Juste pour le "fun", je vais mettre un texte que j'ai écrit après avoir quitté la fac, j'étais pas vraiment bien et j'avais besoin d'en parler mais comme personne n'était là, c'est les touches de mon clavier qui ont pris cher. xD voilà. J'ai pas cherché à faire littéraire, je suis juste resté moi-même pour faire passer un message, pas forcément pour que ça soit joli. En fait, tout le contraire xD
"T'es encore au collège ou au lycée, et on te demande déjà ce que tu veux faire. Toi, tout ce à quoi tu penses c'est à jouer avec tes potes ou avoir au moins 12 de moyenne pour ne pas redoubler. T'as entre 13 et 17 ans, t'es même pas adulte, t'es même pas ou très peu mature, et on te demande de choisir ton chemin de vie. Tu t'en rends pas compte, tu te dis que t'as le temps. Mais le temps, c'est ton pire ennemi. Et ça, tu ne le sais pas encore parce que pour toi tu auras toujours moins de dix-huit ans. T'as une vague idée, tu te dis que tu feras prof au pire parce que t'es bon en anglais, et donc que tu partiras en fac d'anglais. Puis, en cours de philo tu vois un peu de droit, et tu regardes plein de trucs à la télé sur les avocats. Puis, dans ton caractère t'aimes aider les autres et en même temps tu veux que les mauvaises personnes soient punies. Et tu t'dis putain, ça serait cool d'être avocat en Angleterre ou en pays étranger.
Et tu vas t'arrêter là-dessus, car t'as plus de temps pour réfléchir, et le temps presse. Il cogne sur ta montre. Il hurle à tes oreilles. Et la société grogne, prête à sauter à ta gorge à la moindre erreur que tu feras. C'est pourtant trop tard, t'as bloqué ton avenir et tu t'es inscrit en école de droit. Et t'es pris. Mais au final, tu réfléchis et tu réalises que tu arriveras pas à rester 5 ans le cul collé sur une chaise à étudier tranquillement. Tu veux bouger. Mais c'est trop tard. Tu peux changer, mais rien ne t'intéresse. Tu es perdu, tu sais pas quoi faire. Alors tu abandonnes et tu quittes la fac. Et maintenant tu fais rien. Et voilà que la société te mord, la société te griffe, la société t'insulte, la société t'engloutit et tu ne dis rien, car c'est ta faute d'avoir fait une erreur à 17 ans. C'est ta faute de pas être prêt, de ne pas avoir eu le temps de penser. Et de ne pas être mature, parce que tu pensais que t'avais encore le temps de jouer avec les copains.
Voilà que la moitié de l'année est passée, tout le monde fait sa vie de son côté et réussit à la fac, et toi t'es chez tes parents et tu branles rien, tu peux pas, parce que t'as pas de bagages et personne recrute près de chez toi. Le monde te fait sentir comme un rejeton, t'es écarté du système, et tu réfléchis trop. La société, elle, elle continue te mordre et t'envenimer l'esprit. Le temps, lui, continue de frapper tes tympans et te niquer l'oreille interne. T'en es malade. Tu sais pas ce que t'es, tu sais pas ce que tu fais, et tes proches s'inquiètent. Leur meilleure manière d'exprimer leur inquiétude, c'est de te critiquer et de te stresser encore plus. Et pourtant tu sais bien que t'es dans la merde. Tu réfléchis, t'aimerais travailler dans le web mais t'es nul en informatique alors que t'adores les jeux vidéos. T'es encore perdu, et tu réfléchis toujours.
Tout ce que tu sais, c'est que t'aimes les langues, voyager, jouer, discuter, aimer, apprécier, informer, t'informer, et t'as besoin de bouger. Quand t'y réfléchis, c'est le bon profil pour les journalistes et les écrivains, non? Mais y'a un problème, dilemme, ouais car t'auras toujours quelque chose sur ton putain d'chemin. Et c'est quoi cette fois? C'est les places. Pour l'école de journalisme, t'as le choix entre passer un concours impossible pour 40 places en France ou payer 8000€ l'année pour au final quoi? T'être trompé à nouveau. Tu peux plus prendre de risques. Et pour écrire, faut quoi? Du talent, et le talent tu l'as pas.
Et c'est toujours un cercle vicieux. Et maintenant, tu vas faire quoi? Postuler en journalisme et prier le bon dieu pour qu'il te garde une place? Ouais, parce que c'est la meilleure chose à faire. Mais eh, et si dans un an tu revenais à la case départ? Qu'au final, le journalisme te plaisait pas, c'était juste un délire comme le droit. Tu chuteras. Si ça marche, tu vivras et tu relèveras la tête pour de bon, et t'emmerderas ces 18 années pourries que tu viens de passer. En attendant t'es là, à rien foutre. A écrire avec un talent qu't'as pas, et tu penses déjà à faire le tour du monde. T'as même envie de réserver un billet d'avion pour partir aux States, à Londres, à Dublin, pendant au moins deux semaines. Mais le fric, putain le fric, tu le ponds d'où? De tes parents, premiers servants de la société qui te descend? Eux, proches, qui s'inquiètent et expriment mal leur inquiétude? Non. Ils ont trop peur, ils risqueront pas de payer. Résultat? Le cul sur ta chaise, tu te démontes le moral et tu tombes toujours plus bas que tu ne l'es déjà.
T'es un échec. C'est ta faute, t'étais pas sûr de toi à 17 ans.
"