Brigitte Macron ciblée par une rumeur transphobe : Condamnation en appel pour deux femmes
Publié le 02/07/2023 à 18:29 - Édité le 02/07/2023 à 18:30Deux femmes ont été sanctionnées en appel pour avoir propagé une rumeur transphobe visant Brigitte Macron. Elles suggéraient sur les réseaux sociaux que la Première dame serait en réalité une femme transgenre, née sous le nom de Jean-Michel Trogneux.
Condamnation d'une prétendue journaliste et d'une médium autoproclamée
Une femme se déclarant journaliste indépendante et une autre se prétendant médium ont été condamnées le mercredi 28 juin pour avoir diffusé sur le web une rumeur prétendant que Brigitte Macron serait une femme transgenre. Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube en 2021, elles affirmaient même connaître son "deadname", "Jean-Michel Trogneux". Les deux femmes ont été condamnées en appel à payer deux amendes, une sanction légèrement inférieure à celle décidée en première instance.
Une rumeur extravagante et un complot présumé
Selon leur récit rocambolesque, Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé et c'est son frère, Jean-Michel, qui serait devenu la Première dame. Un complot aurait ensuite été orchestré pour dissimuler son changement d'état civil. Cette rumeur a donné lieu sur Internet à des montages photos transphobes et a même conduit à accuser Brigitte Macron de pédocriminalité. À l'automne 2021, cette affabulation, qui était jusqu'alors restée sur les réseaux sociaux, a commencé à se propager en étant relayée dans une revue d'extrême droite.
Brigitte Macron déboutée au civil
La médium et la "journaliste" avaient déjà été condamnées en première instance, le 14 février dernier, à 2.000 euros d'amende par le tribunal judiciaire de Lisieux, dans le Calvados. La cour d'appel de Caen a prononcé une peine inférieure : la médium a été condamnée à 1.000 euros d'amende et la "journaliste" à 2.000 euros dont 1.600 euros avec sursis. En plus de cette action au pénal, une autre avait été intentée au civil pour atteinte à la vie privée. Mais cette dernière, jugée en mars, a abouti à une annulation, la justice ayant estimé que les faits ne relevaient que de la diffamation.
Des attaques transphobes visant d'autres personnalités publiques
Brigitte Macron n'est pas la seule personnalité publique féminine à faire l'objet de telles rumeurs. Michelle Obama, ancienne Première dame des États-Unis, l'actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris, ou encore l'ex-Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern ont également été ciblées par des attaques aux relents transphobes.
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