Sarit Ahmad, tuée par son propre frère à cause de son homosexualité
Publié le 08/09/2023 à 10:23 - Édité le 08/09/2023 à 16:52Il y a quelque chose de pourri dans la société israélienne quand une jeune femme de 18 ans, Sarit Ahmad, est assassinée parce qu'elle est lesbienne. Vous avez bien lu, elle n'a pas été tuée par un groupe extrémiste homophobe inconnu. Non, la tête pensante derrière ce crime épouvantable était son propre frère, Sa'id Ahmad, âgé de 29 ans. Menacée de mort constamment par ses frères, Sarit avait le courage de porter plainte contre eux. La police, dans toute sa "sagesse," avait brièvement emprisonné les frères avant de les relâcher. Bravo, quelle belle mesure préventive ! Et pour couronner le tout, un mois avant son assassinat, Sarit avait même déposé une nouvelle plainte contre son frère. Autant dire que les alertes étaient là, bien visibles.
Le meurtre: être piégée par une voiture
"Surprise par sa gentillesse, Sarit s’est mise en route et a été assassinée", selon un communiqué de la police.
La gentillesse feinte d'un frère qui propose soudainement d'offrir une voiture à sa sœur. Sarit, espérant peut-être un changement de cœur, a été cruellement trahie. Elle a été percutée en voiture et abattue alors qu'elle tentait de s'échapper à pied. Sa'id Ahmad n'a pas agi seul. Il a recruté deux complices, Hisham Mraihi et Shadi Abu Saraya, qui ont exécuté le plan macabre. Non contents d'avoir tué Sarit, ces messieurs ont même incendié leur propre véhicule pour brouiller les pistes avant de tenter une escapade internationale. Heureusement, les autorités ont réussi à les arrêter, l'un à l'aéroport Ben Gurion et l'autre dans une ville palestinienne de Cisjordanie.
Quand l'injustice devient systémique
Après la dernière plainte de Sarit, la police lui avait recommandé de se rendre dans un refuge pour femmes. Mais la jeune femme a préféré la "sécurité" de rester auprès de sa sœur dans le nord du pays. Parce qu'apparemment, les refuges sont plus dangereux que de rester près d'un frère qui veut vous tuer. Ces trois hommes sont maintenant accusés de meurtre aggravé, d'infractions à la réglementation sur les armes, d'incendie criminel et d'entrave à la justice.
Le tribunal de première instance de Haïfa se chargera de ce cas. Une brillante carrière les attend probablement en prison, où ils pourront peut-être prendre le temps de réfléchir à leurs actions déplorables. Alors, mes chers lecteurs, voici le triste récit d'un système qui a échoué à protéger une de ses citoyennes les plus vulnérables. On est en 2023, et pourtant, il semble que nous soyons toujours dans la préhistoire en ce qui concerne les droits des personnes LGBTQ+.
Sarit Ahmad n'est pas la première victime de cette haine irrationnelle, et si les choses ne changent pas, elle ne sera malheureusement pas la dernière...
Source : Timeofisrael
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