321 personnes trans et non-binaires ont été tuées à cause de leur identité de genre
Publié le 21/11/2023 à 17:41 - Édité le 21/11/2023 à 17:47La Trans Murder Monitoring de 2023, une initiative de TGEU (Transgender Europe), vient de révéler des données troublantes. Entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre 2023, 321 personnes trans et de genre divers ont été assassinées à travers le monde. Ce chiffre, presque identique aux 327 cas de l'année précédente, souligne une réalité déchirante : la violence mortelle envers les personnes trans demeure à un niveau constamment élevé.
Ces assassinats ne connaissent pas de frontières, touchant diverses régions du globe. L'Amérique Latine et les Caraïbes signalent le plus grand nombre de ces meurtres, avec 236 cas. Plus alarmant encore, des pays comme l'Arménie, la Belgique et la Slovaquie ont rapporté de tels crimes pour la première fois.
Les visages de la tragédie : qui sont les victimes ?
La tragédie a un visage, et celui-ci est majoritairement féminin. D'après les données, 94% des victimes étaient des femmes trans ou des personnes transféminines. Le milieu professionnel de ces victimes, lorsqu'il est connu, révèle une autre facette sombre : presque la moitié étaient des travailleuses du sexe, un chiffre qui atteint les 78% en Europe.
Le racisme s'entremêle également à cette violence, puisque 80% des personnes trans assassinées étaient concernées par le racisme, marquant une hausse de 15% par rapport à l'année précédente. En Europe, 45% des personnes trans assassinées et dont le contexte migratoire est connu étaient des migrantes ou des réfugiées. Les jeunes ne sont pas épargnés : la majorité des victimes avaient entre 19 et 25 ans.
320 trans and gender diverse people were reported murdered globally in the past year. Most victims were Black and trans women of colour, and trans sex workers. Learn more 👉 https://t.co/1e0N8GlW2K#TransRights #TransRightsAreHumanRights #ProtectTransKids #BlackTransLivesMatter pic.twitter.com/MlLwIc7N2e
— TGEU (@TGEUorg) November 13, 2023
Une cartographie de la violence : où et comment ?
L'Amérique Latine et les Caraïbes sont devenues l'épicentre de cette violence, avec 74% des meurtres enregistrés dans cette région. Le Brésil, à lui seul, comptabilise près d'un tiers de ces crimes. Les modalités de ces meurtres sont aussi variées que terrifiantes, avec près de la moitié perpétrés par des armes à feu.
Les lieux de ces tragédies sont souvent ceux du quotidien : 28% des meurtres ont eu lieu dans la rue, et un autre quart au domicile des victimes. Ces données continuent de souligner les intersections préoccupantes de la misogynie, du racisme, de la xénophobie et de la phobie des travailleurs du sexe, frappant principalement les femmes trans de couleur et les travailleuses du sexe trans.
Source : TGEU.org
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