier.
- Témoins de la scène, ses amis sont intervenus pour mettre fin à l'agression alors qu'elle était raillée par un groupe d'hommes.
- Laura critique vivement la réaction de la police, qui selon elle, est restée immobile durant l'incident et l'a contrainte à "se calmer" quand elle a voulu déposer plainte.
- En dépit de l'agression, le silence et l'inaction ont été la réaction principale de la police, ce qui a entraîné une autre forme d'attaque pour Laura.
- Laura pousse un cri du cœur contre l'indifférence des forces de l’ordre et la restriction de la liberté de la communauté LGBT.
- Son histoire a attiré l'attention de milliers d'internautes, ce qui a conduit à un fort soutien du maire de Montpellier et du préfet de l'Hérault, promettant une enquête sur cette affaire.
- En dépit de l'incident, Laura reste déterminée à ne jamais se taire contre ce type d'agressions envers sa communauté.
Le cri du cœur de Laura, le drame d'une nuit de juin
Enlacée avec sa petite amie sur un trottoir dans les rues de Montpellier, Laura ne s'attendait pas à faire la une de l'actualité pour une raison aussi sinistre que troublante. Elle a vécu ce que certains qualifieraient d'absurde, alors que l'amour l'a menée à une violence violente, marquée par l'intolérance et l'injustice.
« Une attaque gratuite venue de nulle part », voilà comment Laura décrit ce qu'elle qualifie d'agression lesbophobe. Dans un moment d'intimité paisible avec sa partenaire, la raillerie d'un homme déclenche une spirale de violence. Selon le récit de Laura, elle est alors agressée par "quatre ou cinq hommes." Témoins de la scène, ses amis interviennent pour mettre fin à l'agression.
Dans le tourbillon de violence, les forces de l'ordre présentes sur les lieux sont, selon la victime, restées immobiles malgré leurs interpellations. Postant une photo de son visage meurtri, Laura souligne l'inertie policière : "La police n'a rien fait et c'est pourtant eux qui sont censés nous protéger." Les accusations de Laura contre la police ne s'arrêtent pas là : quand elle se dirige ensuite vers le poste pour déposer plainte, elle reçoit pour seule réponse un rejet incompréhensible et un ordre déconcertant de se calmer.
Aux cris du cœur, la réponse du silence
Laura ne trouve que silence et inaction là où elle espérait rencontrer écoute et intervention durant cette nuit difficile. De recevoir un certificat médical à la rédaction de sa plainte, le choc de l'agression physique est prolongé par une nouvelle attaque, cette fois-ci verbale.
Dans son récit poignant, elle souligne que même si elle a clairement spécifié qu'elle se trouvait avec sa "petite amie", le rapport de la police oblique vers un usage indifférencié et minimisant du terme "amie".
Poussant un cri de colère contre l'indifférence des forces de l'ordre et les limitations affectant la liberté de la communauté LGBT, Laura refuse le silence imposé et politisé. Le marasme de son histoire vient souligner l'urgence d'investir dans l'éducation publique et l'action politique pour lutter contre la haine aveugle.
Son combat, matérialisé à travers le soutien de milliers d'internautes, fait peu à peu entendre la voix du changement. Le préfet de l'Hérault et le maire de Montpellier ont maintenant manifesté leur soutien et promis une enquête sur le traitement de cette affaire. Face aux actions promises et aux réactions officielles, Laura réitère un message puissant après son agression : "On ne se taira jamais."
Source : leparisien.fr
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