5 morts trans et non-binaires : Pourquoi l'Australie s'y intéresse-t-elle seulement maintenant ?
Publié le 15/09/2023 à 12:22 - Édité le 15/09/2023 à 12:30On pourrait se dire, "mieux vaut tard que jamais", n'est-ce pas ? L'État de Victoria en Australie a récemment annoncé qu'il allait ouvrir des enquêtes sur les décès de cinq personnes trans et non-binaires. Ces personnes étaient en cours de traitement pour une affirmation de genre et sont nées entre 1987 et 2001. Le but de ces enquêtes ? Prévenir de futurs suicides. La prévention, ce doux concept qu'on n'aborde qu'après plusieurs tragédies...
Le cas phare : Bridget Flack
L'enquête principale se concentre sur Bridget Flack, une femme trans de 28 ans qui a disparu en novembre 2020 dans la banlieue de Melbourne. Retrouvée morte le mois suivant, sa disparition avait fait les gros titres en Australie. Plus de 120 personnes ont aidé la famille dans leurs recherches. Un hommage vibrant mais un peu tardif, non ?
La soeur de Flack l'a décrite comme une personne artistique qui chantait, jouait et écrivait de la musique.
"Elle écrit magnifiquement, de la belle poésie et des histoires. Elle aime son travail, elle adore étudier," a ajouté sa sœur.
Statistiques alarmantes, mais qui surprend encore ?
Une étude menée en mai a révélé que la majorité des jeunes adultes trans et non-binaires ont eu des pensées ou des sentiments suicidaires. Ça fait réfléchir, hein ? Surtout quand on sait que dans la communauté LGBTQ+ dans son ensemble, presque les trois quarts ont vécu la même chose, contre 43% de leurs homologues hétérosexuels et cisgenres.
Nous savons que les jeunes adultes LGBTQ+ font face à des défis disproportionnés en raison de leurs identités, que ce soit du harcèlement à l'école ou au travail, des relations familiales difficiles, ou de la violence et de l'abus.
Mais il a fallu des morts pour que certains commencent à prendre les choses au sérieux. C'est étonnant comment la société se préoccupe soudainement des minorités quand les projecteurs sont allumés. Bravo, vous avez enfin ouvert les yeux.
Et maintenant ?
L'enquête devrait durer trois jours et commencera fin novembre. Trois jours pour révéler ce que certains d'entre nous savent depuis des années : l'injustice, la discrimination et le manque de soins appropriés peuvent coûter des vies. Alors, va-t-on enfin prendre des mesures concrètes ou on se contente d'un autre coup d'épée dans l'eau ? Le temps nous le dira, mais il est clairement en train de s'épuiser.
Source : ThePinkNews.com
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