L'application 'réservée aux femmes' exclut une femme transgenre : la fondatrice fait appel
Publié le 03/10/2024 à 19:07 - Édité le 03/10/2024 à 19:18Points clés à retenir :
- Sall Grover, la fondatrice de l'application réservée aux femmes Giggle for Girls, fait appel d'un jugement pour discrimination.
- Roxanne Tickle, une femme transgenre, a remporté une première victoire le mois dernier, déclarant que l'application était discriminatoire.
- Giggle for Girls est un espace exclusivement féminin, censé offrir un environnement sûr et inclusif pour les femmes, mais il interdit l'accès au rencontre des femmes trans.
- Le jugement du juge Bromwich a conclu que cette exclusion des femmes transgenres constitue une discrimination.
- Malgré les objections de Grover, qui voit dans son appel une lutte pour préserver les "espaces non mixtes", Jackie Turner du Trans Justice Project soutient le jugement initial en faveur de l'égalité et de l'inclusion pour toutes les femmes.
Sall Grover continue de défendre les espaces non mixtes
En 2023, une affaire oppose Sall Grover, la fondatrice de l'application Giggle for Girls, à Roxanne Tickle, une femme transgenre. Roxanne s'est vu refuser l'accès à l'application basée en Australie. Le mois dernier, le juge Robert Bromwich a condamné Grover pour discrimination.
Pour comprendre cette affaire, rappelons que Giggle for Girls est une plateforme réservée exclusivement aux femmes. C'est un espace où les femmes peuvent se connecter, trouver des colocations, des offres d'emploi et diverses opportunités entre amies dans un environnement en ligne. Le concept a été critiqué après les accusations de Roxanne Tickle, qui affirme que l'application refuse l'accès aux femmes transgenres sous prétexte qu'elles n'ont pas une apparence suffisamment féminine, déterminée par une intelligence artificielle.
L'appel
En octobre, Grover a décidé de faire appel de la décision du juge Bromwich. Elle affirme que le jugement "interprète mal les droits fondamentaux des femmes et des filles, ainsi que l'importance des espaces non mixtes essentiels à leur sécurité et leur dignité". Elle insiste sur le fait que protéger les espaces réservés aux femmes n'est pas un acte de malveillance ou de sectarisme, mais une quête d'équité et de vérité.
De son côté, Roxanne Tickle est déçue par cet appel. Elle déclare : "Je ne devrais pas avoir à lutter pour prouver que j'existe ou pour faire valoir mes droits légaux".
Dans ce débat juridique où les droits LGBTQI+ croisent les lois anti-discrimination, des voix comme celle de Jackie Turner, directrice du Trans Justice Project, soutiennent le jugement de Bromwich. Elle considère cette décision comme une "avancée majeure pour la liberté et l'égalité de toutes les femmes". Elle affirme que, qu'une femme soit cisgenre ou transgenre, la discrimination est illégale et doit être éliminée.
Pour l'instant, l'issue juridique en Australie reste incertaine. Cependant, cette affaire est un symbole important dans la lutte pour l'inclusion des femmes transgenres et pour les espaces réservés aux femmes.
À vous, lectrices et lecteurs, que pensez-vous de ce débat juridique sur l'inclusion ? Comment réagir face à ces défis entre justice et préjugés ? 🌈
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