La religion chez les LGBT

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Ancien membre
29/12/2016 à 04:44

J'ai tendance à penser que la plupart d'entre nous les gays et lesbiennes avons abandonné toute religion puisque la plupart de celles-ci ne nous tolèrent pas. Cependant je suis peut-être mal informée. C'est pourquoi j'aimerais avoir votre avis et connaître votre "orientation" religieuse. J'ai plutôt été élevée dans la religion chrétienne mais je n'ai jamais vraiment cru en Dieu. D'ailleurs si il existe je ne tiens vraiment pas à le rencontrer, je lui dirais même d'aller se faire f*****. Cependant j'ai toujours apprécié Jésus et son message d'amour et j'étais complètement fan de ses "aventures" quand j'étais petite. Je pense  même que s'il vivait aujourd'hui, il n'aurait rien contre l'homosexualité. J'aime aussi les idées du bouddhisme mais je dirais que c'est plus une philosophie de vie qu'une religion. Et vous ?
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Ancien membre
29/12/2016 à 05:47

J'ai la même approche que toi. D'ailleurs je vais partager cette vidéo qui en dit long sur ce que je pense du dieu des livres saints.
https://www.youtube.com/watch?v=-suvkwNYSQo Tu veux avoir l'avis des croyants mais ces croyants sont le plus souvent ignorants du contenu réel de leurs textes sacrés ou de la doxa à laquelle ils sont liés et quand ils les connaissent un peu ils tomberont dans ce rapport schizophrénique avec eux. C'est un phénomène de structuration mentale relayé dans cet article : "Quand on veut croire dur comme fer à quelque chose, rien, pas même la plus rationnelle des démonstrations, ne pourra vous faire changer d’avis, de filtre, de structure mentale."
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Ancien membre
29/12/2016 à 06:19

Bonjour  Edrazel , Je suis d'une famille catholique mais je suis athée.. Par choix avant tout car je ne crois pas en Dieu tout simplement et je pense que les personnes qui y croient vraiment n'en parlent pas car c'est personnel, c'est une réflexion sur soi-même dans un premier temps..Les autres : ceux qui s'affichent, en parlent tout le temps et qui prêchent certaines choses a voix haute , pour moi ce sont simplement des gens qui ont mal lu les Livres Saint ou du moins qui sont sûrement rester sur l'ancien testament, etc.. Je pense comme toi , que si Dieu existait , il aurait accepté les homo / gay / lesbiennes/ pansexuel etc..  Il n'aimait pas le jugement ... « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis » (Luc 6, 37). Rien ne t'empêche a mon sens de croire en Dieu si tu en as envie .. et très personnellement je ne vois pas en quoi une orientation sexuelle pourrait t’empêcher de rentrer dans une église, d'avoir la Foi, etc. Certains diront que : "ce n'est pas naturel deux personnes du même sexe", "Il faut un homme et une femme pour se reproduire" , Blablabla.. Mais en fait, ces gens là, peuvent-ils vraiment définir ce qui est naturel ou pas ? Est- ce qu'ils ne condamnent déjà pas tout de suite Autrui en disant cela ? Donc : ont-ils bien lu leurs livres ??! Si l'on part comme ça finalement, je pense que tout ce qui est écrit est un peu contradictoire et que la Religion a toujours et sera toujours source de conflit et de Guerre, mais qu'elle évolue..et elle évolue grâce à des gens homo, grâce à des gens tatoués, grâce à des femme pasteur, grâce au mariage pour tous .. J'ai même assisté à une messe (avec une amie très croyante) où un prêtre, un pasteur et un Imam ont prêché..pour te dire !! Et, pour moi ce jour là, j'ai compris qu'il y avait quand même des gens sur cette Terre qui comprennent le mot "Religion" et la phrase : "Aimez-vous les uns les autres ". Sur ceux j'espère que ce n'est pas trop brouillon !! :)  Et en bref, je crois surtout en l'Homme et son évolution, car il a démontré dans sa vie qu'il pouvait accomplir d'énormes choses y compris, faire évoluer les mentalités ;) Patience.. :D  By Laet.  Sur ce : Bonne journée quand même !!
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Ancien membre
29/12/2016 à 06:33

Citation de Urukan : J'ai la même approche que toi. D'ailleurs je vais partager cette vidéo qui en dit long sur ce que je pense du dieu des livres saint. 
Super vidéo. Trés bonnes réponses de Stephen Fry avec lequelles je suis aussi tout à fait d'accord ; Dieu ne mérite pas le respect. Contente de voir que je ne suis pas la seule à penser de cette manière :) De plus, tout comme lui, j'ai toujours préféré la mythologie grecque et leurs Dieux plus "humains".
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Ancien membre
29/12/2016 à 07:41

Bonjour, Je suis très content que vous abordiez le sujet, car je me plais à en parler (assez anonymement certes). J'ai passé, après mon enfance (un peu de catéchisme et une communion), des années dans l'athéisme et le matérialisme au sens large, pour ne pas dire même, le scientisme. Je ne voyais rien au-delà de la science, des atomes, des quarks, des anti-quarks ... Mais justement un jour le problème s'est posé dans mon esprit : pourquoi les découvertes ne s'arrêtent jamais et les modèles ne sont pas parfaits? Tout simplement car ni la perfection ni l'infini ne nous sont accessibles du monde matériel ... Et après de grandes frustrations et un rapport difficile au réel (il y aurait beaucoup à dire) j'ai redécouvert la prière. La foi va bien au-delà de l'imagination. L'imagination nous limite aux points, aux vecteurs, aux moments cinétiques ... La foi c'est autre chose.  La religion est un outil d'organisation sociale, mais surtout elle popularise- malgré ses défauts - l'accès à la spiritualité, et ça on ne peut que lui reconnaître à mon avis. Maintenant qu'il n'y a plus de religion d'Etat, je vois de plus en plus de gens sombrer dans le matérialisme et l'égocentrisme, sans qu'ils en aient conscience. Evidemment la religion n'a jamais empêché l'hypocrisie (cf les Pharisiens), mais elle en limitait les effets et la massification ... Elle a même posé les bases de grandes civilisations au-delà des considérations sociales et ethniques.  Sur la guerre : la foi, mais ça ne semble pas incompatible avec tes propos, n'a jamais été à l'origine de la guerre. La guerre se fait toujours dans des intérêts matérialistes soit immédiats, soit à l'échelle de quelques générations, jamais bien plus. Le seul but est de trouver chez une autre civilisation ou une autre nation ce dont on pense qu'il nous manque chez nous. Et tout tourne toujours autour de l'énergie et de la reproduction en général : la terre, les ressources, l'énergie des esclaves, les femmes si elles sont en faible nombre par rapport aux hommes. Aussi les élites en profitent pour détourner les colères de leurs sujets vers les pauvres d'autres communautés, tout en jalousant les autres élites, mais sans jamais les affronter directement. Bref, en cela je pense que la religion sert de prétexte pour amener à la guerre, mais elle n'en est pas la source fondamentale - la source reste les intérêts énergétiques et matériels. Il y a aussi les surplus d'énergie sous certaines formes (forte natalité, etc). De même les Croisades on servi à canaliser vers l'extérieur l'agressivité des gens qui se battaient entre-eux, Mahomet a rassemblé des tribus qui se battaient entre-elles pour libérer leur agressivité vers l'extérieur également. Sur le rapport à l'homosexualité. C'est un sujet assez complexe. Chez les musulmans les réactions sont violentes car elle a longtemps été vue comme une faiblesse chez peuples liés à des environnements désertiques. L'environnement désertique imposait pour les hommes d'être agressifs et tournés vers les femmes (car il y a un déficit en population féminine souvent aussi). Il y a une homosexualité latente liée au manque de femmes. Mais si celle-ci se popularisait comme normalisée (et non pas simple moyen de se "soulager"), à l'échelle d'une tribu par exemple, cette tribu perdait son agressivité et son potentiel de fertilité (car il faut le sexe opposé pour une reproduction facile) et devenait "faible" par rapport aux tribus qui gardent leur violence, et ainsi elle pouvait perdre son territoire. C'est pourquoi chez eux cela a toujours été très tabou.  On remarquera que dans les religions asiatiques, amérindiennes, sans influence chrétienne ni islamique (ni fasciste (stalinienne)), l'homosexualité n'a généralement pas posé problème - car ces populations ont développé d'autres méthodes d'organisation de la société et de gestion des ressources - l'environnement étant différent. Les tabous ne sont pas les mêmes dans leurs sociétés. La vie collective y impose par contre une certaine discipline - et chez les amérindiens moins, mais une harmonie avec la nature, un mode de vie nomade, une population faible par groupe, tout cela était très particulier. Toutefois l'homosexualité n'y est pas non plus une norme, et même si on trouve une grande proportions de jeunes qui ont eu des pratiques homosexuelles, passé 30-35 ans, le taux tombe à 1-5% en Asie du sud-est comme partout dans le monde. De plus s'il y a des régressions sur le sujet, on est peut-être forcé de constater que parfois la nature, aussi cruelle soit-elle, fait gagner les organisations sociales répressives sur ce sujet (islam en Indonésie, etc). Mais n'oublions pas que les religions parfois peuvent apaiser les relations. Les Mayas et Aztèques sacrifiaient beaucoup de personnes avant d'être colonisés (certes pas dans la paix c'est sûr). L'Europe païenne également ne punissait pas forcément des choses comme la pédérastie ... mais laissait des sacrifices humains être pratiqués régulièrement ! Aussi une tribu pouvait se permettre une cruauté sans limite (y compris avec les femmes et les enfants) lorsqu'elle en attaquait une autre. Le christianisme est allé dans le sens inverse à cette cruauté et a fait naître des ensembles plus grands, comme la nation. Aussi on pense aux Grecs anciens, mais l'homosexualité était en fait mal vue chez eux et les hommes efféminés raillés. Seule la pédérastie était institutionnalisée et la société n'y était pas si "non-violente" qu'on peut le croire (en parallèle il y avait une homosexualité féminine en réponse, une célèbre poétesse grecque en parlait). En tout cas sur la violence, je crois bien que l'homme qui a démontré que la racine carrée de deux était irrationnelle a été décapité... En tout cas c'est ce que disait mon professeur de mathématiques. Tout cela sans parler de la hiérarchie, des esclaves, et des guerres n'est-ce qu'entre cités. Pour le christianisme, j'ai découvert quand même chez beaucoup de chrétiens une ouverture rare. La miséricorde est centrale dans le christianisme. Dieu n'est pas craint mais toujours senti comme de bonne volonté. Beaucoup ne condamnent pas l'homosexualité, car ce sont des chrétiens sans peur et donc sans haine. Ils en expliquent plutôt les limites et les risques. Déjà pour ceux qui en parlent, souvent les écritures condamnent la pratique, le fait de céder à la pulsion, mais pas la pulsion elle-même. Au passage même en Iran, l'amour courtois entre hommes est autorisé, c'est la relation charnelle qui est réprimée. Mais il y a un au-delà des écritures - car moi non plus je n'aime pas le côté figé et rigide de celles-ci. Mieux encore Jésus lui-même critiquait ceux qui voyaient la lettre de la loi avant le coeur de la loi qu'ils falsifiaient ...  Alors au-delà que dire?  Il se trouve que de nombreux homosexuels sont malheureux ou ne se sentent pas accomplis dans leur vie homosexuelle. Evidemment là nous sommes souvent entre "jeunes", relativement. Mais que devient-on après 35 ans? Après 50 ans? 60 ans? Comment s'est-on accompli spirituellement? A-t-on éloigné la dépendance affective dans laquelle beaucoup tombent (alcoolisme, drogue, porno-dépendance, travail et dépression, etc)? Ce sont ces questions là que se posent les chrétiens de bonne volonté.  En fait ce qu'un chrétien sans peur, honnête et sensible cherche avant tout, c'est à protéger son prochain de failles, de fragilités qui pourraient le faire souffrir (avant même de penser à l'état de la civilisation).  Je ne veux pas caricaturer mais je vois beaucoup d'homosexuels qui finissent par être aliénés par leur désir de forte intensité (comme moi-même je pense l'être en grande partie). C'est à dire qu'ils perdent énormément de leur énergie autour de désirs, de fantasmes et de recherche effrénée du plaisir. Et cela les fait souffrir déjà par une insatisfaction permanente, ou tout du moins, les empêche de s'épanouir et de s'émanciper. Et même sans cette souffrance il y a une limite à la spiritualité que cela pose. Le couple hétérosexuel a l'avantage de permettre la transformation du désir puis du plaisir charnel en vie par la reproduction, libérant ainsi du désir pur par l'amour (même si la société de désir capitaliste le dégrade aujourd'hui). Ce n'est pas le cas de l'homosexualité, qui ne transforme pas le désir, et peut donc facilement nous emprisonner dans celui-ci (société de consommation aidant). Et souvent elle peut oser des problèmes de co-dépendance : l'erreur consistant à s'attacher au corps de l'autre par idéalisme, au lieu d'aller vers la complémentarité et la création avec la partie de Dieu en l'autre. Il est important de trouver une alternative, ne plus gâcher son énergie dans le désir sans fin, mais trouver un moyen de créer - si ce n'est de procréer, et créer soi-même de futurs créateurs du monde matériel. C'est à dire ayant chacun une partie de Dieu en nous, donner forme à nouveau à une autre avant qu'elle quitte notre corps. Mais cela doit-être fait sincèrement, par amour on achète pas des enfants, on n'en fait pas par mimétisme non plus.  Il y a aussi très couramment le problème de l'idéal affectif jamais atteint. Pour avoir cédé, ça m'est arrivé de parler à l'occasion, à un autre homme en couple, qui me disait avoir aimé en étant à l'étranger quelqu'un avec qui il n'avait pas rapidement cédé au plaisir charnel, et qui est donc resté inaccessible comme un idéal jamais atteint (je le sentais dans la manière dont il m'en parlait)... Et là en attendant il avait beaucoup de relations frivoles. Moi-même aussi j'ai été "hypnotisé" par un idéal et j'ai cédé "en attendant". Le problème c'est que cet idéal a toujours un fond de désir, et non pas d'amour. C'est un manque et non pas quelque chose qui nous donne de l'énergie et nous permet de nous-même en transmettre et de tout donner (comme Dieu le fait à l'infini). Et c'est finalement une aliénation assez superficielle parfois (il y a parfois un côté très physique à cet idéal affectif).  Ainsi tout cela peut facilement constituer un piège, et un blocage dans notre émancipation personnelle (épanouissement) et collective. On le voit dans "le milieu" - que beaucoup de gens critiquent ici d'ailleurs - où les gens sont intégralement aliénés à la recherche du plaisir (festivités), de la fraîcheur physique et d'un certain esthétisme dans le matérialisme. Et malheureusement le Marché s'est introduit et amplifie nos désirs pour les rentabiliser et nous rendre dépendant de la dette. L'autre problème est quand on tombe dans l'égocentrisme, que l'on crée une bulle protectrice autour de soi, mais que celle-ci aboutit à la peur puis à la haine. C'est aussi très problématique, certains homosexuels s'abaissent au niveau des homophobes dans un tribalisme lgbt ou "vert" en haïssant la famille chrétienne qui n'a rien demandé... Certains vont même jusqu'à la peur et la haine du sexe opposé ou de se sa représentation symbolique (le père ou la mère sévère). "Aime ton prochain comme tu aimes toi-même", cela implique pourtant une immédiate réciprocité pour toute personne de bonne foi. Il faut déjà commencer par ne pas supposer que l'autre nous veut du mal.  Un vrai chrétien tend la main pour relever l'autre spirituellement, pas pour le frapper. Malheureusement il subsiste toujours des gens qui ont une interprétation trop littérale et figée des textes ou qui encore ne s'en servent que pour libérer leur haine, qui est liée à la peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Ou aussi il existe des pervers comme des prêtres et psychologues qui abusent de leur pouvoir sur des gens qu'ils sont sensés aider (inversion accusatoire, sadisme) ... Les mentalités doivent évoluer contre la peur, mais cela vaut pour tout le monde. La peur et la haine du chrétien n'est pas plus raisonnable que l'homophobie. Il faut juste trouver les bonnes personnes.
J'ai plutôt été élevée dans la religion chrétienne mais je n'ai jamais vraiment cru en Dieu. D'ailleurs si il existe je ne tiens vraiment pas à le rencontrer, je lui dirais même d'aller se faire f*****. Cependant j'ai toujours apprécié Jésus et son message d'amour"
C'est contradictoire. Jésus est une incarnation d'une grande partie de Dieu, comme nous le sommes tous. Si tu insultes Dieu tu insultes ton propre être. Dieu est une conscience universelle derrière tout ce qui est (il est celui qui est et sait le dire) et dont nous héritons d'une partie, avec la capacité à la faire réfléchir sur elle-même individuellement (conscience réfléchie). Enfin c'est comme cela que je décrirais le rapport à Dieu. Et quant à "préférer la mythologie" et les "dieux humains" : il n'y a pas à consommer. La foi c'est au-dessus des habitudes de consommation, de la fnac le samedi et des rites eux-mêmes. Le rôle du rite et de la religion en général étant juste de rassembler les individus, vu que seuls ils sont incapables de subsister mentalement dans le monde matériel. "Rien ne t'empêche a mon sens de croire en Dieu si tu en as envie" : là non plus, il ne peut pas y avoir une "envie de croire". Il y a juste à accepter ou refuser, et il n'y a aucun problème pour un croyant ouvert d'esprit à essayer de comprendre le refus d'un athée si celui-ci s'explique sans insulter.
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Ancien membre
29/12/2016 à 09:21

L'histoire des religions laisse peu de doute sur le fait que les dieux et leurs cultes sont des outils inventés par l'humanité pour répondre à ses besoins, qui sont eux bien réels et aussi immortels que les dieux. Si les dieux n'avaient pas existé l'immense majorité des monuments, musées, et oeuvres artistiques n'existeraient pas, parce que jusqu'au XX siècle ils étaient indissociables du sacré. C'est encore le cas dans les pays et ethnies restés traditionnels. Quand on aime l'art on ne peut donc que se réjouir de cet outil. Reste que comme les outils appelés "armes" auxquelles elles sont souvent associéesles croyances sont capables du meilleur comme du pire, et actuellement on fleurte avec le pire. Mais les cultes ont tout prévu, et on peut aller se rassurer de cette situation dramatique...dans les lieux de cultes. A propos des relations tumultueuses des cultes monothéistes avec l'homosexualité, certes pas tous mais en tout cas les cultes du dieu qui se fait appeler Dieu quand il autorise à prononcer son nom, il est hérité de la relation tumultueuse du patriarcat moyen oriental avec la sexualité, et plus précisément de minorités austères d'éleveurs et commerçants en lutte contre les puissances de l'antiquité occidentale. Et il faut bien admettre que dans ces cultures pratiquant une séparation des sexes entrainant de facto une augmentation de l'homosexualité chez les hétérossexuels (tous le monde était considéré hétéro), favorisant coute que coute la natalité, et luttant contre la sodomie passive des hommes comme des femmes, les prêtres et leur Dieu voyaient d'un mauvais oeil l'homosexualité. Cette situation a empiré dès le début chez les chrétiens, puis beaucoup plus tardivement et même assez récemment chez les musulmans, les homosexuels chrétiens suffisamment riches qui ne se contentaient plus de fantasmer sur les (jeunes) prêtres allant même jusqu'à chercher leur bonheur chez les (jeunes et beaux) mecs dans les colonies musulmanes au XIX siècle et première moitié du XX. Rencoeurs post coloniales aidant, le visibilité des gays occidentaux devenu le symbole de la mise en danger de la famille traditionnelle, les pays du sud devenus le conservatoire des religions monothéistes et héritant des lois coloniales homophobes, la situation s'est inversée et les pays du nord ont pris le flambeau de la défense des gays contre les barbares du sud. Enfin tatatam ! les conservateurs ultra croyants du nord ne désarmant pas, ont entrepris actuellement la chasse des gays et des barbares du sud, jugés trop nombreux les uns comme les autres. On peut donc dire que les relations entre religions monothéistes et homosexualité restent tumultueuses, surtout avec les ultra-croyants au nord comme au sud, mais aussi avec de sincères croyants au sud. Dans ce paysage un peu dingue mais tellement humain, il apparaît légitime de dire du mal des croyants monothéistes de façon proportionnée, beaucoup de mal des ultra-croyants, et moins des autres x)
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Ancien membre
29/12/2016 à 10:45

Je suis athée, mais je ne pense pas que ça ait grand chose à voir avec notre orientation sexuelle. Avant de savoir que mon cœur pouvait aussi bien aimer un homme qu'une femme, je ne me retrouvais pas dans Dieu. Et s'il existait, je ne pense pas qu'il tiendrait rigueur à ceux qui n'ont pas cru en lui. De plus, je ne pense pas que la religion répudie tant que ça l'homosexualité, certains religieux et croyants par contre oui. Si assouvir un désir de chaire dans un but autre que la procréation était si mal que ça, je pense qu'il n'y aurais plus grand monde de bien vu par Dieu à l'heure actuelle. Donc si tu mènes le reste de ta vie dans le respect des autres et de toi-même, tu auras effectué beaucoup moins d'actes répréhensibles que la plupart des vivants, croyants ou non. En tout cas, c'est comme ça que je le vois.
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Ancien membre
29/12/2016 à 11:09

Perso je suis polythéiste. Je crois en plusieurs divinités. J'ai pas mal étudié les religions et je me suis forgée la mienne. Avoir la foi m'aide beaucoup.
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Ancien membre
29/12/2016 à 12:27

exergue: j'apprécie particulièrement la cartographie que MaxismusV nous donne de l'historicité conflictuelle et raisonnée des rapports entre ces deux faits de civilisation, la religion et l'orientation homosexuelle... oppositions radicales  les religions n'auraient pas eu à juger et condamner parfois, l'orientation homosexuelle si elle n'était pas, pour la morale issue de certaines d'entre elles(religions), une incompatibilité fonctionnelle, pour la formation de la famille et par suite une atteinte à la procréation... Réelles d'incompatibilités si nous avons à titre personnel un jugement morale qui nous permet de délimiter, non pas le permissif et l'interdit absolue, mais ce qui peut être une ouverture ou une fermeture à notre bonheur personnel... dès que nous acceptons des autres un autre jugement que le notre : l'éducation par les parents, l'enseignement par les professeurs, les lois sociétales par l'état, une morale issue d'un dogme religieux, des connaissances par des sciences etc...nous remettons une part de notre autonomie morale à ces "formes d'autorités dites supérieures", mais pas nécessairement sous la contrainte, car nous pouvons juger que notre bonheur passe par ces conseils, règles, lois, commandements, enseignements etc... la question qui vient alors à l'esprit, est : peut-ont vivre avec nos semblables sans être influencés et même conditionnés par eux au plan moral ?  ma réponse personnelle est non, mais assortie de cette précision, nous sommes influencés et conditionnés mais pas déterminés par les autres jugements moraux, car notre conscience est seule responsable de nos choix et donc de notre jugement moral... c'est cette précision qu'il est bon de rappeler quelques fois, surtout lorsque certains pouvoirs institutionnels,conventionnels ou religieux, veulent s'imposer comme unique autorité...
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Ancien membre
29/12/2016 à 16:18

Merci @Gilou. "Si assouvir un désir de chaire dans un but autre que la procréation était si mal que ça, je pense qu'il n'y aurais plus grand monde de bien vu par Dieu à l'heure actuelle. Donc si tu mènes le reste de ta vie dans le respect des autres et de toi-même, tu auras effectué beaucoup moins d'actes répréhensibles que la plupart des vivants, croyants ou non." Ce n'est pas mal en soi de ne pas procréer. Le problème c'est l'entretien permanent du désir inassouvi lui-même dans lequel on peut gâcher son énergie et sa détermination au lieu de la mettre au service de la communauté humaine sans laquelle on ne vit pas, et au lieu de la mettre à son propre service pour s'épanouir.  Et je sais de quoi je parle quant au gâchis d'énergie au vu du nombre d'heures que j'ai passé sur internet ou sur des applications pour faire six rencontres et avoir trois relations fragiles en l'espace de 9 mois seulement... Tout ce temps gâché aurait pu me servir à apporter énormément à la communauté et à moi-même m'émanciper par le travail. Et sans me vanter, je sais que j'aurais pu mieux exprimer mes capacités pour contribuer à la science, au lieu de gâcher de l'énergie dans une séduction égocentrique. Surtout que cette énergie m'est donnée intégralement par la communauté, à commencer par ma famille même si c'est indirectement. Bien sûr en aucun cas je ne dirais que l'homosexualité est intrinsèquement un entretien du désir et de la perte d'énergie, mais elle nous en rend plus facilement victime. Personne ne niera le taux élevé de dépressifs, voire de suicides dans la population homosexuelle, et des problèmes liés à la dépendance affective. Il faut savoir accepter ses faiblesses et les reconnaître pour être aidé par des personnes sans haine et par un Dieu miséricordieux et à l'amour illimité. Le suicide lui-même est le marqueur de l'énergie mal canalisée. Au lieu de créer on se détruit, et on détruit l'être créateur que l'on est. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Sinon ce que je regrette c'est que les croyants n'aient pas tous la lecture marxiste intégrée au problème de l'aliénation par le désir. Car il n'y a pas que les relations frivoles homosexuelles qui sont critiquables : elles ne sont qu'une toute petite partie visible de l'iceberg et ne concernent peut-être même pas 1% de la population (tous les homosexuels hommes et femmes, 8% de la population environ, n'ayant pas un mode de vie "homonormé"). Comme j'aime l'histoire, je renverrais à la lecture de Michel Clouscard, un des marxistes les plus sérieux et modernes à mon avis. Il expliquait que vers la fin des années 60, il y a eu un transfert de pouvoir. En passant d'une société répressive à une société permissive avec le quasi-coup d'Etat de mai 1968, le pouvoir que détenait l'Etat fort et encore un petit peu l'Eglise, mais aussi le pouvoir détenu par la famille elle-même, a été transféré au Marché et à la Banque. C'est en tout cas la lecture marxiste de Clouscard. Les classes populaires prises au piège, ont gagné le droit de désirer plus et d'acheter la satisfaction des désirs, le droit à une sexualité plus libre ... mais elles sont devenues totalement dépendantes des allocations de l'Etat et de la dette, et les enfants de moins en moins protégés des prisons du désir par les parents. Leur émancipation se voit bloquée par un cycle de dette-consommation ou allocation-consommation, au lieu d'être accélérée par un cycle production-consommation et travail-mérite, et travail-épargne, qui lui est bien moins limité. "Tout est permis mais rien n'est possible."  Tout cela créée par les individualismes, les tribalismes : la prédation remplace la compassion et cela rend les gens peureux donc haineux, ce qui fatalement entraîne la souffrance. Les enfants préfèrent leur argent et leur consommation à la production et au travail potentiellement émancipateur proposé par leurs parents. Au cas où ça ne vous parlerait pas sans exemple concret, prenons le divorce. Combien de couples, se marient, s'endettent (soumission au pouvoir de la Banque) pour une villa, font des enfants - parfois par seul mimétisme, jalousie et désir, non pas avec amour - pour finalement divorcer après moins de 4 ans? Et même après moins de 18 ans, laissant les enfants désorientés? Ils désarment même les enfants face au marché en étant eux-mêmes vaincus par lui. Car ce divorce est souvent basé sur le désir d'avoir un conjoint plus jeune (au passage sans amour). Certes il y a toujours eu de l'infidélité, mais il n'y avait pas autant de séparations actées, car la pensée collective poussait à rester une famille unie pour les enfants. On peut me rétorquer qu'il y a des parents qui en ne divorçant pas sont très mauvais ou créant une ambiance familiale mauvaise. Mais est-ce une raison pour ne pas se mouiller, pour ne pas tenter de rester ensemble? De plus leur attitude de mauvais parents est souvent due au fait qu'ils sont rongés par leurs désirs personnels dans lesquels ils sombrent, et dépendances liées (alcoolisme et violence du père par exemple) ou même l'aliénation à la société de désir, à la dette et au salariat (dépression des parents). Et des fois mêmes ce sont des choses qui semblent être des détails : en campagne je vois ce qu'est une famille perdue dans les fantasmes créés par la télévision et la vie par procuration.  Au lieu de s'écouter, des "chut" fusent d'un parent qui veut profiter d'un divertissement improductif - sachant que les gens apparaissant à la télévision sont en plus payés des fortunes sur leurs dos de travailleurs alors qu'ils contribuent parfois à la destruction de la cellule familiale, voire même de la nation, de la civilisation, toujours au profit du Marché.
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Ancien membre
29/12/2016 à 17:10

J'ai jamais cru en dieu, pour moi la religion n' a pas d’intérêt, et sa date bien avent que je m’identifie comme bisexuel/pansexuel 
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Aragon
29/12/2016 à 18:28

Salut, je suis baptisé et ça s'arrête là, ma famille n'est plus croyant depuis mes grands-parents. Les seuls fois où je rentre dans une église ou un temple c'est pour en admirer l'architecture des lieux.  Les seuls que je crois sont les dieux grec :) 
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Ancien membre
29/12/2016 à 18:52

Très belle initiative, je m'intéresse á ce sujet particulièrement . Il est vrai qu'aucune "religion" ne tolère l'homosexualité. Néanmoins , si tu veux croire en Dieu , ton orientation sexuelle ne devrait pas être une barrière. Ta "croyance" est une relation 1 á 1 avec un être suprême, tu n'as aucunement besoin de l'accord de quelqu'un d'autre . ? ? ? ? ? ?
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Ancien membre
29/12/2016 à 18:59

d'actualité : toutes recherches spirituelles est une attente et un désir, seulement la pratique religieuse, et la connaissance parfois superficielle de telle ou telle religion nous conduit à ne voir que ces aspects moralisateurs... avis personnel : lorsque le croyant intègre le parcours religieux à sa vie quotidienne, il se produit des modifications dans la conscience qu'il a de ses relations au monde et aux autres personnes, c'est une autre perspective qui lui donne aussi de nouveaux objectifs et une autre appréciation de sa vie morale, bref la foi n'est pas une connaissance qui s'ajoute aux autres sur un plan différent, mais c'est une connaissance qui établie de nouvelles connexions entre les relations que nous avons déjà, y compris avec dieu lui même... puisque le croyant qui pose un acte de foi,(toutes religions confondus) réalise que la présence de dieu est efficiente dans sa vie spirituelle...au sens stricte il ne découvre pas dieu, il laisse dieu de découvrir... pour nous : lorsque l'on est homosexuel, cela se traduit par une acceptation de la nature particulière de cette orientation et par une ouverture du cœur aux autres croyants de sa communauté, par laquelle celui qui croit concilie son désir d'affectivité et son désir de dieu... difficultés : si cette conciliation est cause de troubles, c'est sans doute une des épreuves que comporte toute recherche spirituelle, et qui diffère des difficultés des autres recherches en ceci : l'unification de notre personne doit prendre en compte non seulement ce qu'est notre personne mais aussi ce qu'elle tend à devenir, c'est pourquoi seul l'amour spirituel à la capacité d'unifier notre personne...
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Ancien membre
29/12/2016 à 19:33

Je ne conçois pas la recherche spirituelle comme un désir, mais plutôt comme une ouverture qui parfois s'exprime par l'autre, par les autres et en nous-même. Désirer Dieu serait ne jamais l'atteindre, alors que la foi est à l'inverse accepter sa présence partout et surtout en nous. Enfin ce n'est que mon avis, et j'ai peut-être compris de travers. Et pour penser une compatibilité entre le rationnel et le spirituel, ce n'est pas impossible, au contraire. Le rationnel est une traduction matérielle, un transfert dans le matériel du spirituel. Celui qui n'a pas la foi en Dieu exprime un refus, et des fois j'aimerais en voir quelles sont ses raisons objectives (pas juste "religion=guerre= pas bien"). Quand je me disais athée, je ne me rendais pas compte que je n'avais aucune raison pour le justifier (autre que le mépris, l'égocentrisme et la condescendance). Je me suis découvert ainsi agnostique. Et puis ensuite j'ai découvert comment la science, le matériel n'étaient qu'un bafouillage dans une infinité qui nous dépasse de loin et nous dépassera toujours de notre vivant matériel. A chaque fois que l'on zoome on trouve une infinité d'inconnu, et à chaque fois que l'on dé-zoome, il en va de même. Tout cela ne s'arrête jamais. Et quand on construit un modèle dans les sciences les plus modernes, on cherche à le vérifier et on finit toujours par trouver ce que l'on s'attendait à observer...  Il y a  une création infinie autant dans l'espace que dans le temps, dans toutes les dimensions. Visuellement j'aime bien dire que l'on avance ou recule dans une fractale, pour laquelle on ne parviendra jamais à se placer au-dessus : nous ne voyons qu'une partie du motif et qu'à une échelle donnée, car nous avons une partie de la capacité de création. Pire encore elle n'est pas que spatiale mais se modifie en plus sur des dimensions plus élevées (le temps et plus) (et infinies, car c'est le seul mot que nous pouvons poser dessus, "infini"). Sur ces points des gens m'arguent que tout cela voudrait peut-être dire au contraire que "rien n'existe". J'aimerais comprendre ce que ça signifie. Que seule notre imagination fait le monde? Mais à ce moment là si rien n'existe, c'est quoi l'imagination...? C'est quoi l'énergie que l'on prend, dépense, convertit? C'est quoi "rien"?
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Ancien membre
29/12/2016 à 19:43

d'accord avec toi MaximusV sur la distinction entre intelligence et foi au regard de la réalité que chacune d'elle cherche... mais le désir dont je parlais est l'élan volitif, c'est à dire une ouverture, car la volonté ne peut tendre que vers un réel connu, par un acte qui, face à dieu est aussi une attente, ne pouvant pas le "saisir" comme cette réalité délimitée et perceptible dans le temps et l'espace...
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Ancien membre
29/12/2016 à 22:55

Je dois être une des exceptions dans le monde LGBT. Je suis musulman pratiquant, mes 5 prières sont réalisées tous les jours, mon ramadan est respecté quasiment à la lettre, mes intérêts acquis à la banque sont reversés à des familles dans le besoin, je vais un maximum de fois à la prêche du vendredi, j'ai l'intention de partir au pèlerinage. L'acceptation de mon orientation sexuelle a même accentué mon degré de foi. Je n'ai jamais autant prié que l'année 2016.
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Ancien membre
29/12/2016 à 23:13

Je ne suis pas hétéro et je suis également un chrétien catholique. L'un n'empêche pas l'autre. ^^
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Ancien membre
29/12/2016 à 23:18

Citation de Shalala : Je ne suis pas hétéro et je suis également un chrétien catholique. L'un n'empêche pas l'autre. ^^
Les pieux ont l'air d'être une minorité dans les LGBT. Plus grave, nous sommes parfois victimes d'attaques anti-religieuses par le lobby LGBT qui n'ont rien à envier aux attaques homophobes orales.
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Ancien membre
30/12/2016 à 00:04

je suis dans un milieu dans lequel l'image est importante. Il me faudra encore gagner beaucoup en légitimité pour assumer publiquement mon homosexualité. Si je ne suis pas suffisamment fort, l'homosexualité peut me submerger car dénigrer l'orientation sexuelle d'un puissant c'est un moyen efficace de mettre en cause son pouvoir. En 2007 pendant ma seconde peut-être que j'aurais pu le faire, mais j'ai subi des insultes alors même que je n'avais pas fait de coming-out. La tendance s'est complètement inversée quand j'étais tombé amoureux d'une fille durant l'été 2009.
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Ancien membre
30/12/2016 à 02:36

Moi je pense surtout que MonsieurS se complait parfaitement dans ce rôle. Il a réussi à caser une fois de plus son expression fétiche (croyant pouvoir endoctriner je ne sais qui - en fait il la balance quasiment à chaque topic). Il ne voit pas de lobby partout justement il n'en voit qu'un seul: celui qu'il appelle "lobby LGBT". Cet individu est un multi-récidiviste de la propagande obscurantiste. Il estime que ce qu'il appelle 'lobby LGBT" (dont il n'a absolument aucune preuve puisqu'il n'y a aucun parti politique LGBT) nuit à sa religion (ce qui n'a absolument aucun sens). Et que donc ce concept imaginaire (c'est ainsi que procèdent les gourous dans les sectes: ils font croire des concepts inexistants à leurs adeptes) est "plus grave" que la présence de partis politiques lobbyistes catholiques-traditionalistes comme le Parti Chrétien Démocrate (Qu'est ce que Chrétien vient foutre dans un parti politique ?), CIVITAS et j'en passe qui perpétuellement tentent d'imposer leur doctrine dans la vie publique et politique. Là encore on voit bien la confrontation imaginaire/réalité.  Par ailleurs, lorsqu'il estime qu'il lui faut nettement plus de légitimité pour être homo que pour être hétéro, il dit en creux que l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité. Bref c'est à chaque fois pareil avec ce mec, à chaque fois tu hésites entre - réagir à ses inepties usantes - ou - ne pas avoir envie de réagir car c'est un peu comme répondre à un mur.
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Ancien membre
30/12/2016 à 03:36

J'ai été élevé dans une famille musulmane traditionnelle, tiraillée entre un certain puritanisme conservateur et un libéralisme très influençant (thank God for the liberal agenda! :p). Perso, ce n'était pas la sexualité qui m'a chassé dehors, j'ai juste trouvé la religion globalement un reflet de la bêtise humaine, et je méprisais l'arrogance, la condescendance ou même le tribalisme qui y sont attachés. Le dieu que j'imaginais était le mystérieux créateur derrière l'univers et toute sa splendeur, et non pas un dictateur qui s'offusque de ce que les gens font dans leur vie intime, d'autant plus que c'est plus important pour lui (elle?) que d'autres problèmes bcp plus inquiétants.  Bref, je considère toujours la religion comme un phénomène naturel ayant son contexte historique et social, mais elle sera toujours une source de mal et d'ignorance pour moi.
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Ancien membre
30/12/2016 à 04:38

@Steph4190: faire accepter son homosexualité est plus une histoire de rapport de force. C'est sur que dans les milieux citadins, individualistes et de tendance areligieuse c'est plus simple de s'assumer que dans des milieux collectivistes, pieux et traditionnels. Ce n'est pas le même rapport de force entre recevoir des insultes et limite des agressions physiques plutôt que d'être craint de se voir casser la bouche ou recevoir des coups de bâtons. J'y vois là une dichotomie entre mon passé et mon présent. @Ranargata: je te renvoie aux propos de la créatrice de ce topique:
Citation d'Edrazel: Sachez que ce topic n'est en aucun cas un débat, limitez-vous à répondre à la question svp, et évitez de réagir aux réponses des autres (à moins que vous ayez le même avis), sinon ça va être la guerre. Même si certains propos vous semblent aberrants, sachez que les gens qui pensent différemment ont la même idée de vos propos à vous, donc réfrénez-vous d'essayer de convaincre les autres (et moi) de votre point de vue svp.
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:12

les conseils ou même les "ordres d'Edrazel n'engage qu'elle et celles et ceux qui jugent que le débat doit être une juxtaposition d'opinions, mais les autres, dont je fais partie nous avons en droit une libre parole et une confrontation de jugement sur ce sujet... alors reprenons sur le post très lucide de Ranargata....: Par ailleurs, lorsqu'il estime qu'il lui faut nettement plus de légitimité pour être homo que pour être hétéro, il dit en creux que l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité. et on pourrait étendre le "il" à beaucoup d'autres homosexuels malheureusement... car pour ceux qui voient dans l'homosexualité une déficience, ou un manquement à 'ordre public, ou bien un manquement tout court à la nature de l'homme, il n'y a qu'une seule réponse, restez dans votre ignorance et arrêtez de polluer l'espace public... j'en reviens à redire que le conditionnement a une influence, mais ne doit pas déterminer notre choix de vie principale, qui est toujours de trouver en nous une cohésion et une cohérence de notre personnalité...  
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:36

Personnellement je ne crois pas du tout en dieu, et encore moins aux religions. Non pas parceque elle sont reticentes à l'homosexualité,  mais parceque a mes yeux la bible, le coran, ect... ont autant de valeur que harry Potter.  Je pense qu'il faut savoir distinguer les connaissances des croyances. Les connaissances sont prouvables, et constituent ainsi un savoir transmissible et relativement indubitable.  De ce fait il me semble que les connaissances on a le droit de les patager car il n'est pas malhonnète d'avancer des faits et leur interprétation  quands on a pu les demontrer par un protocole replicable.  A contrario, la croyance me me semble pas une bonne chose à partager, car c'est une interprétation sans preuves, et a ce titre on peut se tromper. Je ne dit pas que croire c'est mal, on peut croire seul dans son coin, mais transmettre une croyance ne me semble pas honnète. J'ai horreur du prosélytisme dont font preuve les religions, comme si un homme pouvait se faire le porte parole de dieu (si il existait).  Et a mon sens il y a des choses bien plus spirituel que les religions (les religions n'ont a mes yeux rien de spirituel tant elle pratique le lavage de cerveaux, l'esprit critique est bien souvent annéanti). A la religion je prefère l'art, bien plus spirituel il me semble car l'art permet une interprétation du monde d'une manière consciemment factice a travers l'image, le son, ect... l'art fait toucher à l'irréel et permet de faire exister ce qui n'est pas, tout en ayant conscience du caractère illusoir de l'oeuvre.  Ce que je veux dire, c'est qu'une oeuvre est factice dans le sens ou il ne faut pas la prendre au pied de la lettre, (si je peins un dragon ça ne veux pas dire que les dragons existent)  mais on rend existant une idée de manière materielle, on incarne la pensée humaine en quelque sorte (le dragon n'existe pas dans la realité, mais il traduit une autre realité: imaginaire, qui n'existe que dans l'esprit de celui qui crée ce dragon) En somme il me semble que si dieu existe, c'est chaque homme, car l'homme est la seul creature a laquelle on peut préter une intentionnalité, et les arts sont la plus belle manière de faire exister nos intentions produit par l'imagination. En somme, je trouve que la religion est une illusion, tout comme l'art, mais à la difference de l'art la religion croie qu'elle existe réellement, et je trouve ça malhonnète d'un point de vue intellectuel.  Bien entendu mon avis n'engage que moi, et j'achèverais mon post avec les propos très sages de Bertrand Russell: [url= video ici[/u][/url]
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:45

Citation de Gilou03 : les conseils ou même les "ordres d'Edrazel n'engage qu'elle et celles et ceux qui ...
Heu, mes ordres ??! C'était surtout une recommandation. Il faut pas être Einstein pour comprendre que le sujet de la religion peut déchaîner les passions, je demandais donc qu'on reste respectueux de l'avis des autres. Mon but était d'avoir le plus de témoignages possibles de personnes différentes, pas d'assister à un débat, sinon j'aurais évidemment classé ce topic dans la catégorie "Débat". Après tu n'es pas obligé de te "plier" à mes recommandations, bravo pour ton esprit rebelle !
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:53

dire que les religions sont malhonnêtes, c'est dire que toutes les réalités peuvent être démontrer, et là c'est de l'orgueil...et une certaine malhonnêteté intellectuelle aussi... mais bon, croire est une des dimensions qui s'impose comme contrainte, que si l'on n'est pas en recherche soi-même... 
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:56

Je ne dit pas que toute les realités sont demontrables, mais il faut justement distinguer leur caractère improuvable, ce que la religion ne fait pas. Les croyants prennent les choses comme acquises dès le depart, c'est le concept de foi. Il n'y a pas de regard critique dans de tels conditions, pas de recul.
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Ancien membre
30/12/2016 à 10:57

L'art témoigne de realité indemontrable, mais l'artiste reste conscient de l'illusion qu'il crée, et en ce sens l'artiste me parait plus honnête 
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Ancien membre
30/12/2016 à 11:03

honnête oui mais subjectif dans son désir de communiquer objectivement dans son œuvre les sensations qui l'inspire... si on disait que les religions sont des formes de persuasion, qui tiennent autant, dans leur extensions que certains systèmes politiques, je serais d'accord, car j'estime que les religions non rien à faire dans l'espace public...
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