Conseils pour l'écriture d'un roman

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Ancien membre
04/05/2018 à 21:32

Bonjour,

J'ouvre ce sujet pour essayer de recueillir des conseils concernant la rédaction d'un roman.

J'écris depuis le lycée et un de mes rêves serait d'écrire (voire publier) un roman. J'ai finalement commencé le mien il y a peu. J'ai tout mon axe principal concernant l'action, de l'incipit avec l'élément perturbateur, au dénouement en gros. J'ai rédigé une bonne partie des premières péripéties, ai construit mon univers, mes personnages principaux et leurs intéractions. Tout le reste se situe dans le fouilli de mes notes, posées à la volées lorsque j'y pense sur un carnet.

Seulement, je commence à m'y perdre, ça devient le bazard dans mes notes, ça part dans tous les sens au fur et à mesure que l'intrigue se complexifie. Ce qui fait que je perd de ma discipline, j'ai pour principe le "pas un jour sans une ligne", et je commence à déroger à ma règle.

Je n'ai vraiment pas envie que ce projet avorte, étant plutôt bien lancé !

Auriez-vous des conseils concernant la discipline, l'organisation des notes, et la construction du récit ?

Par ailleurs, où, comment, quand écrivez-vous ?

Merci :)

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Ancien membre
04/05/2018 à 21:47

Bonjour,

quel beau projet, il faut s'accrocher en effet pour le mener à bien !

J'aurais deux conseils.

D'abord, ne pas être trop prisonnier de tes notes. L'une des difficultés, mais ausis du plaisir, de l'écriture, et que les personnages, d'une certaine manière, vivent leur propre vie. En écrivant une scène par exemple, il te paraîtra normal qu'un personnage fasse telle ou telle chose, que tu n'avais pas prévue, mais qui paraît inévitable. Du coup, c'est ce genre de choses qui peut venir complexifier les notes et risquer de se perdre... Dans la mesure du possible, laisse-les, à mon avis, vivre leur vie, plutôt qu'essayer de les raccrocher absolument à tes notes et tes projets (qui restent à te nourrir de façon inconsciente en permanence, donc qui ne sont pas abandonnés pour autant). Cela peut modifier (légèrement, ou plus largement), le dénouement lui-même mais pour quelque chose de mieux, jamais de moins bien.

Mon deuxième conseil répond à ta question et peut être utile sur ce même point... Enfin non, ce n'est pas vraiment un conseil, juste une expérience : j'ai trouvé très efficace d'écrire le matin, presque au réveil, avant la douche. L'imaginaire est plus proche, l'auto-censure plus loin, et l'énergie bien présente. J'écris deux, trois quatre heures ainsi, vraiment au fil de la plume -je sais d'où je pars, en fait (je dois écrire telle scène qui figure dans mon plan), mais pas forcément où j'arrive. Ensuite je n'y repense plus du tout pendant une journée, et le lendemain ou deux-trois jours après, avec un oeil neuf donc, je coupe (au moins la moitié, parfois plus), je réécris, je resserre...

Cela permet vraiment de débloquer une panne passagère et de retrouver le plaisir de l'écriture et un récit fluide, qui coule naturellement...

Je ne sais pas si cela pourra t'aider mais je l'espère, n'hésite pas à repréciser tes questions si tu penses qu'on pourrait être plus utile sur tel ou tel point en particulier !

Amicalement

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Ancien membre
04/05/2018 à 22:30

Bonjour, bonjour.

Je suis content de croiser un autre écrivain en herbe sur ce forum ! Je dirais qu'il n'y a pas de vraies formules magiques, pour écrire un roman, c'est quelque chose de très personnel. L'unique chose que tu dois garder en tête, notamment quand tu perds cette envie d'écrire, c'est : "Pourquoi j'écris ça, pourquoi j'ai commencé à écrire ?" ! Tu ne dois pas le faire pour les autres, mais directement à la base ... Et crois moi, je peux en témoigner, c'est une véritable fierté de terminer une oeuvre.

En deuxième point, sur ta tendance à t'éparpiller, essaye de reprendre à la base, ce que tu voulais raconter. On a tous eu envie d'amener quelque chose d'autre, après avoir vu un film, une série, ... Non ! Tu dois rester focaliser sur ton oeuvre, et garder ces influences pour plus tard ( ta prochaine oeuvre par exemple ). Tu as ton plan, tu sais le début, la fin, les étapes pour y arriver : tu le suis. Si tu trouvais que l'ensemble fonctionnait lorsque tu as commencé l'écriture, c'est que cela fonctionne.

Pour ce qui est des dernières petites questions. J'écris pas régulièrement, c'est plutôt par période ! Je publie sur une plate-forme, bien que je n'ai pas beaucoup de visibilité, ça motive, de savoir que des gens lisent et attendent la suite. Si tu veux voir à quoi ça ressemble, j'ai écrit "Deux Jules : La théorie du serpent", un thriller lgbt et suis en train d'écrire "Phobique" ! Je te laisse le lien en-dessous :)

( )

En espérant t'avoir aidé !

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Ancien membre
04/05/2018 à 22:58

Salut !

Chouette de voir des écrivains sur ce forum !

En novembre dernier j'ai participé au nanowrimo pour avancer plus rapidement dans le roman que j'écrivais à l'époque. Je devais écrire 50000 mots dans le mois, ce qui exige une certaine rigueur, et écrire tous les jours. (Même si ce n'est pas si énorme que ça)

Au bout d'un moment j'en suis arrivé au même stade que toi, un peu perdu. En fait j'avais laissé mes personnages partir un peu dans leur propre direction, ce qui modifiait inévitablement mon plan. Et c'est ensuite que j'avais le plus de mal à écrire, parce que je ne savais plus trop où j'allais.

Pour moi le mieux dans ce cas là, c'est d'arrêter d'essayer d'écrire "à tout prix" au détriment de la qualité de l'intrigue et prendre du temps pour repenser le plan, reprendre tes notes sur les différents personnages suivant comment tu les perçois, qui ils sont vraiment, etc . Ça peut avoir drôlement changé depuis le début, et il faudra ensuite sans doute réécrire une partie de l'histoire, mais finis d'abord le premier jet avant de commencer les relectures, sinon tu risques de t'embourber et de ne jamais arriver au bout.

Attention je ne te dis pas d'arrêter d'écrire mais juste de ne vraiment pas négliger le scénario.

Après, tout le monde a sa façon d'écrire, tu trouveras la tienne à force d'écrire.


Sinon pour ta question finale, j'écris souvent le soir. Depuis quelques mois je n'écris que des nouvelles assez courtes. Je suis sur un forum d'écriture qui organise des petits challenges avec des thèmes imposés sur un temps imparti d'une heure. Je trouve ça extrêmement stimulant. Je trouve que c'est un très bon exercice de développer des intrigues complexes en peu de mots et peu de temps, et ça me permet de m'essayer à différents styles d'écriture, alors que je me lasse un peu quand je travaille trop longtemps sur un roman.

Voilà, j'espère que ça t'aura éclairé un peu. N'hésite pas à me mp si tu as d'autres questions.

Bonne continuation, et surtout : va au bout !!

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Skyquiver
04/05/2018 à 23:19

Je te comprends tout à fait, cela devient également une telle pagaille pour moi que je n'arrive plus à avancer, et que je continue d'en rajouter et de m'éparpiller dans tous les sens avec toujours plus de personnages, de lieux et d'époques. Le seul point positif, c'est qu'au fur et à mesure les morceaux du puzzle finissent par s'assembler. Puis tout simplement au bout d'un moment, je trouve ça complètement nul et déjà vu et je perds toute envie d'écrire.

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Ancien membre
05/05/2018 à 01:15

Ca me fait vraiment plaisir d'avoir vos expériences à ce sujet :)

Luciedem : Je fais un peu comme toi, j'essaie de faire vivre mes personnages au fur et à mesure des chapitres, mais c'est là que ça m'embrouille. Je doit corriger mes notes, recréer les liens, les corriger, recopier mes notes au propres, les réassembler : l'enfer haha J'essaie d'avancer chapitre par chapitre. En gros, j'ai mon plan général, je fais un plan d'une unité d'action, je l'écris, et ce que ça a donné me permet de construire le plan de l'unité d'action suivante (parfois c'est plutôt une unité d'action bien ultérieure qui me vient en tête, ce qui ajoute en compléxité à l'exercice, tout en m'assurant une ligne directrice un peu plus proche que le dénouement). Comment fais tu pour laisser tes personnages vivre sans qu'ils partent à la dérive ?

Je crois que je ne pourrais par contre pas écrire le matin, étant à l'état larvaire jusque 11h soit l'heure où j'ai fini d'ingurgiter mon litron de café :p J'écris plutôt la journée sur mes temps libres, à la terrasse d'un café ou dans un parc, ou très tard le soir.

Hypolite : Merci, judicieux conseille que de reprendre la base, ça me parle assez, je vais essayer de voir ce que ça donne. Et merci pour la lecture, ainsi que pour l'idée de plateforme. J'y songeais déjà, mais n'ai pas forcément de référence vers où me diriger. J'ai penser à poster mon récit sous forme de feuilleton, mais j'ai du mal à me laisser lire (je n'ai pour ce projet présenté que quelques chapitres à une ou deux personnes de confiance, et la démarche ne m'est pas naturelle)

Remji : Olala, réécrire une partie est quelque chose qui m'angoisse :p j'essaie de maintenir, peut-être en vain, ce qui est posé, en accordant des retouches ou des petites corrections concernant les incohérences qui se créent. Comme mon monde se crée autour du regard de mes personnages (il s'agit d'une dystopie où il n'y a rien d'un lieu ou d'un temps connu qui puisse se retrouver dans mon récit), le challenge est énorme pour moi.

merci pour les encouragements :)

Skyquiver : bon au moins, j'ai l'espoir de voir les pièces se rassembler :)

"je trouve ça complètement nul et déjà vu et je perds toute envie d'écrire." : là, les mots de ma prof de français de classe de seconde résonnent et j'espèrent qu'ils sauront t'encourager. Elle disait toujours : "Tout texte est un intertexte", on n'invente rien, on réinvente. Le but serait de faire du déjà vu d'une manière jamais vue ^^

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Ancien membre
05/05/2018 à 01:29

Du coup, je vais aller plus loin dans mes questions, c'est intéressant de voir comment vous travaillez ^^

Comment construisez vous vos personnage ? Par exemple, la plupart du temps, mon personnage principal c'est toujours le même (même lorsque je change complètement d'univers, ou d'intrigue), je lui change juste son nom, un peu son apparence, son caractère à peine. Je le connais tellement intimement que je m'amuse à le mettre dans des situations toujours plus folles, afin de le pousser dans ses retranchements et voir ce qu'il sera capable de me montrer de nouveau. Parfois ça le détruit d'ailleurs et il meurt :p c'est un peu comme les sims avec la piscine où on enlève l'échelle...

Les personnages secondaires, je les dessine avant, ou après, parfois je reprend un vieux dessin et me dit "ah mais c'est lui/elle !". Ils tournoient autour du personnage principal, et c'est quelque part eux qui le poussent à changer d'une oeuvre à l'autre, voire d'un chapitre à l'autre.

Etes vous plutot rapide en besogne ou bien prenez vous le temps d'étaller les paragraphes pour aller là où vous voulez ? J'ai toujours l'impression d'être expéditif, mes chapitres ne faisant que quelques pages, ils s'enchainent à un rythme effréné. J'ai contourné le problème en accordant des chapitres plutôt descriptifs, par exemple un lieu mystérieux qui sera la scène d'une péripéties future.

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Ancien membre
05/05/2018 à 01:42

Je n'ai pas eu le temps de lire tout ce qui a déjà été écrit ici alors j'espère ne pas être trop doublon dans mes recommandations. Mais je parle avec expérience, car à une époque j'ai moi même beaucoup écrit. A l'époque je me voyais comme le nouveau George R.R Martin et j'emmagasinais énormément d'histoire culturelle médiévale et occidentale (merci Michel Pastoureau). Le premier conseil que je pourrais te donner c'est de lire énormément. Je connais des gens qui lisent beaucoup, qui parlent très bien (au sens du développement de leurs idées, de l'argumentation de leurs idées), mais qui écrivent mal - mauvaise construction de phrase, mauvaise capacité à transcrire des idées, à les enchaîner. Bon, ça, c'est au niveau académique.

On doit lire le genre de livres qu´on a envie d´écrire. Ne serait-ce que pour savoir ce que les autres auteurs, confrontés aux mêmes problèmes, ont fait. On doit aussi lire les livres des genres qu´on n´aime pas forcément ne serait ce que pour savoir ce qu´on ne veut pas faire.

Mais ce n’est pas tout, lire est sans doute la moitié du travail d’écrivain. En effet, ce n’est qu’en lisant et seulement en lisant que l’on acquiert du vocabulaire, qu’on intègre des tournures de phrases et assimile les trames de récits complexes. L’imagination ne découle pas nécessairement du talent plus de la lecture. Plus on lit plus notre culture littéraire et nos connaissances augmentent, et par conséquent la capacité à concevoir des récits meilleurs. La lecture est en sorte la nourriture de l’écrivain, les éléments qu’il ingurgite lui seront utiles à l’avenir. On bon écrivain ne doit jamais copier une histoire déjà existante, il peut s’en inspirer, mais sans se limier à cela : il faut en plus chercher à concevoir une intrigue supérieure et surpassant celle dont il s’inspire. Cela force l’imagination et entretient l’originalité.

Dans un sens, il faut se trouver un maître. Se trouver un maître ne veut pas dire copier, ni plagier. C’est une règle d’or à ne jamais outrepasser. Cela veut dire être dans l´esprit, la manière de développer les histoires de tel ou tel. Lire peut permettre de décomposer les structures pour voir comment c´est fait. Selon moi, il est intéressant – mais pas indispensable – de se trouver un modèle pour tenter de coller à son style. Bien évidemment, il ne faut pas non plus être le plus proche possible de ce modèle, mais cela permet d’acquérir et d’améliorer rapidement son propre style. Et bien sûr, il faut choisir ce "maître" en fonction du genre que l’on privilégie et de ses propres goûts littéraires. Un fan de science-fiction ne lira pas tout Tolkien.

Une (bonne) fiction ou une histoire doit apporter quelque chose de nouveau. Si ce qu’on fait est dans la prolongation de tel ou tel ou ressemble à tel ou tel ce n´est pas la peine de le faire. Tel ou tel l´a déjà fait. Il faut être le plus original possible dans la forme et dans le fond. L´histoire ne doit ressembler à rien de connu. Le style ne doit pas être absolument neuf mais il préférable de travailler dessus pour qu’il apparaisse comme tel.

Toutefois, l’originalité ne signifie absolument pas qu’il faille rejeter les clichés et les récits déjà maintes fois utilisés, tout dépend de la manière de le faire, et notamment du style qui peut apporter un nouvel angle d’approche au récit. Le voyage dans le temps ou le petit garçon sauveur de l’univers peuvent paraître éculés tant dans un genre que dans l’autre, or si on développe suffisamment bien les personnages et réussit à broder une intrigue intéressante autour on peut rapidement en faire quelque chose de remarquable. D’ailleurs, travailler avec des éléments qui ont déjà fait leur preuve peut permettre une plus grande marge de manœuvre dans la mesure où l’on peut plus facilement surprendre le lecteur qui s’attend à lire ce qu’il connaît déjà.

Voilà pour le fond. Après sur la forme, il ne faut pas avoir peur de tout recommencer . En général, le premier jet est imparfait. Toujours, inévitablement. On a donc deux choix, soit le rafistoler, soit en fabriquer une autre. En général, il faut opter pour les deux : changer radicalement certains éléments et améliorer d’autres ; leur donner une béquille afin de relever leur qualité. Si quelque chose ne va pas, il faut savoir en faire deuil et faire du neuf sinon on s’embourbe rapidement dans des idées qui à la base ne valent rien.

Il y aura toujours une erreur d’orthographe cachée dans un coin, un mot mal placé, une phrase un peu tordue ou une faute de frappe qui se cache dans le texte. Il est primordial de relire au moins deux fois le texte ; la première pour la forme avec les fautes et tout ce qui va de paire, la seconde pour le fond pour supprimer les incohérences dans le récit.

J'ajoute aussi que pour les personnages, il faut soigner les caractères des personnages principaux en faisant une fiche avec leur description physique, leurs tics, leurs vêtements, leur passé, leurs blessures, leurs ambitions. Il est intéressant de prendre pour fabriquer un personnage des caractéristiques à soi ou a des amis proches. Bref, des êtres qu’on connaît un peu en profondeur. Il faut les rendre attachants et crédibles. Il faut que les gens puissent se dire "Ah oui, ce genre de personne cela me rappelle untel". Qu´ils se reconnaissent en eux, c´est encore mieux et cela permet de les plonger plus rapidement dans le récit.

Leur psychologie ne doit donc pas être négliger et surtout pas bâcler car en fin de compte ; c’est eux qui errent dans le récit. Les descriptions physiques ont aussi leur importance mais selon moi, on peut les réduire et les rendre sommaire sans pour autant les supprimer afin de laisser le champ libre à l’imagination du lecteur.

Voilà c'est globalement ce que je pourrais te conseiller pour démarrer. Après toutes les questions de forme et de style, cela doit être traité au cas par cas je dirais, et cela dépend du genre d'histoire que tu souhaites raconter.

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Ancien membre
05/05/2018 à 12:06

J'ai plus ou moins survolé les réponses, mais je vais utiliser mon expérience d'auteur pour te répondre, pardonne les éventuels conseils en doubles.

Il y a 3 manières "connues" pour élaborer une histoire, j'ai entendu ça il y a longtemps, ça m'a bien aidé : Architecte, Jardinier et Randonneur.

L'Architecte élabore TOUTE son histoire avant de se lancer. Il fait des fiches personnages, écrit tout son fil rouge, décide à l'avance des détours à prendre. Il possède son début, son milieu et sa fin. Une fois que tout est en place, il écrit. Il ne se permet aucune folie qu'il n'aurait pas décidé à l'avance. Il fonce. Ça donne malheureusement parfois un caractère un peu froid au texte.

Le Jardinier est un pétale libre comme l'air. Le plus connu de ceux-là est Stephen King. Il se lance directement dans l'écriture de leur roman, en laissant le dialogue se faire entre eux et leur histoire. C'est aussi le meilleur moyen de se perdre dans son récit. Vu que la psychologie des personnages évolue avec l'histoire, elle peut paraître fluctuante. Et souvent, la fin fait effet pétard mouillée. Pas toujours, heureusement.

ENFIN, les Randonneurs. Il sont un peu Architecte, un peu Jardinier. Il élabore leur histoire, leur personnages, la psychologie, leur moral et établisse un fil rouge. Et, même s'il vont parfaitement où ils vont, ils s'autorisent des détour et ils piochent de nouvelles idées, sans jamais perdre de vu leur objectif. Ils sont malheureusement assujettis à la page blanche.

Je suis Randonneur, personnellement.

Pour les personnages, généralement je réfléchis énormément en écoutant de la musique. Je construis mon personnage principal, sans le détailler (il a xx ans, il est de tel origine...) et enchaîne avec les personnages second qui gravitent autour de lui. Ce qui me permet de détailler le principal ("ils s'entendent bien, mais machin est phobique de truc suite à une balade avec chose. Il s'entend bien avec bidule, parce qu'ils ont la même passion. Mais machin à plus d'ambition dans le domaine dû à la pression familiale, blablabla") en périphérie. Puis je m'éloigne de plus en plus de lui, travaillant sur des détails de deuxième ou troisième degré, pour lui donner de plus en plus de profondeur.

Une fois ça fait, le fil rouge.

Le fil rouge n'est pas important, il est primordial. Il caractérise ton personnage, tes idées, la morale de ton recit. Quand tu élabores ton fil rouge, tu dois t'y tenir. C'est ta nouvelle religion. Les détours sont permis, mais la destination doit rester la même... Sauf si tu es Jardinier. (jardiner, c'est plus conseillé pour les Nouvelles, cependant)

Pour l'écriture, malheureusement il n'y a pas de méthode magique. Personnellement, je me donne pour règle numero 1 de finir un premier jet avant toute modification. Finir, c'est bon pour le moral. Si tu as des idées entre temps, tu notes à part, mais tu ne modifies rien si ce n'est pas super important. Tu avances, et une fois que ce premier jet (pas bon) est fini, tu le laisses de côté une semaine, et tu prends une pause. Puis, tu repars pour première correction/réécriture.

wala pour moi!

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Ancien membre
05/05/2018 à 14:39

Arcann : merci pour tes conseils. Je ne suis pas un grand lecteur mais j'ai clairement mes auteurs fétiches, que j'ai lu abondamment pour le coup, et qui ont nourri ma manière d'approcher l'écriture et la création. Après je n'ai pas encore la prétention de faire un best seller ou de devenir un auteur reconnu. je le fais surtout pour moi

Haonn : je suis clairement un randonneur, ça me rassure de savoir que c'est une manière comme une autre de travailler ! Je vais m'accrocher à mon fil rouge !

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Ancien membre
05/05/2018 à 18:39

Ah oui, je pensais que tu voulais être publié et lu de tous. De toute façon, cela va avec le reste, on écrit d'abord pour soi, pour se perfectionner, puis ensuite on peut aller plus loin.

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Ancien membre
05/05/2018 à 18:41

in fine oui, mais déjà, si je fini mon projet, c'est pour mon épanouissement personnel

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Ancien membre
05/05/2018 à 20:30

Whaaaaouu tous ces écrivains sur le site, ça fait plaisir 😍

Pas grand chose à rajouter après tout ce qui a déjà été dit, mais je voulais te glisser un petit mot d'encouragement ❤️ Ecrire un roman est long et fastidieux, et peu de gens se rendent compte du travail que cela représente s'ils ne s'y sont pas frottés eux-mêmes.

Je te conseille les blogs de Julien Hirt et de Stéphan Arnier pour des conseils d'écriture (il en existe pleiiin d'autres, mais ceux là sont pour l'instant dans mon top 3 ;-) ).

Et si tu es plus vidéos, "Le Bazar de l'Imaginaire" et la chaîne de Samantha Bailly sont truffées de bons conseils !

Bonne écriture et courage ! Même s'il y a des moments difficiles, tu seras tellement satisfait de finir que ça vaut tous les efforts du monde ☺️

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Ancien membre
06/05/2018 à 02:14

Christouille : merci beaucoup et merci pour les références :)

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Ancien membre
06/05/2018 à 07:20

Hey hey des écrivains ;-)

J'écris depuis que j'ai 17 ans... et pour tout te dire je n'ai pas pu être édité à ce jour.

Mais je ne me suis pas laissé démotiver. Après tout, le plaisir est aussi pour moi ^_^. Faire évoluer l'univers et les personnages que j'ai créés.

J'écris par période, avec de la musique. A chaque fois je relis ce que j'ai écris et je me lance.

J'ai fais pas mal de recherches et je continue d'en faire mais je prends très peu de notes. J'essaye d'organiser mon cerveau. Je pense et je repense les scènes, j'essaie de les visualiser dans ma tête et de les relier aux autres. Puis quand tout est fluide, j'écris et parfois dans la lancée; la direction prévue change car dans l'action je préfère écrire autres choses que ce que j'avais prévu XD

Aujourd'hui j'ai un peu ralenti le pas. Mais je continue d'y penser et quand j'aurais du temps, je m'y remettrai ;) et qui sait un jour peut être je serai édité X3

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Ancien membre
06/05/2018 à 13:22

C'est vraiment un plaisir de lire cette conversation.

Je remercie tout ceux qui ont donné des conseils car ça va bien m'aider aussi. A l'heure actuelle je ne suis pas sur un projet personnel et travaille plutôt en commun avec plusieurs personnes pour améliorer mon écriture, travailler mon style et expérimenter (on écrit à plusieurs mains, c'est très agréable pour se motiver les un les autres). Mais je suis vraiment enthousiasmé par ce genre de sujet car si je travaille mon style et mes personnages, je sais que pour monter un récit je ne suis pas encore au point, n'arrivant pas à me satisfaire des plans que j'ai déjà fait.

Je crée des univers complexes, des personnages attachants mais j'ai du mal à trouver des scénarios qui le mettent en valeurs. Je me dis que je fais sans doute les choses à l'envers.... sauf que mes idées concernant les univers et les personnages vont beaucoup plus vite que la construction de mon fil directeur sans que je force. Je bloque sur cet aspect de mon écriture. Si quelqu'un à des conseils sur la construction du "fil rouge" je suis preneuse car ceux que je crée sont souvent trop plat pour moi.

Et bon courage à tout le monde!!!!

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Ancien membre
06/05/2018 à 14:29

MarcheReve : Pour la construction de mon fil rouge, je pars de deux idées : ce que veux mon personnage principal et le but de l'histoire.

Mon personnage P. veut être heureux, une vie simple, la tranquilité. Le but de l'histoire est de défaire un groupe d'antagonistes avec qui P. est en opposition.

Le fil rouge est simple : pour que P. soit heureux, qui doit affronter les antagonistes.

Début du fil rouge : P. ne veut pas, il souhaite sa tranquillité, donc évite le confilt au maximum.

Fin du fil rouge : P. s'est confronté aux antagonistes, et se retrouve libre d'être bien.

Le plus compliqué est entre ses deux points. Il faut créer les étapes. Disons que P. rencontre quelqu'un, H. et qu'ils deviennent très amis. Sauf que H.se retrouve en conflit avec les antagoniste, ce qui oblige P. à s'impliquer. Le fil rouge se densifie.

De ton début à ta fin, tu dois intégrer les épeuvres qui amèneront ton personnage au bout du fil rouge, et t'y tenir.

Ne te prends pas la tête avec la "platitude" de ton fil rouge. L'important n'est pas de revolutionner le monde du scénario ou de chercher l'idée la plus originale possible. La meilleure intrigue du monde peut perdre tout intérêt si elle est mal racontée, tout comme la plus simple des histoires peut tourner au chef-d'œuvre si son cheminement est bon.

Le plus important, c'est la cohérence de tes personnages, de leur évolution, de leur univers et du fil rouge. Pars de quelque chose de plat, et rend le dense. Donne lui ton identité. Au fur et à mesure que tu travailleras les étapes de ton fil rouge, il deviendra unique :D

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:04

Romangel : quels ont été jusque là les obstacles à trouver un éditeur ?

MarcheReve : je suis assez d'accord avec Haonn. Une intrigue simple mais efficace, bien menée est parfois plus efficace qu'une intrigue alambiquée. Je pense aux romans d'Amélie Nothomb que j'affectionne particulièrement (tout le monde n'aime pas, elle a tendance à diviser plus que régner, surement quelque chose que j'aime d'autant plus dans son travail) : univers simple, personnages complexes, intrigue simplissime en général. Elle joue avec les lieux communs avec dextérité selon moi, son style transcende l'universalité des thèmes qu'elle aborde (elle en a d'ailleurs peu finalement, la bouffe, le champagne, la Belgique, le Japon, son enfance, sa vie, sa vie fictive, la famille, les relations toxiques...)

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:34

Et Bonjour,

Je n'ai pas écrit de roman, enfin un en cours mais qui est en suspend pour l'heure faute de temps à pouvoir y consacrer et d'envie aussi ces temps-ci et c'est tout l'objet de mon intervention:

Je pense en effet qu'il n'est pas forcément trés sain pour le récit de se forcer, par des objectifs de lignes quotidiennes, à écrire.

Sur une courte période m'étant dit "Bon faudrait peut etre que ça avance cette affaire", je me suis collé devant dans l'optique simple d'avancer justement. Mais après 3 pages, j'ai fini par marquer l'arret, m'appercevant que ces 3 pages n'étaient finalement peut être pas aussi pertinentes que le reste du récit. Pire à la relecture, je me suis même rendu compte qu'elles cassaient le rythme, par rapport aux pages précédentes, j'avais la sensation qu'on sentait que c'était poussif. J'ai donc dû les mettre de côté, surligner les 2-3 bonnes idées qui en avaient jailli pour les garder sous le coude pour une période plus inspirée.

Pour résumer, je pense qu'il ne faut pas se tenir bêtement à des objectifs mais au contraire s'abstenir si on n'a pas vraiment envie d'écrire à l'instant T. Je pense que c'est en se forçant ainsi qu'on se perd aussi, on n'est pas vraiment dans l'esprit de l'écrit, le coeur n'y étant pas. Hors tout ce qui est essai et autres ouvrages basés sur la réflexion, je suis d'avis que pour toucher le lecteur, il faut que les choses ne soient pas trop raisonnées, pas réglées, le coeur parle aux coeurs.

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:39

Theudric, tout à fait d'accord :) quand je disais pas un jour sans une ligne, des fois la ligne ce n'est pas pour mon roman, mais justement parceque j'ai autre chose qui me vient en tête et que j'ai envie de consigner.

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:40

Merci à tout les deux. ça m'aide un peu. Souvent je lache parce que je sujet me parait trop plat justement, et n'arrive pas à m'accrocher. Ca m'ennuie. Il faudrait peut-être que je cherche à voir un peu plus loin alors, au-delà de la simplicité première , pour trouver l'interet.

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:50

Fregegui : mon manuscrit ne plaît pas il me semble mdr ;-)

Alors soit j'écris mal soit je n'envoie pas à la bonne maison d'édition ^-^

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Ancien membre
06/05/2018 à 21:56

Je ne connais pas d'auteur qui soit sorti de nulle part et qui ait eu de grandes facilités à publier au début !

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Ancien membre
06/05/2018 à 22:10

Moi j'en connais, mais ce n'était pas pour publier des romans, disons que tout est une question de réseau.

Pour des romans, c'est effectivement plus compliqué. Souvent les jeunes écrivains ne font pas gaffe mais ils sont peu ou mal renseignés et en viennent à croire qu'il est normal de payer pour se faire éditer. Certains charlatans arrivent même à persuader les jeunes auteurs qu'il est plus normal de payer une maison pour les éditer que de se lancer dans l'auto-édition.

Puis aussi, il s'agit de trouver la ligne éditoriale idéale. En gros, mesurer la pertinence que peut avoir votre roman dans telle ou telle collection. Il ne suffit pas de catégoriser votre poulain dans "roman pour adulte" ou "science fiction" ou "fantasy", il faut réellement cerner l'optique de votre maison rêvée. Littérature plus engagée, plus classique (attention avec les maisons classiques, ils ont souvent des exigences précises en terme de style ou de niveau), plus jeunesse, plus Young Adult, Bit-lit, Feel Good, romance ou soft érotique... les déclinaisons sont vastes, les personnalités éditoriales sont nombreuses. Attention à bien savoir où vous mettez les pieds (je m'adresse à ceux qui ont vraiment pour projet de publier, au cas où ils me lisent).

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Ancien membre
06/05/2018 à 22:21

Fregegui.

Tout à fait, et puis il faut savoir que chaque éditeur a une certaine particularités. Il peut y avoir des écrits, tout à fait recevables, qui n'auront pas leur place dans la collection Gallimard mais qui seront reçus chez Folio par exemple, question de style, de thème etc...

Quoiqu'il en soit je suis d'avis que les éditions à compte d'auteur sont à proscrire. Là par contre je connais un peu le dossier parce que mon ex avait fait éditer son livre ainsi, en payant finalement toute l'édition, l'organise se chargeant soit-disant de la distribution.

Je pense qu'il faut reconnaître aux éditeurs leur aspect garde-fou. Si aucun éditeur n'est intéressé, alors effectivement on peut envisager qu'aucun lecteur ne le sera (ce qui n'est pas le cas si un seul éditeur refuse, du fait des spécificités que j'ai précisé en début du message).

Pour en revenir au récit de mon ex par exemple, maintenant je peux admettre qu'il était imbuvable. Il s'agissait en fait plus d'une autobiographie qu'autre-chose, transpirant le narcissisme, et il est évident qu'un éditeur frivole aurait pu être intéressé s'il s'était agit de l'autobiographie d'une personne connue, mais là en l'occurence non, donc aucun éditeur.

Il a payé 2000 et quelques euros pour éditer le livre et en a reçu une vingtaine d'exemplaires, la distribution des 500 autres revenant à la charge de "l'éditeur". Cet éditeur donc, qui, non content de n'avoir que peu payé dans la production, a pris une marge conséquente par livre vendu. En somme on ne récupère jamais sa mise.

Alors on pourrait se dire "Au moins il a été distribué", eh bien en fait non. Parce que bien que sur le contrat on nous fait miroiter amazon, fnac et autres grandes machines, il nous a suffit de nous rendre dans une fnac pour mieux comprendre la supercherie. En fin de compte cet éditeurse contente d'envoyer son catalogue à la FNAC ou à la librairie du coin. Cette librairie choisit donc parmi les oeuvres proposées, si elle décide encore d'acheter chez ce pseudo éditeur, ce qui est une autre question.

En somme, malgré une attention et des recherches particulières, on n'a jamais vu le livre dans aucun rayon. Il est toujurs proposé sur amazon mais le seul avis client qu'on y voit est celui qu'avait déposé ma mère. (Merci pour le coup de pouce Maman mais c'était bien vain ^^). Je ne sais pas combien de dizaines d'euros il a pu récupérer de son investissement, mais ce que je sais c'est qu'en un an et demi il n'y en avait pas plus de 25 écoulés, hors les 20 qu'il avait reçu et qu'il avait pu vendre à son niveau.

(Nota s'il voulait en récupérer d'autres que les 20 en question, il lui fallait les acheter à l'éditeur "à tarif préférenciel". En somme racheter le livre dont il avait supporté tout le coût d'édition vu la faible qualité de la reliure)

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Ancien membre
06/05/2018 à 22:28

"Quoiqu'il en soit je suis d'avis que les éditions à compte d'auteur sont à proscrire. Là par contre je connais un peu le dossier parce que mon ex avait fait éditer son livre ainsi, en payant finalement toute l'édition, l'organise se chargeant soit-disant de la distribution."

Absolument. Les éditions à compte d'auteur vont vous demander de mettre la main au porte-feuille pour éditer. Et souvent, il va falloir faire maigrir la bourse : certaines structures demandent plus de 3000 euros pour un tirage parfois dérisoire et une présence en librairie insignifiante. Donc si on vous propose un contrat de ce style, ça n'en vaut (d'aussi loin que je sache) jamais la peine. Ne pensez pas que ces structures ont des égards particuliers vis à vis de votre texte et qu'avec vous, ce sera différent : ils acceptent pratiquement toutes les soumissions.

Les plus connues sont : Amalthée, Baudelaire, 7écrits.

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Ancien membre
06/05/2018 à 22:39

Arcann

Ajoutons VERONE à la liste! 😄

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Ancien membre
07/05/2018 à 06:32

La chasse à la maison d'édition.

Après je ne me démoralise pas et je me dis que je me fais plaisir. Et puis je n'ai pas la prétention d'avoir un super niveau d'écriture et d'être un bon auteur. Si ça se trouve, il n'y a qu'à moi que plaira mon histoire :-P

Merci des conseils ;-)

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Ancien membre
22/05/2018 à 07:39

Moi je ne peux pas vous aider mais y a ça qui est paru aujourd'hui sur The Conversation : https://theconversation.com/ecrire-ca-sapprend-47786



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