Face à la transphobie dans les soins de santé: Les défis des personnes transgenres en France
Publié le 20/03/2024 à 08:55 - Édité le 20/03/2024 à 09:02Points clés à retenir
- La Haute Autorité de Santé travaille sur des recommandations médicales pour la prise en charge des personnes transgenres, à publier en 2024.
- Presque 9000 personnes ont bénéficié, en 2020, d'une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie pour leur transidentité.
- Des soutiens médicaux pluridisciplinaires accompagnent les parcours de transitions. Le traitement hormonal, pour atténuer les caractéristiques sexuelles non désirées, est une étape courante.
- Depuis 2016, la chirurgie de réassignation sexuelle n'est plus une condition obligatoire pour le changement de genre à l'état civil.
- Malgré des avancées, les personnes transgenres confrontées à la discrimination sont plus susceptibles de contracter le VIH et de souffrir de troubles de santé mentale.
- L'association Acceptess-T constate une pénurie de personnel soignant formé pour accompagner les personnes transgenres.
- Le projet Sesam-LGBTI+ de l'Inserm soulève le besoin de documenter l'organisation des soins de santé pour les minorités de genre et sexuelles.
- Plus de la moitié des personnes transgenres ont rapporté avoir été victimes de transphobie dans les lieux de soins, entraînant une évitement de ces lieux.
Nous vivons une époque de changement et de progrès sans précédent pour la communauté transgenre en France. La Haute Autorité de Santé travaille actuellement sur de nouvelles recommandations médicales pour la prise en charge des personnes transgenres, avec une publication à l'horizon 2024. Inspirant, n'est-ce pas?
Les statistiques sont prometteuses: en 2020, près de 9000 personnes ont bénéficié d'une prise en charge à 100% par l'Assurance Maladie pour leur "transidentité". C'est un fait tangible - un indicateur clair que les choses avancent, que les choses évoluent.
Les soutiens médicaux en place et leur impact
Le parcours de transition médicale est un voyage complexe et unique à chaque individu. Psychiatres, endocrinologues et médecins généralistes sont autant de ressources disponibles pour initier ce processus, qui inclut souvent plusieurs spécialistes pour un accompagnement pluridisciplinaire complet.
Le traitement hormonal est une étape clé dans ce parcours. Il a pour but d'atténuer les caractéristiques sexuelles secondaires non désirées et de favoriser le développement du genre souhaité. C'est un voyage qui peut durer des années. Mais attention, il est bien connu que ce traitement peut avoir des effets secondaires, comme la fragilisation des os ou une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.
La chirurgie de réassignation sexuelle reste une autre étape possible, mais, notons-le, depuis novembre 2016, elle n'est plus une condition pour le changement de genre à l'état civil.
Les défis à surmonter dans l'accès aux soins
Malgré ces avancées, la réalité n'est pas toute rose pour les personnes transgenres qui, souvent confrontées à des discriminations, sont plus à risque de contracter le VIH et de souffrir de troubles de santé mentale. L'association Acceptess-T souligne que le personnel soignant formé à la prise en charge des personnes transgenres est encore insuffisant.
De plus, selon le projet Sesam-LGBTI+ de l'Inserm, l'organisation actuelle des services de santé destinés aux minorités de genre et sexuelles, dont les personnes transgenres, demande à être documentée.
Une étude récente a révélé une réalité alarmante: plus de la moitié des personnes transgenres ont rapporté avoir été victimes de transphobie dans les lieux de soins. Il n'est donc pas surprenant que presque la moitié d'entre elles évite ces lieux pour cette raison.
Source : Inserm
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