Irak : Drapeaux LGBT brûlés pour venger le Coran profané en Suède

Publié le 22/07/2023 à 11:30 - Édité le 22/07/2023 à 11:33
Irak : Drapeaux LGBT brûlés pour venger le Coran profané en Suède
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Alors que la tension continue de grimper entre la Suède et l'Irak, les rues de Bagdad ont vu s'amasser une foule de personnes, unies par une indignation commune. En réponse à l'appel du respecté leader religieux irakien, Moqtada Sadr, ces derniers ont décidé de faire entendre leur voix, en protestation contre une profanation du Coran survenue en Suède. Cet acte a déclenché une tempête diplomatique entre ces deux nations. 

Sur la vaste avenue de Madinet Sadr, un quartier défavorisé de Bagdad, on pouvait apercevoir des fidèles affluant sous un océan de parapluies pour se protéger du soleil de plomb. Les manifestants, scandant des slogans comme « Oui, oui à l'islam », « Oui, oui au Coran » et « Oui, oui à l'Irak », brandissaient fièrement des exemplaires du Coran, des portraits de Moqtada Sadr ainsi que des drapeaux irakiens.


"Deux poids, deux mesures" : Les drapeaux LGBT en flammes

En signe de protestation, ces manifestants ont brûlé des drapeaux arc-en-ciel. Pour Moqtada Sadr, cet acte symbolique visait à provoquer une réaction de l'Occident et à dénoncer ce qu'il perçoit comme un "deux poids, deux mesures". Selon lui, on semble défendre les minorités LGBT+ tout en permettant la profanation du Coran.

« À travers cette manifestation, nous voulons faire parvenir notre voix à l'ONU, pour obtenir la pénalisation de toute profanation des livres saints, ceux de l'islam, du christianisme, du judaïsme: ce sont tous des livres saints », a déclaré Amer Shemal, un responsable à la municipalité de Madinet Sadr.

Un conflit diplomatique grave suite à deux actes de profanation du Coran

La capitale suédoise, Stockholm, a été témoin de deux actes de profanation du Coran, l'un fin juin et l'autre le 20 juillet, orchestrés par un réfugié irakien. Lors du dernier incident, l'homme a piétiné et déchiré un exemplaire du livre sacré, sans toutefois le brûler comme il l'avait précédemment annoncé. Bien que la police suédoise ait autorisé le rassemblement au nom de la liberté de réunion, elle a tenu à préciser que cela n'impliquait pas une approbation de leurs actions. 

 Ces incidents ont entraîné une crise diplomatique majeure entre la Suède et l'Irak. L'Irak a expulsé l'ambassadrice suédoise et rappelé son chargé d'affaires. Les partisans de Moqtada Sadr ont également envahi à deux reprises l'ambassade de Suède à Bagdad, qui a été incendiée peu avant l'aube le 20 juillet. « L'expulsion de l'ambassadrice c'est peu, on veut plus », a insisté Sabbah al-Taï, un habitant de Madinet Sadr, qui prétend avoir participé à la dernière attaque contre l'ambassade suédoise. « On est entré dans l'ambassade et on a expulsé l'ambassadrice, mais il peut y avoir plus », a-t-il averti.

L'escalade des tensions a franchi les frontières nationales, atteignant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Le Pakistan, se faisant le porte-parole de plusieurs nations de l'Organisation de coopération islamique (OCI), a réussi à faire adopter une résolution condamnant les atteintes récentes au Coran, ainsi que "toute forme de haine et d'hostilité envers les religions". Cette résolution exhorte en outre les pays à légiférer pour punir ceux qui se rendent coupables de tels actes. C'est un point qui a suscité la controverse, notamment parmi les pays de l'Union européenne et les Etats-Unis.


Condamnation du blasphème : une question délicate

Bien que ces derniers aient condamné l'autodafé de Stockholm, ils ont exprimé leur inquiétude face à la potentielle pénalisation du blasphème. Malgré cette préoccupation, le texte a été adopté.

"La condamnation internationale de la haine religieuse est une avancée, mais nous devons rester vigilants pour ne pas empiéter sur les droits à la liberté d'expression", a déclaré un porte-parole non identifié de l'UE.

C'est un sujet complexe qui soulève de nombreuses questions sur la balance entre la protection de la liberté religieuse et celle de l'expression. C'est une discussion qui, sans aucun doute, va continuer à dominer l'actualité internationale dans un avenir proche.

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Carbonell Wilfried
Je suis le fondateur de cette communauté. Je suis amoureux de mon chat Joseph et j'adore l'odeur du Whisky. J'essaie de temps à autre d'écrire des petites chroniques afin de tenter d'égayer le monde LGBT.



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