Les traitements hormonaux pour mineurs transgenres, menace ou nécessité ?
Publié le 03/04/2024 à 11:50 - Édité le 03/04/2024 à 12:18Points clés à retenir :
- La "circulaire Blanquer"" de 2021 propose l'usage du prénom choisi par l'élève transgenre au lieu de celui inscrit sur l'état civil, sous accord parental.
- Les sénateurs LR remettent en question cette "circulaire Blanquer", se basant sur l'idée de regret possible plus tard.
- Claire Vandendriessche du Réseau de santé trans argue que le regret après transition de genre est minoritaire d'après les études.
- Le débat autour de la réversibilité des traitements hormonaux occupe également une part importante des discussions, mais Claire Vandendriessche assure que les bloqueurs de puberté sont sûrs et ont été utilisés depuis des années.
- Pour Maryse Rizza de Grandir trans, le défi majeur réside dans le support mental, le taux de risque suicidaire étant élevé chez les jeunes transgenres.
- Le rapport des sénateurs LR vise à abolir la "circulaire Blanquer", ce qui suscite la vigilance des associations, professionnels de santé.
Le paysage changeant de la transition de genre chez les jeunes
L'image de nombreux jeunes choisissant de "migrer" vers une expression de genre qui s'aligne davantage sur leur identité authentique s'est davantage répandue ces dernières années.
Avec le support de leur famille, de leur école ou d'autres cercles sociaux, ces jeunes naviguent leur parcours de transition. Un changement de prénom, le choix des pronoms, une coiffure nouvelle ou encore une modification de style vestimentaire peuvent parfois mettre en évidence cette dynamique.
Le dilemme de la "circulaire Blanquer"
En 2021, une directive, connue sous le nom "circulaire Blanquer", a été mise en place pour aider le personnel éducatif à accompagner ces élèves dans leur cheminement transgenre, et permettre l'utilisation d'un prénom choisi par l'élève, différent de celui inscrit sur l'état civil (sous la condition d'accord parental).
Néanmoins, un rapport récent des sénateurs LR conteste cette progressive acceptation. L'argument principal se base sur un potentiel regret chez les jeunes ayant engagé une transition de genre.
Face à cette hypothèse, Claire Vandendriessche, co-présidente du Réseau de santé trans, s'appuie sur une étude américaine récente pour indiquer que le regret est un sentiment largement minoritaire chez les personnes trans ayant amorcé une transition (moins de 1%).
Un autre enjeu concerne les traitements hormonaux proposés aux jeunes et leur réversibilité. Néanmoins, Claire Vandendriessche signale que les bloqueurs de puberté, souvent mis en question, sont utilisés depuis les années '70 pour traiter les cas de puberté précoce et n'ont jamais vraiment posé de problèmes avant maintenant.
En conclusion, le rapport des sénateurs LR défend l'idée d'éliminer la "circulaire Blanquer", destinée à aider les élèves transgenres dans le milieu scolaire. Les associations, les professionnels de santé et les personnes transgenres se montrent particulièrement vigilants face à ces développements.
Le débat est loin d'être terminé, et le dialogue semble primordial pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les jeunes, sans exception. Alors, que pensez-vous de cette question complexe? 🤔
Que vous soyez parent, éducateur ou membre de la communauté LGBT+, votre perspective est précieuse dans cette discussion. Comment percevez-vous la transition de genre à l'école ? 🏳️🌈 💬
Source utilisée : Libération
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