45% des personnes trans victimes de transphobie dans le milieu médical
Publié le 08/02/2024 à 11:52 - Édité le 08/02/2024 à 12:05Anticipant une évolution dans le soin des individus transgenres, la Haute Autorité de Santé prépare de nouvelles recommandations pour encadrer ces parcours de transition. Celles-ci devraient être mises en œuvre à l'horizon 2024.
Pour rappel, le mot "transgenre" est utilisé pour décrire une personne dont l'identification de genre diffère de son sexe assigné à la naissance.
Les enjeux autour du traitement hormonal
En 2020, l'Assurance Maladie a rapporté que près de 9 000 personnes ont été prises en charge pour "transidentité", couverte intégralement par l'assurance. L'initiation du parcours de transition est généralement faite par un médecin généraliste, un psychiatre ou un endocrinologue. Ils sont souvent membres d'équipes pluridisciplinaires présentes dans les centres hospitaliers universitaires.
Le traitement hormonal joue un rôle central dans le parcours de transition. Il faut toutefois savoir qu'il peut entraîner différents effets secondaires, comme l'affaiblissement du système osseux ou une augmentation du risque de complications cardiovasculaires.
Selon l'Assurance Maladie, 432 personnes ont sollicité une chirurgie de réassignation de sexe en 2020. Une évolution notable depuis la loi du 18 novembre 2016 qui stipule que cette chirurgie n'est plus un prérequis obligatoire au changement de genre à l'état civil.
Santé des personnes transgenres : une exposition accrue à certains risques
Il a été observé que les personnes transgenres sont davantage susceptibles d'être touchées par divers troubles de santé par rapport au reste de la population. Cela comprend les maladies sexuellement transmissibles, les troubles de santé mentale, ou encore, une consommation accrue de substances psychoactives.
Des associations de défense des personnes trans mettent en relief une pénurie de professionnels de santé adéquatement formés pour accompagner les personnes transgenres. Par ailleurs, l'équipe Inserm a lancé un projet de recherche, nommé Sesam-LGBTI+, destiné à examiner les implications liées à la structuration des services de santé pour les minorités sexuelles et de genre.
Transphobie : un obstacle à l'accès aux soins
Une enquête révèle que plus de la moitié des individus transgenres en France ont déjà été victimes de transphobie dans des lieux dédiés aux soins. C'est d'ailleurs pour éviter ces épisodes que 45% de ces personnes renoncent parfois à se rendre dans ces établissements.
Source : inserm.fr - Crédit illustration : SHVETS production
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