Rennes : Procès de l'Oriflamme, groupuscule intolérant contre des drag queens
Publié le 11/09/2023 à 10:51 - Édité le 11/09/2023 à 10:57Ce lundi 11 septembre, la justice de Rennes sera le théâtre d'un procès très attendu. Au cœur de l'affaire, un homme, organisateur d'une manifestation qui a secoué la petite commune de Saint-Senoux en mai dernier. Cette manifestation visait à protester contre une animation destinée aux enfants, réalisée par des drag-queens dans la bibliothèque locale. Les charges sont lourdes: de l'organisation sans autorisation à la provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre. Il risque un an d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.
Le costume du bien commun
Ce qui est étonnant avec ce genre de mouvements, c'est leur capacité à se présenter comme les gardiens de la moralité. Leur indignation fleurit à chaque occasion où l'existence des personnes LGBTQ+ est reconnue et célébrée.
On pourrait presque croire que notre société est à deux doigts de l'apocalypse culturelle si des enfants apprennent que la diversité existe et qu'il faut la respecter.
Des drag-queens et des faits
Il est essentiel de se rappeler que les drag-queens dans cette bibliothèque n'étaient pas là pour "recruter" de nouveaux membres à la "cause LGBT", comme certains voudraient le faire croire. Ils étaient là pour animer, divertir et éduquer, dans un espace où chaque enfant est censé se sentir en sécurité et accepté. Une notion manifestement difficile à comprendre pour ceux qui ont organisé et soutenu cette manifestation.
Le parquet de Rennes a identifié le prévenu comme le fondateur de L'Oriflamme Rennes, un groupe d'extrême droite. Des militants antifascistes ont appelé à un rassemblement pour s'opposer à cette vision du monde fondée sur l'exclusion.
L'injustice sous couvert de liberté d'expression
Le sarcasme serait inutile s'il ne pointait pas du doigt une injustice profonde: celle qui consiste à prendre la parole au nom de la "liberté d'expression" pour ensuite limiter celle des autres. Surtout quand ces "autres" sont déjà marginalisés.
Les faits et les lois parlent d'eux-mêmes. Les actes commis lors de cette manifestation ne peuvent être pris à la légère. Les conséquences potentielles d'un an d'emprisonnement et 45 000 € d'amende en sont la preuve.
Alors que le procès se prépare, c'est peut-être l'occasion de se demander quelle version de la France nous souhaitons voir. Celle qui accepte et célèbre sa diversité, ou celle qui la cache derrière des idéologies obsolètes ?
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