Pourquoi la politique scolaire Britannique fait débat sur les élèves transgenres ?
Publié le 05/01/2024 à 09:36 - Édité le 05/01/2024 à 09:48Face aux élèves transgenres, le gouvernement britannique a récemment réaffirmé l'importance du sexe biologique. Deux ministres, Gillian Keegan, ministre de l'Éducation, et Kemi Badenoch, ministre des Femmes et de l’Égalité, ont appelé à la prudence face aux demandes d'élèves souhaitant changer de genre au sein de l’école. Selon leurs directives, ces élèves ne pourront pas accéder aux vestiaires ou aux toilettes des enfants d’un sexe différent de leur sexe de naissance.
Le guide aux écoles
Le gouvernement a émis une série de recommandations aux directions d’écoles, enseignants et autres membres du personnel scolaire et universitaire, en réponse à la « augmentation significative » du nombre d’élèves se questionnant sur leur genre et leur identité sexuelle. Ces directives concernent notamment les demandes spécifiques de ces élèves, comme le port de l’uniforme des élèves du genre opposé, l’utilisation d’un autre prénom, et surtout, ne plus être traité comme les personnes de leur même sexe de naissance.
Les principes du gouvernement
Le gouvernement britannique a énoncé cinq grands principes en réponse à ces demandes. Les deux premiers visent à respecter le questionnement de chaque élève : garantir le bien-être des élèves et prévenir toute forme de rejet ou de harcèlement. Trois autres principes viennent compléter ces derniers : consulter les parents pour toute demande émanant d'un élève mineur, respecter les obligations légales relatives au sexe biologique de chaque enfant, et ne pas autoriser systématiquement un élève à faire une « transition sociale » à l'école, soit, changer de prénom, de pronoms, d’uniforme, etc.
Une approche centrée sur l’élève
Les établissements sont invités à faire preuve de retenue et de « vigilance » lorsque des élèves expriment leur souhait de transition de genre. La recommandation est d'observer une période d'attente vigilante pour s'assurer que la démarche de l'élève est mûrie et réfléchie. Les parents doivent être avertis et consultés sauf si cela présente un « risque grave » pour l'enfant. L'école doit ensuite prendre en compte plusieurs facteurs comme l'âge de l'élève, des circonstances médicales si elles existent, l'impact de cette demande sur l'élève lui-même et sur les autres élèves, et la gravité de la demande.
Controverses face aux nouvelles directives
Ces directives ont suscité des débats politiques animés. Pour certains conservateurs, les recommandations sont jugées trop « faibles » tandis que pour les associations LGBT, elles sont perçues comme discriminatoires et encouragent potentiellement le harcèlement envers les jeunes transgenres.
Malgré ces débats, le gouvernement britannique maintient la possibilité pour l'école de refuser la demande de transition de l'élève si elle estime que le bien-être de l'élève et celui de la communauté scolaire ne seraient pas garantis.
En France, cette décision tranche avec la validation de la circulaire française du 21 septembre 2021 en faveur des personnes trans.
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