Tennessee : une nouvelle loi risque de menacer les jeunes transgenres et leurs familles
Publié le 29/04/2024 à 09:44 - Édité le 29/04/2024 à 09:49Points clés à retenir :
- La nouvelle législation S.B. 2782 au Tennessee instaure des restrictions sur les déplacements pour des soins relatifs à l'affirmation de genre.
- Elle fait partie d'une série d'offensives législatives anti-LGBTQ+ dans cet État, notamment la liberté refusée aux officiels de "célébrer" un mariage.
- Cette loi implique des sanctions civiles pour tout adulte assistant un mineur non émancipé à l'extérieur de l'État pour des soins affirmant leur genre, en l'absence de consentement parental.
- La législation prévoit des exceptions pour les parents, les tuteurs, et des personnes avec le consentement des parents ou des tuteurs, ainsi que les personnels de transport.
- Les dirigeants d'organisations LGBT+ conseillent aux familles de ne pas craindre de quitter l'État pour des soins affirmant leur genre, rappelant que l'aide est disponible.
Une législation controversée
En réponse à une obscure théorie de conspiration, le Tennessee a promulgué une nouvelle loi qui, d'après les organisations LGBT+, instaure une atmosphère d'intimidation envers les familles de jeunes hommes et femmes transgenres. Pour apporter un éclairage, cette loi, désignée sous le code S.B. 2782, entend interdire aux adultes de mener des mineurs vers d'autres États en vue d'obtenir des soins liés à leur affirmation de genre. L'adoption de cette loi par la chambre des représentants du Tennessee a eu lieu le 25 avril.
Cette réglementation constitue un nouvel ajout à une série d'offensives déjà menées contre la communauté trans dans cet État, où, par exemple, les officiels sont désormais autorisés à refuser "célébrer" un mariage, quel qu'en soit le motif.
Le contenu de la loi détaillé
En plus de sa prochaine présentation au gouverneur, cette législation vient modifier une restriction de 2023 sur les soins affirmant le genre. Ainsi, elle inclut désormais des sanctions civiles pour tout adulte assistant un mineur non émancipé à recevoir des soins affirmant leur genre dans un autre État, sans le consentement parental.
En revanche, certaines exceptions ont été prévues dans la loi pour les parents, les tuteurs, et toutes personnes transportant le mineur avec le consentement parental ou du tuteur, ainsi que pour des personnels transporteurs tels que les chauffeurs de bus, les pilotes de ligne et les conducteurs d'applis de covoiturage.
Les réponses des organisations LGBT+ locales
Devant cette situation, les dirigeants des organisations caritatives LGBT+ ont souhaité rassurer les parents d'enfants transgenres et non-binaires. Ils ont tenu à préciser que cette loi n'interdit pas aux parents de conduire leurs enfants hors de l'état pour des soins liés à l'affirmation de leur genre.
La directrice exécutive d'OUTMemphis, Molly Quinn, a ainsi déclaré : "Nous voulons avant tout que ces familles sachent qu'une aide est disponible et qu'elles n'ont pas à craindre de quitter l'État pour que leur enfant reçoive les soins dont il a besoin".
Voilà donc, dans toute sa complexité, le paysage législatif actuel du Tennessee. Que pensez-vous des répercussions potentielles de cette loi pour les jeunes transgenres et leurs familles ? 💭
Source : Thepinknews Illustration / Créateur : JONATHAN ERNST | Crédits : REUTERS
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